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Critique de Pancrace


Sachez qu'avant de connaître la vérité, vous allez vivre un certains nombres de menteries, de médisances et de calomnies dans le Paris élégant, raffiné mais surtout hypocrite et sournois des milieux aristocratiques et politiques des années 50.

Maria Berdaiev qui a l'honneur tragique d'être russe, exilée, belle et malheureuse en est l'héroïne, l'axe séduisant de ce roman.
« Plus encore que de dénuder son corps, on avait envie de déshabiller son maintien aristocratique et, sous les dehors de la plus parfaite courtoisie, cette arrogance souveraine qu'on rêvait d'humilier. »

Maîtresse du président Marchandeau qui a le malheur de rêver à l'accession à la charge suprême de chef de l'Etat, la comtesse sera sa pécheresse, son défaut, sa défaite.

Avec des mots choisis et un balayage classieux d'une époque aux charmes surannés, Jean-Marie Rouart d'un kaléidoscope de personnages secondaires pathétiques, truculents ou graves nous emporte dans les obscures manigances de l'Etat.
Conduit comme un véritable puzzle, chaque protagoniste une fois imbriqué dans son rôle nous fait appréhender la lugubre et inéluctable marche du pouvoir.

J'ai apprécié retrouver dans cette période les balbutiements d'une V ème république qui m'a vu naître et qui me rappelle les crises que déjà prenaient mon père à écouter les infos du moment à la radio puis devant le noir et blanc de la télé qui le mettait dans une colère noire et une rage blanche à entendre les mystifications et les inepties distillées par les journalistes sous contrôle.

Aujourd'hui, rien de changé devant l'écran 4K : Konneries, Kafouillages, Kautères et autres Kouillonades.
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