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Critique de nanek


Lu dans le cadre de l'opération « masse critique ».
Par quoi commencer… déjà, un essai sur l'école et l'université en pleine période estivale, pas simple pour rester concentré tout le long…
Mais je m'y suis accroché, me rappelant les « peut mieux faire » de mon enfance.
D'abord, Denis de Rougemont, écrivain, intellectuel, professeur, militant d'une Europe fédérale et directeur, fut un temps, du centre culturel européen… rien que ça ! Mort en 1985, l'année de ma naissance.
Cet essai enchaine les textes aux styles divers de ce monsieur (suisse), discours, conférences, entretiens, pamphlets dans l'ordre chronologiques de leurs parutions de 1929 à 1981
Il y défend l'idée d'une Europe fédéraliste avec comme pilier l'école permettant à l'enfant d'acquérir des modèles de pensées, entrainant son esprit et non plus « vendue à des intérêts politiques. »
Dès le milieu du XX siècle, il prône une éducation qui formerait des « personnes » autonomes et prenant des initiatives, en contradiction selon lui avec « l'enfant citoyen » que formaterait l'instruction publique ou encore « l'enfant cobaye » pris dans les essais de « l'école nouvelle ».
L'idéal directeur d'une éducation européenne serait de former et promouvoir des hommes à la fois libre et responsable.
Ce qu'il appelle un équilibre entre autoritarisme de l'URSS de l'époque et le Libertarianisme américain conduisant à la même absence de choix pour l'individu.
Point important à ses yeux, une Europe politiquement unies grâce à ses réalités géographiques.
Ou encore la Culture comme antithèse du nationalisme, Culture pour tous et par tous.
La contestation doit être d'après lui, la manifestation d'esprit critique et non pas une négation de la société.
Il finit sa démonstration par le questionnement de l'innovation et ses usages incompatibles d'après lui, pour certaines, avec la liberté de la personne.
Les textes s'enchainent et il appui de façon redondante sur les mêmes thématiques tout le long de sa vie de recherche.
De Rougemont est passionné, peut-on dire visionnaire ? Je ne me permettrais pas car je ne maitrise pas tout et l'histoire ou le politique ne semble pas avoir suivi tous ses conseils matraqués.

En conclusion, c'est long, riche et dense, jalonné de références historiques intéressantes et de considérations philosophiques d'actualités au moment où l'Europe vit il me semble une époque charnière dans son histoire.

Voilà, je rends ma copie dans les délais mais ce ne fut pas qu'une partie de plaisirs. Peut-être une lecture à conseiller aux maitres, maitresses et professeurs ou futurs acteurs de l'éducation de notre belle Europe.

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