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EAN : 9782283027646
448 pages
Buchet-Chastel (17/04/2014)
3.58/5   18 notes
Résumé :
Max vom Pokk, architecte newyorkais, tourmenté par d’anciennes amours, revient en France où il a rendez-vous avec son amie d’il y a quarante ans. Il ne l’a plus revue, bien qu’ils aient ensemble un fils, Mirafiori, dont il est sans nouvelles.

Shizuko Tsutsui est née le jour où la bombe a détruit sa ville. Pour cette raison, elle est clouée sur un fauteuil roulant. Scientifique de haut niveau, elle est chargée de surveiller le démantèlement d’un surgén... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Le démantèlement du coeur ou quand des vies se délient, se délitent sous le joug du nucléaire...

Daniel de Roulet aime jongler avec les différences, voire les opposés.
Il aime mélanger les univers, les cultures, les paysages, les histoires.
Il fait se rencontrer l'horreur et la beauté, l'amour et la force de destruction, la raison et la folie, l'occident et l'orient, la vie et la mort.

Ce roman est le dixième et dernier d'une série dont j'avais lu et apprécié le tout premier livre - Kamikaze Mozart - il y a quelques années.
Le sujet de cette série est lourd et douloureux. Mais la beauté de la plume de Daniel de Roulet y insère une sorte de magie, quelque chose de mystique voire de profondément paisible au coeur même de l'horreur.

Fukushima... Un seul mot qui évoque l'indicible.
Et face à cela je ne peux que me taire et laisser les mots à ceux qui savent écrire. Daniel de Roulet s'est fait porte-parole de mes émotions, de ma colère, de mon impuissance, de mon humilité face à la force de la nature, de ma détresse face au mensonge des hommes.

Ce roman est puissant.
Il laisse des traces et c'est très bien ainsi !
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Max, Shizuko, Mirafiori : le père, la mère, le fils, tous trois séparés : lui à Londres, à la tour Fusions en voie d'implosion , elle à Malevil dont elle contrôle le démantèlement , et leur fils enfin, ouvrier intérimaire à Fukushima, en mars 2011….
Ce volume est le dixième et dernier d'une grande saga du nucléaire , La Simulation Humaine, de Hiroshima à Fukushima, écrite par de Roulet, architecte suisse, qui depuis 20 ans collecte informations et articles sur le nucléaire et a entrepris d'en raconter les prestiges et les dangers.
Je n'ai pas lu les 9 autres volumes, mais celui-ci, malgré un article dithyrambique de Télérama, ne m'a pas transportée. Pourquoi avoir étalé l'intrigue sur deux ans au lieu de la ramasser sur le 11 mars 2011 ? Pourquoi avoir focalisé en partie le récit sur les personnages de la mère et du père, si absents pour leur fils, si détachés et ignorants de ce qu'il vit ?
Certains épisodes saisissants et terrifiants de la catastrophe de Fukushima méritaient d'être développés. Les conséquences sociales, professionnelles et médicales de l' irradiation de Mirafiori, simple ouvrier, crédule et docile rouage d'un système de travail intérimaire offert comme une rédemption aux repris de justice, auraient demandé qu'on centre le récit sur ce seul personnage- depuis puis son embauche au sortir du pénitencier jusqu'à sa lente agonie en zone interdite…
Du coup, on ne s'attache ni aux personnages- froides silhouettes, dépourvues de motivation, de coeur ou de lucidité, selon le cas- ni à l'intrigue, éparpillée comme on l'a dit, ni au message que vient encore brouiller la dédicace au directeur de la TEPCO, mort des suites d'un cancer après avoir, certes, sauvé Tokyo, mais aussi après avoir été à la manoeuvre face à ce gigantesque fiasco…


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Une histoire d'amour entre un architecte français et une japonaise spécialiste mondiale du traitement des déchets nucléaires. Tous les deux ont la soixantaine et sont anti-nucléaires. Shizuko vit en fauteuil roulant, c'est une Hibakusha ce qui veut dire victime d'Hiroshima. Ils apprennent tous deux le tremblement de terre et le tzunami de Fukushima où travaille leur fils. Cette histoire est basée sur des faits réels : la déconstruction du Superphénix de Malville où travaille Shizuko, la démolition d'une vieille tour de Londres bourrée d'amiante et la mort lente des irradiés du Japon, passée sous silence par le gouvernement nippon. le nucléaire fait peur, on ne déconstruit pas une centrale, on l'éparpille…Je suis antinucléaire convaincue à la lecture de ce livre ! Bonne nouvelle, ce matin j'ai entendu à la radio que l'on pouvait à nouveau consommer le riz cultivé aux abords de Fukushima…J.B.
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Le dixième volume d'une saga où Daniel de Roulet s'applique à nous conter le nucléaire, j'ai rencontré l'auteur lors d'une manifestation littéraire et c'est comme cela que j'ai découvert cette série. J'ai commencé par le dernier volume paru, qui est aussi le dernier volume de la série, le livre se suffit à lui-même mais il m'a donné envie de lire les autres.
Venons en à l'histoire qui est un récit tout en finesse pour un épisode de l'histoire récente du nucléaire qui ne l'est pas. La tragédie de Fukushima et les vies sacrifiées au profit du plus grand nombre... On pourrait imaginer qu'il s'agit d'actes héroïques, cela l'a été pour certains mais pour d'autres ce fut tout simplement l'ignorance qui l'a emporté...
Je regrette la place un peu trop importante que l'histoire de Max et Shizuko prend, j'aurais apprécié un plus large espace consacré à Fukushima...
Bien écrit, factuel, il laisse à chacun de se faire sa propre opinion... A lire absolument !
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Roman d'amour, de filiation, mais surtout une histoire qui interroge notre propre rapport à la science et au progrès.
Me retrouver en 2011, dans la centrale de Fukushima, au plus près de la catastrophe, m'a glacé le sang et rafraîchi la mémoire.
Les chapitres sur les retrouvailles amoureuses, s'ils permettent de souffler un peu, illustrent eux aussi à merveille les combats intérieurs que nous avons à mener.
Tout sonne si juste, si vrai, qu'une alarme a retentit dans mon propre coeur.
En plus d'un excellent moment de lecture, c'est, à mon avis, un livre d'intérêt général.
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critiques presse (1)
Telerama
01 juillet 2014
Une famille éclatée, un destin commun lié à l'atome. Livre après livre, Daniel de Roulet brosse le tableau, terrible, de la société nucléaire.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Quand on se trouve la tête sur le même oreiller, les yeux au fond des yeux sans parvenir à sortir un mot, coupé de toutes les histoires d'avant, au-delà de tout sentiment, alors juste là, ils n'auront que ce vieux cliché pour dire platement quelque chose qui leur donnera la chair de poule, envie de rire ou de crier sur les toits : "Voici l'amour de ma vie."
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Il se laisse glisser de l'autre côté, parmi les merveilleux nuages, là où l'on devient autruche ou phénix, dissident solitaire, il va sans dire, novice face à la mort, dépassé, voire révolté par son mystère. Mais bienheureux de s'y abandonner.
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Elle grimperait sur lui, secouerait ses cheveux qu'elle lui a dit être tout blancs. Ils perdraient le sens du haut et du bas. Ils basculeraient ensemble, l'un dirait oui, l'autre non, puis le contraire, juste pour suspendre le temps, s'enfoncer dans un conte de fées, une forêt profonde, une lune rousse, des bêtes fauves qui rugissent. Elle ferait le tigre, lui l'éléphant qui barrit quand on tire sur sa trompe, elle se laisserait glisser d'une liane avec un bruit de macaque tandis qu'il viendrait boire au fleuve en guettant l'antilope.
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Mais puisqu'il vit à Manhattan après l'effondrement des tours, il s'est donné quelques règles de conduite: lire une livre par semaine, avoir le souci de son corps, accepter de n'être ni le meilleur ni seul de son espèce, ne pas craindre de mourir, cultiver la solitude. Et le plus difficile; penser pas soi-même.
(p.69)
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D'où viennent les enfants, où s'en vont les mourants ? Toute une vie entre ces deux questions sans réponse. Accepter ce double mystère sur lequel on est sans prise. Accepter aussi le ciel vide : ni la religion ni la science ne sauraient le remplir, mais un courage intermittent, peut-être.
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