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Dans cet essai Marie Rouanet retrace la géographie de l'étroit territoire de son enfance: la maison, l'école, l'église, le patronage et la rue. Elle attache une importance toute particulière à la rue qui a été son principal terrain de jeu. Marie et ses amies sont d'un milieu modeste, leurs maisons sont trop petites pour accueillir leurs jeux et les chambres ne sont faites que pour dormir. Ne leur reste donc que la rue, un formidable terrain d'aventure et de découverte car même si elle est en ville, la nature n'est jamais bien loin. Il y a les jardins, les parcs, le cimetière, les fossés et même les trottoirs et caniveaux, pourvoyeurs de merveilleux trésors: les fruits cueillis dans les arbres, les bricoles perdues ou jetées, les végétaux que l'imagination destine à un usage infini.
Ces pages ne sont teintées d'aucune nostalgie. C'est avec une précision quasi photographique que Marie Rouanet dresse le portrait d'un univers presque exclusivement féminin où les garçons vivent dans un monde tangent. Cela se lit comme on écoute des histoires même si parfois l'abondance de détails et les répétions peuvent un peu lasser mais c'est le propre des histoires.. Dans l'ensemble cette évocation réaliste des rites ludiques, domestiques et religieux d'antan est plutôt passionnante. L'écriture de Marie Rouanet, à la fois très précise, savoureuse et poétique transforme cet essai en une belle ode à la simplicité.
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J'avais adoré le « petit traité romanesque de cuisine » de Marie Rouanet, aussi m'étais-je dit que si elle nous faisait entrer dans le monde des petites filles avec autant de poésie que dans celui de sa cuisine, je ne pouvais manquer cette promesse. Promesse tenue, ce livre est une vraie merveille, en tout cas il en fut une pour moi. de page en page c'est toute mon enfance qu'elle m' a fait revivre, je m'en suis repue délicieusement. L'enfance de Marie Rouanet se déroule à Béziers, mais toutes les petites filles nées dans les années 50, du nord au sud, de l'est à l'ouest de la France, ne seront pas dépaysées car plus qu'une région, c'est toute une époque que ce livre raconte, une époque où nous vivions une vie « de peu » mais oh combien imaginative, oh combien pleine ! Merci Marie Rouanet de m'avoir fait re-gambader dans mes jardins secrets dont j'avais jusqu'ici précieusement enfouis les saveurs et les parfums au fond de mon coeur.
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"Nous, les filles, s'adresse plutôt à des femmes aujourd'hui "séniors", car c'est un retour vers leur enfance que propose Marie Rouanet dans ce ce livre, une enfance qui, grosso modo, se situe dans les décennies 1950/1960.
Ce récit est une délicieuse plongée dans ce qui étaient leurs jeux de cour, de rue, de quartier, de jardin, dans leurs aspirations, leurs lectures, leurs copinages et leurs démêles de groupe.
C'était une enfance bien différente de celle des fillettes d'aujourd'hui, qui ont à la fois accès à de multiples opportunités pour se distraire et s'ouvrir vers le monde et sont moins contraintes par les conventions qui avaient cours autrefois, mais qui sont aussi plus encadrées, plus dépendantes des horaires et des adultes, et qui, dès leur plus jeune âge, sont confrontées à l'attirance pour les "jouets-gadgets" que ne manque pas de leur proposer la société de consommation.
"Nous, les filles", n'étions-nous pas au fond plus libres, plus inventives, lorsque nous jouions avec des "riens" et que nous nous amusions des heures ?
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Ce livre est passionnant au sens où sont reconstitués de façon extrêmement méticuleuse, voire gourmande le rôle et les passions des petites filles du début des années 1950, à une époque où le monde transitait vraiment du XIXe au XXe siècle.
A conseiller à tous les jeunes qui n'ont pas connu cette enfance-là où l'on s'amusait d'un rien, où l'on était sûrement plus créatif que de nos jours...
C'est un livre non seulement instructif mais écrit dans un style très beau.
A tous les amoureux de notre belle langue française !!
Seul bémol, les descriptions sont tellement minutieuses que certains lecteurs les trouveront un peu longues.
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J'aime cette plongette dans le passé, l'enfance qui revient par bouffées et les souvenirs un peu éteints qui resurgissent...
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Qui n'a pas joué il y a 50 ans à faire du Land art sans le savoir ? Marie Rouanet nous plonge dans cet univers des vacances sans internet, ni télé quand on faisait marcher son imagination. Des centaines de jeux autour des plantes, fruits, noyaux et autres objets de récupération qui nous servaient nous les filles à refaire le monde magique de nos parents. Un brin nostalgique mais un régal
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Proche du document, cet ouvrage est irremplaçable.
Avec minutie Marie Rouanet raconte son enfance à Béziers dans la fin des années 1940 et début années 1950. Toute une génération de filles du sud de la France peut se reconnaitre dans ces jeux conviviaux qui utilisaient aussi bien l'irrégularité des lignes sur le trottoir que les bourgeons, fruits et feuilles offerts par la nature. de même les pratiques religieuses, les jeux au patronage, les règles d'éducation et de politesse, les vêtements, les normes sociales, les relations entre filles à la fois perfides et solidaires sont évoqués avec précision.
Avec suffisamment de recul, Marie Rouanet évite angélisme et jugement pour nous livrer un document qui nous touche par sa vérité.
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un texte un brin nostalgique peut-être, mais superbement écrit, je l'ai dévoré au jardin, par un chaud après-midi de fin août... J'ai bien apprécié aussi, pour ceux qui veulent aller plus loin, les règles et variantes de certains jeux d'enfants, plutôt de fillettes, de la marelle, des osselets (joués différemment des garçons), etc. Assurément un témoignage qui servira dans le futur aux ethnologues (il y en a toujours aujourd'hui qui étudient les relations entre filles et entre garçons dans les cours d'école...). Et j'ai appris le secret de l'antipetitsserpentigraphe, dans le jeu des métiers (faire deviner par un mime ou des questions un métier), mais chut... la signification est réservée aux initié(e)s. Il vous faudra donc lire ce livre !
Lien : http://vdujardin.over-blog.c..
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