Écoutilles fermées, le paquebot fendait jour après jour un océan de guérison, de suppositoires, de drains et de fièvre. Les robes de chambre bleues ou bordeaux étaient d'uniformes, au même titre que les tabliers roses des femmes de chambre ou les toques blanches des infirmières. Malades et employés se croisaient avec le même air de gravité liturgique : tous étaient des desservants. Le paquebot moulinait la maladie, aveuglément, toujours au large, renfermé sur la vie du bord, sans qu'on songeât à observer les côtes.
Pièce trop plate où les personnages défilent fastidieusement sans nouer d'intrigue. La porte de la chambre comme le passe-vues d'un projecteur de diapositives : quelqu'un apparaît, puis quelqu'un d'autre. Apporte chacun son sujet, son image du monde. Chacun dans une lumière différente du corridor, comme sur des photos différemment posées : lumière trop crue de l'après-midi, pénombre sous-exposée du crépuscule. Vues successives, hachées, sans enchaînements, le destin remet toujours à plus tard de classer ses diapositives. Entre deux vues, le noir et le coma d'abord, plus tard le gris de la méditation. Un être sans vie intérieure n'y aurait pas survécu. Le docteur Castell-Mauroux note sur ses tablettes : chercher tout de suite chez les malades une activité mentale.
la journée du mercredi 29
mai 68 où le général
De Gaulle quitte Paris pour Baden Baden
à l'occasion de la parution du livre de Anne et
Pierre Rouanet "les 3 derniers chagrins du général
De Gaulle", débat sur la fameuse journée du 29
mai 68 où
De Gaulle quitte l'Elysée en grand secret pendant que la
crisesociale et étudiante est à son paroxysme