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Citations sur Les déliés (67)

- Misère... Moi ce qui me désespère ce sont les mots exilés. Il y a des mots tellement justes ! Beaux, forts. Et ils disparaissent totalement des radars. Et ça c'est pas anodin ! ce qui disparaît avec eux c'est la profondeur de nos pensées, de nos réflexions. Ce qui disparaît avec eux c'est un peu de vérité, ce sont nos ambitions de vérité.
- Oui et puis... on ne parle plus que par émojis. C'est taré en quelques années ce que nos messages sont devenus. Nos émotions singées par des billes jaunes. Bonjour la palette de nuance.
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Je vais vous parler d'une des plus grandes utopies , celles des premiers abolitionnistes. Si vous le voulez bien, projetez-vous il y a des siècles quand quelques individus réclamèrent la fin de l'esclavage. Vous imaginez l'utopie à l'époque !? Les marchands d'esclaves, les exploitants de sucre, les fabricants d'étoffe, les armateurs de navires... Tout le système économique dépendait des bras des esclaves. Remettre l'esclavage en cause c'était le sabotage assuré du système économique mondial. Mais pas un moment les abolitionnistes ne se sont arrêtés à cela. Ce qui avait toute leur attention c'était une évidence : aucun être humain ne devait être traité ainsi. Ce n'était pas négociable...
les utopistes sont toujours des minorités. Parce que nous sommes peu nombreux à avoir l'idéalisme chevillé au corps, peu nombreux à être capables de nous projeter, et peu nombreux à pouvoir vivre en minorité, en marge, incompris. C'est assez troublant d'ailleurs. Dans le feu de l'époque les utopistes sont combattus. Des années plus tard on les honore ! En occident, toutes les femmes aimeraient pouvoir dire qu'elles se sont battues pour le droit de vote. Mais à l'époque les pauvres n'étaient que trois cents devant le Parlement britannique. Elles ont été brutalisées, enfermées, la majorité des autres femmes les méprisaient. Pareil pour les Résistants français pendant la Seconde Guerre Mondiale, ils n'étaient que 2 à 3 % de la population, ils étaient considérés comme des traîtres à la Nation, le général de Gaulle était condamné à mort. Pareil pour Luther King ! Celui qui a fait advenir l'utopie de la fin de la ségrégation, cet homme adulé par une grande partie de l'Amérique d'aujourd'hui, était l'homme le plus détesté par ses contemporains au moment de sa mort...
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Ma grand-mère a connu Hiroshima, la folie pure, l'extermination d'enfants, de parents, de personnes âgées, de bébés. Et ma mère a connu Fukushima, l'arrogance pure, produire du nucléaire, une énergie qui nous avait exterminés des années plus tôt, à cet endroit sismique, narguant la force des éléments. Se croyant au-dessus de tout, une fois de plus, la folie terrienne. Là on voit bien pourquoi il était important de se renommer terriens et non humains, un mot dont nous étions les usurpateurs. Nous devons regagner le droit de nous appeler humains, humaines. et nous souvenir que nous sommes terriens, terriennes, accueillis, habitants, dépendants, liés au destin de la terre. À la suite de ma grand-mère et de ma mère, je suis la troisième génération et j'espère être témoin d'une autre folie, humaine celle-là, celle d'un monde qui grandit.
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La cigarette, symptome d'un manque, d'une tristesse amère. Mù se souvenait quand elle était jeune, les gens qui fumaient, elle pouvait sentir leur tristesse, c'était palpable par-delà la contenance que cela leur donnait. Contenance qu'on leur enviait. Les poumons c'est le siège de la tristesse. Même camouflée elle la débusquait.
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- Bah oui, tu m'étonnes qu'ils paniquent. Les gars ça fait des années qu'ils vivent dans un monde qui les maintient dans la supercherie du "progrès". Non seulement ils y vivent mais ils se sont sacrifiés pour cette supercherie. On leur a dit qu'il n'y avait qu'un seul modèle économique possible : consommer pour produire. Qu'ils allaient jouir par l'achat de produits, et que ça leur donnerait du boulot. On leur a dit que la consommation rendait heureux, beaux, sexy, enviés. Qu'ils protégeraient leurs gosses du besoin. Qu'on était heureux qu'en étant dans cette norme. Que le progrès profiterait à tous ! Sérieux, la croissance comme Saint Graal. Et comme obligation hein...
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Les lanceurs d'alerte c'est notre vigie, des remparts de la démocratie. Ils prennent des risques et on leur doit beaucoup.
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La photo est l'imperfection du moment. Elle porte l'élan d'une pulsion, elle raconte le mystère de son intention. Pourquoi elle et pas une autre ? Il y a les préméditées, on s'en délecte à l"avance, et puis celles qui sont d'une irrépressible spontanéité. Comme on ne réprime pas un éclat de rire, il ya des "éclats photographiques".
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Avec la disparition de la pub disparaissait les désirs obsolescents créés de toute pièces, la frustration potentielle de ne pouvoir assouvir de faux besoins, la frénésie pour s'accorder à une norme sociale. Moins de pub c'était moins de consommation, donc moins de dettes et moins de production, donc moins de pollution et moins de ponctions sur les ressources. À la place des images chatoyantes photoshopées il y avait la vraie vie, les vrais gens, leurs vrais besoins et leurs vraies envies.
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Mais être exemplaire quand les autres te déversent leur surconsommation à la gueule, c'est usant.
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Je suis pas mécontente que la capsule soit enfin interdite. L'aberration le machin... Ils poussaient l'indécence jusqu'à te dire qu'ils recyclaient. Truc énergivore quasi impossible à collecter, mais ils te le clamaient sur des vidéos en grosse production hollywoodienne avec des gentils producteurs comme s'ils étaient les nouveaux sauveurs de la planète. L'aplomb dans le foutage de gueule !
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