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EAN : 9782021024142
221 pages
Seuil (09/02/2012)
4.16/5   67 notes
Résumé :
Une petite ville aux confins de l'empire des tsars. Mendel Singer, un humble maître d'école juif, enseigne les Écritures à de jeunes garçons. À travers l'histoire emblématique de la famille Singer, Joseph Roth brosse un tableau poétique et lucide des communautés juives d'Europe centrale et orientale à la veille de la Première Guerre mondiale. L'émigration des Singer en Amérique transforme peu à peu le maître d'école, et les épreuves qui s'abattent sur lui le hissent... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Job. Tout le monde connait la figure mythique que nous a legue la Bible. le martyr qui se rebelle contre le Dieu qui l'accable, justement parce qu'il est croyant, et devient le grand blasphemateur. Joseph Roth reprend cette figure et reecrit son calvaire, changeant les details, les lieux et les temps du recit biblique.

Roth place son Job dans la Russie Tsariste de la fin du 19e siècle et l'Amerique du debut du 20e. Il l'appelle Mendel Singer, un petit juif a l'horizon etrique. Les temps sont difficiles et son Dieu s'acharne sur lui (Pour ce juif si traditionnaliste, si simple, il n'y a ni nature ni hasard; tout est Dieu): il le condamne a etre pauvre, il l'accable d'un fils, son petit dernier, qui ne peut se developer normalement et devient un objet vivant. Ses autres fils abandonment l'un après l'autre sa vieille voie traditionnelle juive: son aine s'engage dans l'armee et renie en fait son judaisme; sa fille flirte et couche avec les cosaques du coin; son deuxieme fils fuit et part pour l'Amerique, ou il change son nom de Shemaryah en Sam.

Suite a la reussite economique de Sam, Mendel le rejoint en Amerique, surtout avec l'espoir de "sauver" sa fille, laissant derriere lui son benjamin, aux soins aleatoires de voisins. En Amerique, Sam, son fils, se porte volontaire pour la guerre (la 1ere guerre mondiale) et est tue en Europe. Son autre fils est lui aussi tue sur le front russe. Sa femme meurt de chagrin. Sa fille devient folle, a interner. Alors Mendel se revolte: il renie son Dieu, ce Dieu qui l'accable, qui s'acharne, selon ses propres dires, sur les plus simples, les plus demunis. Un Dieu qu'il accuse non pas d'injustice mais de mechancete a l'etat pur. Un Dieu des tenebres. La fin s'ajustera au modele biblique et nous aurons droit a une reconciliation un peu artificielle, une sorte de "deus ex maquina", pas trop credible.

De tous les ecrivains juifs de la generation austro-hongroise d'entre les deux guerres mondiales, Roth est celui qui comprend le mieux, qui decrit le mieux, le vecu juif. Sa propre biographie y est surement pour quelque chose: il est ne dans les confins de l'empire, dans une petite ville de Galicie, et n'est arrive a Vienne que déjà adulte. C'est un juif non-croyant, un juif accidentel, un socialiste desenchante, qui devient catholique par nostalgie de l'empire qu'il voit deperir. Lui aussi est une sorte de Job: sa femme doit etre internee suite a des attaques de folie, ses livres sont interdits et brules par le Reich millenaire, il fuit, il erre, il continue d'ecrire meme quand son public naturel le vomit et qu'il n'espere plus de potentiels lecteurs, il sombre dans l'alcool et en meurt.

Ironie de l'histoire? ses ecrits survivent. Dans "Job", avec une economie de moyens tres stricte, il arrive a nous donner une relation (tres realiste? Je le crois du moins) de la vie des juifs dans les bourgades de la Russie tsariste, et juste après dans les quartiers des immigrants en Amerique. Il arrive a transmettre ce que fut pour ces juifs de l'est (les Ost-Juden) la fascination qu'exercaient Vienne et Berlin, ce qu'etait pour eux le reve americain. En contrepoint, il excelle a decrire la gene, la detresse du quartier juif de New York au debut du 20e siècle. le tout en des descriptions contractees a l'extreme, mais qui font le boulot: le lecteur s'y croit, en Russie, en Amerique, avec ces juifs qui voient leur monde changer, s'ecrouler autour d'eux.

Ce livre est sous-titre "Roman d'un homme simple". L'homme en question n'est pas si simple, et il est bien cerne, bien decrit par Roth. C'est peut-etre le roman qui est simple? Non, c'est simplement un bon roman.


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Mendel Singer est un instituteur juif de la fin du 19ème siècle qui enseigne la bible à douze élèves du shtetl de Zuchnow, ville de la province de Volhynie, dans l'ancienne Russie, actuellement en Pologne. "Il était pieux, craignait Dieu et n'avait rien d'exceptionnel, c'était un juif tout à fait ordinaire" Il vit pauvrement avec sa femme et ses trois enfants, quand naît un enfant handicapé mental et physique Menuchim.
Cette famille très croyante y voit une nouvelle épreuve de Dieu, épreuve comparable à celles qu'eut à affronter Job, personnage biblique. le rabbin que la famille consultera déclara : "Menuchim, fils de Mendel guérira. Il n'aura guère son pareil dans le peuple d'Israël. La souffrance le rendra sage, la laideur le rendra bon, l'amertume le rendra doux et la maladie le rendra fort. Des yeux seront vastes et profonds, ses oreilles fines et pleines d'écho. Sa bouche restera muette, mais quand il ouvrira les lèvres, elles seront annonciatrices de bonnes choses. N'aie pas de crainte et rentre chez toi !"
Menuchim restera un enfant ne s'exprimant pas, rampant sur le sol.
Outre sa pauvreté et Menuchim, Mendel doit affronter d'autres épreuves : ses deux fils tirent le mauvais numéro et doivent effectuer leur service militaire de 5 ans dans les armées du tsar, la fille quant à elle court après les cosaques...En puisant dans les économies cachées sous le plancher, ils arrivent à faire passer la frontière à Schemarjah, afin de lui éviter le service militaire, fils qui émigrera aux Etats-Unis, Jonas, l'autre fils trouve son bonheur auprès des chevaux de l'armée impériale....
Toute la famille émigrera elle aussi, en abandonnant le gamin handicapé, abandon qui les hantera toute leur vie. La première guerre mondiale arriva, elle se déroulait bien loin de leur taudis new-yorkais, mais les États-Unis sont entraînés dans la Première Guerre mondiale mais elle apporta, elle aussi, de nouvelles épreuves toujours plus difficiles à supporter pour Mendel Singer....jusqu'au jour où il se rebellera contre son Dieu, et devenant blasphémateur l'accusera de méchanceté
Je ne vous en dis pas plus.
Je ne connaissais pas Josph Roth, je l'ai découvert à la lecture de "Ostende 1936 - Un été avec Stefan Zweig" de Volker Weidermann. Il était l'un des auteurs juifs, personnages de ce livre, censurés dès l'arrivée des nazis au pouvoir; Les livres de Roth, dont celui-ci écrit en 1930, furent brûlés en place publique par les nazis et il émigra en Europe à partir de 1933. Je ne pouvais ignorer cet auteur, décrit par Volker Weidermann, comme alcoolique et toujours fauché .
"Job : Roman d'un homme simple" est le roman de cette famille modeste et de cet homme pieux qui abandonnèrent cette vie misérable pour émigrer aux Etats-Unis, dans lesquels Joseph Roth n'est toutefois jamais allé. C'est le roman décrivant un univers assez méconnu, en ce qui me concerne, celui de la culture et des traditions juives, de l'émigration de ces pauvres voyageant dans les soutes des paquebots, vivant chichement aux Etats-Unis. C'est aussi le roman d'un homme religieux traditionaliste, qui voit ses enfants s'éloigner de cette tradition religieuse, l'un devenant militaire, l'autre prenant l'argent pour nouveau dieu et enfin la fille vivant dans le péché et se damnant pour l'éternité.....la souffrance d'un homme simple croyant en certaines valeurs.C'est peut-être aussi un roman s'appuyant sur des expériences personnelles de Joseph Roth, né lui aussi dans une famille juive modeste en Galicie, province faisant partie aujourd'hui de l'Ukraine. Il connu comme Mendel le désamour pour sa femme, qui devenant folle dut être internée.
N'y a t-il pas également dans sa vie, comme dans celle de son personnage, Mendel Singer, une certaine nostalgie pour ce monde qui disparait, pour ces traditions qui se perdent, un doute et une interrogation face à la religion?
Trois ans après la première parution de ce texte, il quittait l'Allemagne devenue nazie. Neuf ans après cette parution il mourut pauvre et alcoolique à Paris. Il avait 45 ans
Belles découvertes d'un auteur de talent et d'un texte d'une belle simplicité.
Malgré une fin surprenante, un peu tirée par les cheveux…

Lien : https://mesbelleslectures.co..
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Le roman d'un homme simple vivant dans une communauté juive de Russie. Dans la première partie, Mendel Singer maître d'école pour jeunes enfants dont il transmet uniquement la connaissance de la Bible, sa femme Déborah s'occupe de la maison et de leurs quatre enfants, Jonas, Schemarjah, Mirjam et Menuchim. Ils vivent modestement et toujours dans le droit chemin de la religion. Divers évènements vont pousser la famille à quitter le village pour aller rejoindre Schemarjah devenu Sam aux États-Unis, à New York, c'est là que commence la seconde partie du livre. Les retrouvailles avec Sam devenu un « American boy » ayant son propre magasin. Mendel et sa Déborah vivent toujours modestement dans un bas quartier New-yorkais et suivent les principes religieux jusqu'à un certain jour !!!
Un livre remarquablement bien écrit j'ai beaucoup apprécié la prose de Joseph Roth, son rythme, sa façon de nous décrire la nature, les évènements, les personnages ; c'est un livre attachant, émouvant, et peut être même envoutant, à découvrir.
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Job ou le Roman d'un homme simple ou le Poids de la grâce, eh bien, c'est l'histoire d'un homme, de n'importe quel homme. Vivant presque dans la pauvreté, Mendel Singer se contente de sa situation, subvenant aux besoin de sa famille de l'enseignement élémentaire dans une petite communauté juive d'Europe centrale. Mais les malheurs commencent à se pointer : son dernier-né est malade et, à la veille de la Première Guerre mondiale, ses deux aînés risquent d'être mobilisés. L'un d'eux préfère s'exiler en Amérique.

La disparition de l'autre à la guerre, les déboires de la fille et la maladie du dernier convainquent Mendel de tout quitter et, avec son épouse Deborah, de traverser l'océan afin de rejoindre leur fils à New York. Mais les malheurs le rattrapent et Mendel perd tout. Tout comme Job, dans l'Ancien Testament.
Maître Singer, maintenant âgé, qui a passé sa vie à enseigner les Écritures, à prêcher la parole de Yahvé, se détourne de son dieu, lui lance sa colère. Après tout, le Tout-Puissant qui lui a tout pris ne peut plus rien lui faire.

D'un style simple, sans fioritures, Job touche droit au coeur. Il aborde des thèmes encore d'actualité comme la relation entre l'homme et Dieu, le destin, la famille et le vieillessement, la quête du bonheur et l'exil (ou la fuite), qui n'apporte pas toujours la solution à tout. C'est aussi une leçon, comme quoi il ne faut jamais non plus perdre complètement l'espoir.
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Je dois avouer que je ne connaissais absolument pas Joseph Roth, avant que cet ouvrage ne me soit conseillé dans le cadre d'une lecture sur le thème de l'expatriation. Suivre l'histoire de cette famille russe, et plus particulièrement l'histoire de Mendel Singer, a été un véritable plaisir, bien qu'on ne puisse pas dire que tout se passe pour le mieux. Mais l'évolution du personnage, sa relation vis-à-vis de sa religion et de Dieu, son mal-être aux États-Unis, les allusions récurrentes à son ex-patrie... sont autant d'éléments que j'ai suivis avec beaucoup d'intérêt. J'ai du mal à comprendre pourquoi ce livre n'est pas davantage connu et reconnu comme étant un "classique". Un livre que je recommanderais sans hésiter.
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critiques presse (2)
LeFigaro
15 mars 2012
Porté par un style d'une simplicité merveilleuse, ce livre sur la souffrance des hommes, sur le temps qui passe, sur l'exil, sur la grâce et sur Dieu est un chef-d'œuvre d'humanité.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LeMonde
02 mars 2012
La traduction du Seuil, oeuvre de Stéphane Pesnel, est coulante et fluide.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Mon cœur bat encore, mes yeux voient encore, mes membres remuent encore, mes pieds marchent encore. Je mange et je bois, je prie et je respire. Mais mon sang se fige, mes mains sont flétries, mon cœur est vide. Je ne suis plus Mendel Singer, je ne suis plus que le reste de Mendel Singer. L'Amérique nous a tués. L'Amérique est une partie, mais une partie mortifère. Ce qui est chez nous le jour est ici la nuit. Ce qui chez nous était la vie est ici la mort.
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Il croyait ses enfants sur parole lorsqu’ils lui disaient que l’Amérique était le pays de Dieu, que New York était la ville des miracles et que l’anglais était la plus belle des langues. Les Américains étaient en bonne santé, les Américaines étaient belles, le sport était important, le temps était précieux, la pauvreté était un vice, la richesse un mérité, la vertu était la condition de la réussite, la confiance en soi était la réalisation, la danse était hygiénique, faire du patin à roulettes était un devoir, la bienfaisance était un investissement capital, l’anarchisme un crime, les grévistes étaient les ennemis de l’humanité, les agitateurs les alliés du diable, les machines modernes une bénédiction du ciel, et quant à Edison, c’était le plus grand génie qui fût. Bientôt les hommes voleront comme des oiseaux, nageront comme des poissons, verront l’avenir comme des prophètes, vivront dans la paix éternelle et construiront dans une parfaite harmonie des gratte-ciel qui iront jusqu’aux étoiles. Le monde sera très beau, songeait Mendel, bienheureux mon petit-fils, il connaîtra tout cela ! Et pourtant une nostalgie de la Russie venait de se mêler à son émerveillement face au futur, et cela l’apaisait de savoir qu’il serait mort bien avant de connaître les triomphes des vivants. Il ne savait pas pourquoi. Cela l’apaisait. Il était déjà trop vieux pour la nouveauté et trop faible pour les triomphes. (pp. 183-184)
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La curiosité, soeur de la jeunesse, annonciatrice du désir, se tenait tapie en Mirjam, tout juste derrière ses sens aux aguets. Animée d'une crainte douce et brûlante, la jeune fille fuyait devant ces hommes qui la poursuivait de leurs ardeurs. Seulement, pour savourer pleinement la jouissance excitante et douloureuse de la crainte, elle fuyait par plusieurs ruelles, pendant de longues minutes encore. Elle s'enfuyait en faisant des détours.
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Elle n'osait plus invoquer Dieu, il lui semblait trop haut, trop grand, trop lointain, infini derrière des cieux infinis, il lui aurait fallu une échelle faite de millions de prières pour pouvoir atteindre ne fût-ce qu'un bout du vêtement de Dieu.
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Même s’il avait eu le courage de garder un visage grave, en conformité avec sa situation, il n’aurait pu se défaire de ce sourire. Il n’avait pas la force de modifier l’expression de son visage. Les muscles de sa face étaient figés. Il aurait préféré pleurer comme un petit enfant. Il sentait l’odeur de goudron âcre et forte que dégageait l’asphalte en train de fondre, la poussière rêche et sèche qui flottait dans l’air, la puanteur rance et grasse qui s’échappait des égouts et des fromageries, des relents d’oignon qui prenaient à la gorge, les émanations douceâtres de l’essence des voitures, l’odeur marécageuse et putride des halles aux poissons, le muguet et le phénol sur les joues de son fils. Toutes ces odeurs se mélangeaient dans les exhalaisons brûlantes qui venaient s’abattre sur lui, elles s’unissaient au vacarme qui emplissait ses oreilles et qui était sur le point de faire éclater son crâne. Bientôt il ne sut plus ce qu’il lui fallait entendre, voir, sentir. Il continuait de sourire et d’acquiescer. L’Amérique l’assaillait, l’Amérique le brisait, l’Amérique le fracassait. Au bout de quelques minutes il perdit connaissance. (p. 159)
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Vidéo de Joseph Roth
Après avoir parcouru l'Ukraine pour y exhumer les grandes mémoires enfouies de l'autre Europe, Marc Sagnol y est retourné au milieu des bombardements pour en contempler les ruines.
Les images et les mots, comme une invitation au voyage, nous plongent dans des mondes évanouis, sur les traces des grands penseurs d'autrefois. Avec lui, on arpente la terre noire de l'Est à travers villes et villages, aux côtés De Balzac, de Joseph Roth en Galicie et Bucovine, de Leopold von Sacher-Masoch à Lemberg-Lviv, de Paul Celan à Czernowitz…
C'est en connaisseur de la philosophie et de la littérature que Marc Sagnol traverse les « terres de sang » abîmées par tous les chaos. Terres qui furent celles de la plus haute civilisation et des plus grands malheurs. Quelle fut la culture juive, jadis florissante en ces lieux, et qu'en a-t-il été de sa disparition dans la Shoah ? Qu'est-il advenu de ces mondes révolus ? Comment penser la tragédie d'hier au regard du drame d'aujourd'hui ? Une plongée dans les siècles pour dire que notre destin se joue d'abord là-bas. Actuelle parce que inactuelle, une grande fresque littéraire. Un récit d'exception.
Germaniste, philosophe, Marc Sagnol est l'auteur de nombreux ouvrages dont Tragique et tristesse. Walter Benjamin, archéologue de la modernité, primé par l'Académie française, ainsi que d'un film sur Paul Celan, Les eaux du Boug.
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