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EAN : SIE62149_5608
Ferenczi (30/11/-1)
3.4/5   5 notes
Résumé :
« IL y a de l'or dans une des îles de l'archipel de la Reine-Charlotte». Ce renseignement, entendu dans un bar de San Francisco, suffit à Freddy, un jeune Français, qui boucle aussitôt ses bagages et se met en route vers le Grand Nord.
L'aventure commence sur le bateau quand Freddy rencontre la belle Jessie Marlowe qui doit rejoindre son mari, sergent de la Police montée à Yukon, en Alaska.
Quelques semaines plus tard celui-ci est assassiné: Une nuit, ... >Voir plus
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Les Eygletière, Tome 1 par Troyat

Les Eygletière

Henri Troyat

3.88★ (1364)

3 tomes

Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Si Clint Eastwood en avait fait un film ou endossé le rôle de Freddy ce livre serait encore aujourd'hui un best-seller.
Freddy c'est beaucoup Louis-Frédéric Rouquette qui a franchi l'océan pour vivre dans la solitude glacée de l'Alaska, proche du pôle.
Son livre est dédié à son chien de traineau "Tempest" qui va l'accompagner durant tout le récit. Il nous fera vivre ses aventures dans les ports, les saloons, la forêt immense avec les mêmes accents qu'un Jack London. Un chapitre fera apparaitre le visage d'une femme aventurière, mais l'essentiel est une histoire d'homme et de bête. Du pur Clint Eastwood, faut me croire !
Louis-Frédéric Rouquette ne fait pas d'happy end, c'est rude jusqu'à la fin et si vous versez une petite larme noyez là dans un verre de Whisky.
L'auteur aurait apprécié.
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On a trouvé de l'or dans le grand nord ! La nouvelle a fait le tour du monde. Mais pour aller le chercher dans les terres glacées où nuit et jours sont sans fin, il faut des hommes qui n'ont pas froid aux yeux. Qui ira là bas, arracher à la terre le métal jaune qui brillera ensuite au coup des élégantes ou servira à acheter les canons des guerres ? Des aventuriers prêts à tout pour quelques dollars ; des hommes n'ayant rien à perdre ; des êtres perdus, brisés…

Que vient faire là le narrateur ? Il ne nous le dira pas. Il mène son chemin là haut, dans l'immensité du Klondike. Parfois il rejoint son mentor, un vieux prospecteur bourru qui lui a appris les ficelles du métier. Mais le reste du temps il est seul, avec ses pensées et son ami le plus fidèle : son chien Tempest, leader incontesté de son attelage…

Mais même là-haut on n'est jamais totalement seul. Il y a ceux, et parfois celles, qui passent et qui viennent. Au milieu des faces burinées, peut se glisser un visage timide aux épaisses lunettes, dont on ne sait comment il a pu survivre au terrible Chilkoot Pass, ou le regard d'une femme traquée. Un bout de chemin ensemble, un placer à explorer, quelques histoires et un peu de whisky à échanger, et chacun retourne à sa solitude – mais est-elle vraiment pire que là bas, dans ce que l'on nome la civilisation ?

Il y a les villes-champignons, tas de baraques informes où s'entassent les prospecteurs. Il y a des bouges où les disputes de jeu se règlent à la balle et au couteau, où les filles font leur métier et où, parfois, un pianiste tuberculeux arrivé là on ne sait comment jette son chant du cygne… Il y a l'or enfin, que l'on recherche fiévreusement. Les hommes partent ou meurent, l'or disparait dans d'autres poches. Mais toujours restent les yeux jaunes du chien qui, impassible, attend son maître dans la neige et le froid…

Magnifique, sauvage et amère plongée dans ce mythe que fut la dernière grande ruée vers l'or.
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Je me souviens tellement de ce roman. Je l'ai lu quand j'avais 8 ou 10 ans et je me revois, bouleversée, en train de pleurer à chaudes larmes dans la cour de mon école en lisant les derniers chapitres. Je me souviens du regard incrédule de mes camarades d'école devant mes larmes. Près de 30 ans après, j'aimerais le relire, juste par curiosité. Je me souviens en tout cas d'un grand moment de lecture. :)
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Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
Kotak ajoute froidement :
- Chez nous, les vieillards, on les mange.
Cette fois, c'en est trop, j'interviens et le rudoie ; j'essaye de lui faire comprendre toute l'horreur de sa conduite, mais Kotak n'est pas ému pour si peu. Il m'explique :
- Aux bonnes pêches, aux chasses heureuses succèdent les périodes de famine : on supprime alors les bouches inutiles. Ce sont les vieux eux-mêmes qui demandent à mourir.
" Nous ne sommes pas des barbares, nous leur évitons de voir la mort en face ; on les empoisonne, un jour, sans qu'ils s'en doutent, puis on leur tranche la gorge et on les donne en pâture à nos chiens."
- A vos chiens ?
- Bien sûr, et puis les chiens, c'est nous qui les mangeons.

(les "Pourquoi" de Kotak, esquimau Inuit)
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Kotak, impitoyable et triomphant, poursuit :
- Et les vieillards, qu'en faites-vous ?
Je surprendrais fort mon camarade si je lui disais que, dans mon pays, où la compétence exige la sénilité, les vieillards occupent les premières places, défendant unguibus et rostro les prébendes acquises, que ce sont eux qui président aux destinées de l'état et donnent le ton à la politique, ou plus simplement à la littérature.
Je me garde bien de dire ces choses qui mettraient en déroute l'esprit simple de Kotak, Esquimau Inuit, vivant aux dernières contrées habitables du monde.
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- Une fois, chez mon père, on avait tiré un marcassin sur les terres de lord Denshire ; entre nous, nous l'avions tiré sans autorisations et nous l'avions bourré, le marcassin, pas le lord, avec des saucisses et des châtaignes.
Tous les voisins étaient de la fête - et comme cela se doit - chacun avait apporté son présent ; le whisky, le bon vieux whisky d'Ecosse, était copieusement représenté.
Et Mac O'Neil fait claquer sa langue.
- Dans la cheminée, un tronc entier brûlait ; la flamme jetait de grandes lueurs qui illuminaient le visage des filles et les filles riaient parce que les garçons les chatouillaient.
Le lendemain mon père et moi étions seuls autour de la table.
- Et les voisins ?
- Les voisins ? Ils étaient dessous.
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A la soixantième pipe, comprenant ma pensée et lui répondant, Hong-Tcheng-Tsi soulève péniblement sa tête et me dit :
- La preuve que nous possédons la suprême sagesse ? Un seul exemple, voulez-vous ?
J'attends...
Et Hong-Tcheng-Tsi ajoute placidement :
- La preuve, c'est que nous avions découvert l'Amérique bien avant Christophe Colomb ; seulement, on s'était bien gardé de le dire.
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En attendant que des œuvres prochaines achèvent d'imposer au public la vision complète de son tempérament curieux et sensible, ironique et généreux, je vous invite à savourer à leur valeur les récits poignants et humoristiques d'un écrivain français qui ne s'est formé ni dans les cénacles montmartrois, ni au sein des cloîtres académiques, mais au contact étroit, douloureux et fécond de l'immense vie, maîtresse inimitable.

(Préface d'André Lichtenberger).
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