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Critique de mosaique92


Après avoir vu Colette Roumanoff parler, dans une émission, de la maladie d'Alzheimer de son mari et de leur quotidien avec un sourire rayonnant et une positivité incroyable, je désirais lire son livre ‘'Le bonheur plus fort que l'oubli''.

Lorsqu'elle a appris la maladie de son mari, elle s'est dit : «j'ai au moins dix ans de bonheur devant moi, il faut juste aller les chercher». Ce livre relate cette quête «à contre-courant de bien des idées reçues».

Au terme de démence d'Alzheimer elle préfère le terme de «confusionite», cette maladie étant une perte progressive de repères («le malade devient de plus en plus étranger à son environnement (…) la déconstruction des repères acquis au cours de la vie peut se lire comme un voyage à l'envers, comme si le malade avait le cerveau d'un enfant de 10 ans, de 8 ans, 6 ans, 2 ans, et enfin un cerveau de nourrisson tout en restant lui-même.»).
Sa formule : «Adapter l'environnement au cerveau du patient en changeant le mode d'emploi de la journée, en supprimant ce qui est source de stress, en améliorant le bien-être, nourrit la relation de confiance et rend la vie belle tout simplement.»

La première partie du livre (découverte de la maladie et anecdotes) m'a paru moins intéressante que la seconde partie consacrée au décodage des comportements d'un patient atteint d'Alzheimer et aux moyens utilisés par l'auteur pour améliorer le quotidien, moyens basés sur la tolérance, l'ouverture d'esprit, la compréhension, le respect et la créativité. «Concrètement, l'entourage dispose d'un pouvoir énorme pour ralentir la maladie » (interview).


Un témoignage indispensable pour les aidants de malades Alzheimer et leurs familles… mais aussi pour tous ceux qui ont tendance à grossir démesurément les petits tracas de la vie ou sont dépassés par la gestion du quotidien. Après une telle leçon de vie, on relativise beaucoup et on a des clés pour gérer ce qui nous submerge !!


Nota : en tournant la dernière page, je me suis souvenue d'un passage de ‘'On reconnaît le bonheur au bruit qu'il fait en s'en allant'' (livre également sur l'Alzheimer) : «Même avec la maladie, on peut retrouver une autre forme de bonheur.»
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