L’effort chez Gérôme, précisément, fut d’une vaillante et noble persévérance. Il se renouvelait sans cesse. Malgré la gloire assurée, il ne refit jamais le même tableau. Dans la dernière partie de sa vie, il voulut être en même temps qu’un peintre illustre un sculpteur émérite, et il y réussit. Sa tentative pour restaurer à sa manière l’art précieux des statuaires anciens, quoique diversement appréciée, demeure notoire.
A la veille de la quatre-vingtième année et de sa brusque fin, Gérôme travaillait encore avec l’ardeur et la foi splendide de la jeunesse.
C’est un exemple réconfortant qui nous ravit et nous émeut comme ses tableaux les plus séduisants.
Gérôme a sa place marquée parmi les peintres illustres du XIXe siècle en France. Il connut les succès, les honneurs, la renommée officielle, et il en fut digne, sinon par un tempérament d'une fougueuse personnalité, du moins par un labeur assidu, une vision exacte, ordonnée et pittoresque des êtres et des choses, une étonnante et féconde variété dans le choix, dans l'interprétation des sujets.
“ J’ai toujours eu l’âme nomade ”, déclarait Gérôme qui se demandait volontiers s'il n’avait pas eu un bohémien parmi ses ancêtres.