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Citations sur La toile d'araignée (7)

La mère était égrotante, les sœurs jaunissaient, elles se faisaient vieilles et ne pouvaient pardonner à Theodor de n'avoir pas accompli son devoir, de n'être pas tombé au champ d'honneur, sous-lieutenant et deux fois cités à l'ordre de l'armée. Un fils mort serait resté à jamais l'orgueil de la famille. Mais un sous-lieutenant démobilisé et victime de la révolution, les femmes le trouvaient encombrant. Theodor vivait parmi les siens comme un vieux grand-père que l'on aurait vénéré s'il avait été mort, mais que l'on méprisait parce qu'il restait en vie.
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Théodore écoutait de toutes ses oreilles. Il aurait voulu avoir mille bras. Il se rappelait cette araignée pendant les grandes vacances, du temps de son jeune âge; il l'avait nourrie chaque jour de mouches qu'il attrapait; il attendait en retenant sa respiration le moment où la bête approcherait à petits pas rapides et regarderait tout autour d'elle pendant quelques secondes avant la charge fatale qui était élan, saut et chute dans un seul mouvement.
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Les étrangers étaient conspués. Des chiens fidèles égorgés. Des chevaux de fiacre dévorés. Les employés de bureau étaient assis derrière des guichets, derrière des grilles, inaccessibles, à l'abri de la colère, ils souriaient et donnaient des ordres. Les maîtres, rendus furieux par la faim, distribuaient des corrections. Les journaux inventaient les atrocités commises par l'ennemi. Les officiers aiguisaient leur sabre. Les lycéens tiraient. Les étudiants tiraient. Les petits garçons tiraient. C'était une nation qui tirait.
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"National-socialisme était un mot comme un autre. Il n'impliquait pas nécessairement de conviction."
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Benjamin n'entendait pas, le profond regard de Benjamin se perdait quelque part, au loin, il pensait à Lodz, à l'échoppe crasseuse de son père et voyait l'unique miroir du magasin, terni par les ans. Comme les paroles des vieux Juifs de Lodz étaient simples et sages, leur esprit juste, leurs rires mesurés, leur nourriture savoureuse - la nourriture des Juifs méprisés, battus, barbares, des Juifs qui ne portaient pas de casque et ne pouvaient ni étinceler ni faire de bruit.
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C'était l'homme nouveau de l'Europe : nationaliste et intéressé, sans foi, sans loyauté, sanguinaire et borné? C'était la nouvelle Europe.
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Theodor avait toujours reconnu l'autorité étrangère, toute autorité qui se dressait face à lui. Il n'y avait qu'à l'armée qu'il était heureux. Il était obligé de croire ce qu'on lui disait, et quand c'était lui qui parlait, les autres aussi devaient le croire. Theodor serait bien resté à l'armée pendant toute sa vie.
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