Ce livre est tout simplement mauvais. Pourquoi le rajouter dans ma liste alors ? Parce que le sujet est un thème que la science se doit d'aborder pour avancer dans son épistémologie, mais certainement pas comme cela !
Tout d'abord, l'auteure utilise un titre générique et fédérateur (désoccidentaliser la sociologie) et l'on se dit "enfin un ouvrage qui va tenter de dépasser l'ethnocentrisme de nos sciences !" et puis vient le sous titre; "l'Europe au miroir de la Chine"... Et je me dit "Pourquoi pas utiliser le biais d'une autre culture à cette fin !". Mais que nenni ! Cette auteure à dut tomber dans le chaudron de soupe magique de la propagande maoïste où je ne connait pas mon latin !
Donc, c'est une sorte d'historique de la "sociologie chinoise" qui nous est ici proposée, mais l'on tombe vite dans une description économiste du travail, de l'emploi, du sujet et de l'état... (Marx passé à la moulinette des cols Mao...)
Mais le massacre ne s'arrête pas aux portes de l'idéologie étatique... qui, en soit, en aurait fait un mauvais ouvrage de socio-économie, mais sans plus...
L'auteure, après un discours académique décriant le fondement ethnocentrique des sciences modernes instituées par l'occident tombe dans l'exact travers qu'elle décrit, ne trouvant pas mieux que de tomber dans cette chère pirouette ethnocentriste si usitée par les "bon missionnaires" à savoir le"cherchez l'identique pour ingérer l'autre" plutôt que de proposer une analyse sans comparaisons qui vouent à une hiérarchisation des constructions culturelles et intellectuelles foncièrement différentes... (l'anthropologie symétrique étant tout de même plus féconde intellectuellement...)
Donc, pour résumer, ce livre m'a passablement énervée et je ne le recommande vraiment pas !
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