C'est étonnant de découvrir la botanique et les herbiers de cette façon. Je savais que Rousseau avait réalisé de très beaux herbiers, dans sa visée ludique de l'éducation. Permettant aux femmes d'initier leurs enfants à la botanique, par le rire et le contact avec la nature. Avant Rousseau, la seule alternative pour apprendre la botanique était de se farcir des encyclopédies des plantes, à moitié en latin.
En lisant ces lettres explicatives qui accompagnent l'herbier, on se replonge un peu dans la science des plantes que – personnellement – j'avais tout à fait oubliées.
Pas du tout péremptoires ou laborieusement trop technique, ces lettres sont encore tout à fait compréhensibles et agréables à lire de nos jours, elles nous apportent de la connaissance avec facilité.
De plus, le côté épistolaire de ces minis cours de botaniques ont quelque chose d'agréablement désuet, qui nous replonge dans le contexte du XVIIIe siècle, si bien que nous n'avons aucun mal à nous mettre à la place de Madame
Delessert qui reçoit ces lettres.
Ce qui est encore plus plaisant, et pourtant très surprenant, c'est que l'herbier de Rousseau, que ces lettres accompagnent, n'apparaissent pas. Au contraire, c'est une réinterprétation des planches que fait l'artiste
Karin Doering-Froger. Coloré, cela rend le livre chatoyant, plus attractif, et surtout plus en osmose encore avec la volonté ludique, douce, accessible, que Rousseau a souhaité insufflé à ses lettres.
En bref, c'est beau ! C'est agréable ! Et on apprend des choses ! (du moins, pour les bons élèves, on dépoussière ses connaissances) pour petits et grands !