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EAN : 9782361040017
264 pages
Arte Editions (10/12/2009)
3.45/5   10 notes
Résumé :

Les fesses font l'objet d'innombrables représentations depuis la nuit des temps et sur tous les continents. Qu'elles inspirent oeuvres d'art ou commentaires, elles permettent de revisiter toute l'histoire de l'art, et même - sans prétention ! - de l'humanité. Du musée du Louvre au Metropolitan de New York, de la rue à la plage, ce livre met à nu l'évolution de nos fantasmes collectifs, qui se projettent si souvent s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Face-à-fesse euh , face-à-face cul-turel sur le ...fondement de notre société ou de notre sexualité... Je con-fesse mon penchant! On y va vite et "fissa"?

"Pourvu qu'elles soient douces", murmure Mylène Farmer.
Grâce au corset et à la taille étranglé, le XIXe siècle, époque misogyne et sexiste ( Philippe Comar, professeur de morphologie à l'Ecole des Beaux Arts) a mis en valeur les fesses des femmes.

-Comment, que je m'occupe de mes fesses? Comme un faux-cul?
Le port du faux-cul a hypertrophié cette mode, résumant la femme à un objet sexuel. Ce n'est pas pour rien que les mouvements féministes ont pris leur essor à cette époque", dit M. Comar.

-Cessez avec ces po-potins sur les fesses!
Comme l'exhibition du derrière de Michel Polnareff sur une affiche de concert en 1972, pour choquer le bourgeois... Nicole Paquin montre ses fesses nues à la télé , en 1961.
J'ai demandé à la lune"...ou à la "Une" (ORTF) le carré blanc.
Pas de méprise ou de mépris: "Tu les trouves jolies, mes fesses?" Fait B.B.

Fes-tival de postérieurs des "Trois Grâces" de Raphaël aux fesses musclées avec "Mort de Sardanapale" d'Eugène Delacroix, à de la fesse un peu grasse " le déjeuner sur l'herbe" d'Edouard Manet.
Puis, le derrière... callipyge de la Vénus Hottentote...

" Si les femmes étaient sans fesses, qu'est-ce que nous ferions de nos mains, pauvres humains » écrivait le poète Raoul Ponchon"
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"Je renais... je revis... Oh nom de Dieu de bordel de merde… » s'exclame Marielle quand il s'arrête à Pont-Aven pour admirer la face cachée de la lune. La face cachée des fesses de Pochon et Rothschild vous dit tout sur les popotins, les petits, les gros, les jeunes, les vieux, les plats, les cambrés. On observe la partie immergée à travers les âges et les continents, qu'elle soit sculptée, peinte, photographiée… Car comme le disait Antoine Blondin, le cul est la chose au monde la mieux partagée. Et c'est beau la CULture quand c'est chez Arte Editions. Sur ce, bonne lecture à vous mesdames, et à vous aussi messieurs.
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A la suite d'un documentaire réalisé par les auteurs Caroline Pochon et Allan Rothschild sur Arte, un livre est publié aux éditions Arte éditions et Démocratic Books qui redonne la belle part aux fesses sous le titre "La face cachée des fesses". Que se cache derrière ce popotin si présent et si secret pourtant?

Rondes, fermes, carrées, grasses, charnues, musclées, tombantes, rebondies... les fesses possèdent bien de nombreux noms pour les décrire en outrepassant tout ce que l'on peut faire avec. Mais elles sont bien là et ont toujours à travers le temps eut leur place. le livre propose en 255 pages de présenter le postérieurs à travers d'une part son étymologie mais surtout dans sa place dans l'histoire de l'art et de sa représentation à travers la société. Car il faut souligner qu'elles sont présentes partout aussi bien dans la rue, au cinéma, dans la peinture, la sculpture, la photographie, dans les blagues....

Le livres se structurent de la façon suivante : d'une part des textes courts par des personnes étant aussi bien journaliste, chercheur, critique d'art, modèle, sociologue s'accompagnant de précisions des auteurs. le reste des pages sont des illustrations faîtes avec des photos, des peintures, des cartes postales, des sculptures... Ainsi on voyage du musée du Louvre au manga, du film à la publicité et de la pub à des crayonnés. le fond des pages reste blanc à l'exception des pages d'expressions, de synonymes et des transitions entre les chapitres.

Ainsi on débute l'aventure avec "D'où vient le mot "fesses"? le mot "fesses" vient du latin fissa, qui veut dire "fente", c'est donc le creux entre les fesses et non pas les deux proéminences graisseuses. Autrement dit, les Romains voyaient le creux, alors que nous voyons le plein. Une étymologie comparable est celle du mot "sein" qui vient de sinus, qui signifie "creux". Dans les deux cas, c'est une étymologie en négatif. Nous explique Philippe Comar, professeur de morphologie à l'Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts. Voilà, le ton est donné. Puis, on apprend qu'en anglais aucun terme ne permet de définir précisément la zone arrière du corps, puis la définition de sa musculature, le rapport avec le diable qui lui n'en posséderait pas pour passer à la représentation de celles des femmes et des hommes. Avec la position redressée chez la femme, la vulve disparaît et les odeurs sont moins fortes. Des caractères sexuels secondaires, comme les fesses, ou les seins, se développent et permettent l'attirance sexuelle.

Parler de la fesse, c'est aussi parler de chose plutôt sensible comme Saartjie Baartman dite la Vénus hottentote livrée en Europe vers 1810, elle a fait l'objet de curiosité et est exposée telle une bête, violée et exploitée à cause de son physique et surtout son postérieur proéminent. Elle arrive à Paris, en 1814, des savants du Muséum d'histoire naturelle, Geoffroy Saint-Hilaire et Cuvier vont se passionner pour son anatomie et vont la représenter nue sous toutes les coutures. En 1815, à l'âge de 25 ans, elle meurt. Cuvier récupéra son corps et en profita pour la disséquer, conserver certains de ces organes dans du formol, découpa son squelette et réalisa un moulage de son corps. D'ailleurs, ce dernier restera jusqu'à dans les années 70 exposé dans le musée. En 2002, suite à une requête du gouvernement sud-africain, la France par une loi restitue le corps à son pays. Ce genre de cas n'est pas exceptionnel dans l'anthropologie du XIXème siècle car cela véhiculait également des idées sur un idéal de corps induisant par conséquent des idées de racisme pouvant justifier les conquêtes afin d'asservir les populations locales.

Les représentations des fesses de femmes varient certes selon les cultures mais aussi selon les époques. Ainsi à l'époque paléolithique, les femmes avaient d'énormes postérieurs bien gros et bien gras pour s'amincir jusqu'à de nos jours. Cela peut se voir aussi bien dans la peinture que dans la photographie. Ainsi on passe de fesses potelées avec les Trois Grâces de Raffaello Sanzio dit Raphaël (1483-1520), à des fesses de femmes orientales musclées avec Mort de Sardanapale d'Eugène Delacroix (1798-1863) à de la fesse un peu grasse et cachée avec le déjeuner sur l'herbe d'Edouard Manet (1832-1883) en passant par la simplification avec La Danse d'Henri Matisse (1869-1954). Boucher est considéré comme un immoraliste à représenter les maîtresses de Louis XV.

Le postérieur se cache sous du tissus et vont jusqu'à même modifier la morphologie féminine. Ainsi l'apparition des corsets à la Belle Epoque qui affinait certes les tailles donnait des postérieurs de grosses dimensions. Au 19ème siècle, apparait la crinoline changeant l'apparence des femmes. La crinoline est un faux cul rembourré de crin (sera remplacé par une armature en fer à l'époque du Second Empire, après 1850). On la fixe au corset par des crochets. Elle peut atteindre trois mètres de diamètre et nécessiter plus de trente mètres de tissus. Puis de l'autre côté, on trouve la fesse libre, celles des bordels comme les peignent aussi bien Toulouse-Lautrec que Degas ou les photographes comme Brassaï. Les hommes ne sont pas en reste pour autant. On tente de les représenter avec des anatomies parfaites. A l'Antiquité, on cherche la perfection pour se rapprocher de l'image de dieu. A la Renaissance, Léonard de Vinci essaie d'inscrire la figure humaine dans la quadrature du cercle mais des théories vont modifier ces bases. Les théories évolutionnistes du 19ème vont montrer que l'homme n'a pas été placé tout beau, tout parfait par dieu sur terre alors l'idée de définir la perfection corporelle dans une forme géométrique devient un non-sens. Toutefois, les représentations d'hommes à la musculature flagrantes perdurent encore de nos jours comme un canon de beauté.

La fesse se cache sur les écrans de télévision également. En France, c'est une paire de fesses qui est à l'origine de la création du carré blanc à la télévision. le 29 janvier 1961, dans la fiction intitulée l'Exécution, réalisée par Maurice Cazeneuve, l'actrice Nicole Paquin apparaît de dos pendant deux secondes. Ses fesses sont nues. Dès le lendemain, les lettres des téléspectateurs pleuvent. La RTF (radiodiffusion française) est obligée de réagir, le 26 mars 1961 : après visionnage par un Comité de programmes, on marquera les émissions qui ne sont pas "pour tout public" d'un carré blanc, placé en bas à droite de l'écran. Pendant cette période, les émissions siglées "carré blanc" furent de loin les plus regardées. Aux Etats-Unis, les fesses au cinéma sont proscrites tout comme les scènes de déshabillage devant quelqu'un. Ces règles sont établies selon le code Hays prévu pour protéger les enfants et personnes fragiles de scènes pouvant être choquantes. Toutefois, cela n'empêche pas de parler des fesses de Jennifer Lopez.

La fesse se montre dans les publicités à partir des années 80. On se souvient des affiches publicitaires sorties en septembre 1981 avec la phrase "Demain, j'enlève le bas" qui a a remporté le Grand prix de l'affichage 1982. Puis en 1987, Obao montre son cul pour vendre du déo puis Dim en 1991 avec un homme montrant ces fesses. de nos jours, cela est courant de voir quelques belles paires de fesses pour la publicité et qu'elles soient féminines ou masculines. Mais montrer ces fesses restent aussi un acte de rébellion, elles deviennent des fesses protestataires que l'on a pu voir dans de nombreuses manifestations. Souvenez-vous des 6 000 affiches de Polnareff pour son concert Polnarévolution à l'Olympia en 1972 où il montrait ces fesses habillé en femme. le Bureau de vérification de la publicité exige de l'affichiste de recouvrir le postérieur d'un carré blanc. le tribunal correctionnel condamne le chanteur pour attentat à la pudeur à payer 10 francs par affiche non voilée. Et enfin, il faut parler de la fesse dans son contexte érotique et sexuel en passant de la fessée au sadisme.

L'aventure de la fesse est intéressante et curieuse à la fois. Ce livre permet de plonger dans le monde des idées et des représentations à travers le temps avec beaucoup d'illustrations prêtant aussi bien à sourire qu'à se surprendre. La vraie dimension subversive des fesses est bien présente et se comprend facilement. J'aurais apprécié plus d'explications dans de multiples contextes mais une chose est certaine, je ne verrais plus jamais un cul de la même manière.
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Un ouvrage appétissant sur les représentations des fesses au fil des siècles et sur tous les continents, que ce soit dans l'art ou le quotidien. Assurément de quoi passer un moment instructif et réjouissant !
(Florence)
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
En France, c'est une paire de fesses qui est à l'origine de la création du carré blanc à la télévision. Le 29 janvier 1961, dans la fiction intitulée l'Exécution, réalisée par Maurice Cazeneuve, l'actrice Nicole Paquin apparaît de dos pendant deux secondes. Ses fesses sont nues. Dès le lendemain, les lettres des téléspectateurs pleuvent. La RTF (radiodiffusion française) est obligée de réagir, le 26 mars 1961 : après visionnage par un Comité de programmes, on marquera les émissions qui ne sont pas "pour tout public" d'un carré blanc, placé en bas à droite de l'écran. Pendant cette période, les émissions siglées "carré blanc" furent de loin les plus regardées.
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Sur le plus haut trône, on n'est jamais assis que sur son cul. (Michel de Montaigne)
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Le mot "fesses" vient du latin fissa, qui veut dire "fente", c'est donc le creux entre les fesses et non pas les deux proéminences graisseuses. Autrement dit, les Romains voyaient le creux, alors que nous voyons le plein. Une étymologie comparable est celle du mot "sein" qui vient de sinus, qui signifie "creux". Dans les deux cas, c'est une étymologie en négatif. Nous expliquer Philippe Comar, professeur de morphologie à l'Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts.
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Avec la position redressée chez la femme, la vulve disparaît et les odeurs sont moins fortes. Des caractères sexuels secondaires, comme les fesses, ou les seins, se développent et permettent l'attirance sexuelle.
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« Si les femmes étaient sans fesses, qu’est-ce que nous ferions de nos mains, pauvres humains » écrivait Le poète Raoul Ponchon.
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