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EAN : 9791034811175
384 pages
Evidence Editions (13/04/2019)
4.44/5   8 notes
Résumé :
Un couple au bord de la rupture après un drame qui les a frappés de plein fouet. Afin d’essayer de surmonter cette épreuve, Alex et Ingrid déménagent dans une grande maison en Bretagne. Cependant, ils sont loin d’imaginer que l’enfer n’est pas loin. Peu à peu, Alex pense que sa femme est au bord de la folie, Ingrid, quant à elle, est certaine que la maison cache quelque chose. Entre folie et réalité, la frontière est parfois mince...
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
- Dépêches-toi un peu, j'en ai marre d'attendre ! Tu étais bien plus pressé lorsqu'il s'agissait de rejoindre ta très chère secrétaire. Ingrid avait insisté sur le très chère, souhaitant ainsi mettre son mari mal à l'aise.
- Chérie, tu ne vas pas remettre ça…
- Ne m'appelles plus “chérie”, tu as perdu ce droit il y a plusieurs mois maintenant.
- Mais enfin, nous sommes mariés…
- Oui, pour l'instant, peut-être plus pour longtemps.

Le Purgatoire de la Folie pourrait aussi s'appeler l'Antichambre du Malheur tant les catastrophes frappent les personnages en pleine face. D'entrée de jeu, le couple formé par Ingrid et Alex vole en éclat, il apparaît au bord de l'implosion, en proie à une crise sans précédent. Un terrible accident a brisé l'harmonie du couple, les plongeant peu à peu dans une profonde dépression, dans une situation si marécageuse que personne n'ose plus y mettre les pieds. Peuvent-ils recoller les morceaux et tout recommencer comme avant ? Rien n'est moins sûr. Les images de la trahison se superposent à celle du drame dans l'esprit d'Ingrid, le dégoût cède la place à l'horreur puis à la tristesse.

Imaginez un instant deux individus vivre ensemble sans se supporter, deux âmes en peine cohabiter dans une même maison sans vouloir croiser l'autre… Acheter un bien immobilier pour prendre un nouveau départ peut-il être la solution ? C'est ce qu'ils espèrent, ce qu'ils vont tenter de faire.... Ingrid, en parfaite amoureuse des belles bâtisses, craque totalement pour une maison qui fait froid dans le dos, le genre que l'on qualifie généralement de maison hantée et qui contribue à alimenter les ragots dans les villages… Pour couronner le tout, le nom de la demeure qu'elle désire acheter signifie “L'enfer” en breton (traduction de : AN IFERN), on peut dire que l'accueil risque d'être chaleureux !

- Tu sais bien que cette maison me fait froid dans le dos ! On raconte tellement de choses à son sujet. Vraiment… tu peux encore y renoncer.
- Ma décision est prise et si tu n'es pas content, tu peux aller voir ailleurs, tu ne t'en es pas privé d'ailleurs.
- Je sais que j'ai merdé mais tu ne vas quand même pas passer ta vie à me faire des reproches !
- Je ferai ce qui me plaît, tu n'as pas ton mot à dire.

C'est toujours la même rengaine. Alex la connaît par coeur. Ingrid l'entretient financièrement, étant issue d'une famille riche, lui n'est que le pauvre type qui a fait de sa vie un enfer, un misérable mec qui n'a bien entendu pas le droit de souffrir ; de ce fait, il n'a jamais son mot à dire. À eux deux, ils incarnent un duo de personnages très particuliers et vraiment irritants, à la limite du supportable. Leur relation se dégrade au fil des pages, contribuant à rendre l'atmosphère aussi morose que chargée en électricité.

- Bon sang Ingrid, tu as encore bu !
- Puis-ce que je te dis que je les ai vu et entendu ! Ils parlaient entre eux.
- Les fantômes n'existent pas… par contre, les effets du cocktail explosif médicaments et alcool sont bien là ! Tu devrais arrêter de boire.
- Si tu n'avais pas sauté ta secrétaire nous n'en serions pas là !

La même scène se rejoue éternellement, et ce malgré leur récent emménagement à Vannes, dans la maison des Enfers. Les crises de jalousie sont récurrentes et pas toujours justifiées. Pourquoi faire une scène à un homme que l'on n'aime plus ? Pourquoi continuer de se voiler la face ? de même, pourquoi prétendre aimer sa femme mais aller voir ailleurs si l'herbe est plus verte dès que l'occasion se présente ? le comportement du couple n'a parfois ni queue ni tête. La faute à la maison hantée ? Ou alors à un manque de communication ? Toujours est-il que l'allure du couple est plus que jamais bancale, ils ne se parlent que pour s'accabler de reproches et cela en devient très vite pesant et répétitif.

Que les personnages se disputent sans cesse c'est un fait, que les altercations tournent toujours autour des mêmes sujets, c'en est un autre. Tout part d'une histoire de coucherie. Oui oui, une banale histoire de sexe. Ensuite, pouf, effet boule de neige. Si seulement cela ne concernait qu'Ingrid et Alex mais non. Il se trouve que les fantômes aussi ont un appétit exacerbé pour le sexe… Cette thématique occupe une très grande place dans l'histoire, tout semble s'emboîter autour de cela et c'est plutôt étrange. L'appétence sexuelle semble être un des fils rouges de l'histoire, agissant comme une lumière que l'on agite dans l'obscurité pour retrouver son chemin.

- Tu as encore laissé la porte de la cave ouverte ?
- Bien sûr que non ! Tu sais que je déteste cet endroit, aucun risque que j'y mette les pieds…
- Ne te moques pas de moi… Et puis, je suis sûre que le vase n'était pas à cette place, c'est toi aussi qui l'as bougé ? Tu cherches à me rendre folle ?
- Mais non ! Puisque je te dis que je n'ai rien fait, bon sang !


Et si la maison récemment achetée pouvoir avoir une influence sur le comportement de ses habitants ? C'est une hypothèse insensée et pourtant, elle semble faire son petit bonhomme de chemin. Depuis des décennies, des meurtres d'une violence inouïe semble avoir été perpétrée entre ses murs… L'autrice éclaire notre lanterne quant à ces crimes et c'est avec plaisir que j'ai effectué quelques sauts dans le passé afin de comprendre l'historique ou plutôt le passif de la vieille demeure. Des portes qui s'ouvrent à la volée, des objets qui disparaissent, des murmures et des pleurs, des taches de sang et des apparitions surnaturelles… la bonne panoplie de la maison hantée, de quoi faire frissonner les nouveaux venus. Tout porte à croire que la maison est un personnage à part entière, qu'elle possède sa propre conscience et tend à enfermer les personnages dans un piège dont elle maîtrise les moindres rouages. Chaque famille ayant résidée à AN IFERN y a laissé quelque chose, vécu des moments terribles, s'est sentie proche de la folie, de ce point de non-retour qui a fait perdre la raison à plus d'une personne. La chronologie est très intéressante, ancrée dans différentes périodes historiques (courant du XXeme siècle) et permet ainsi de brosser un large portrait des changements de moeurs, des peurs et tensions de l'époque etc.

Ce livre possède véritablement deux points forts ; la maîtrise du suspense d'une part, la psychologie des personnages d'autre part. Les événements s'enchaînent vite et bien, nous propulsant au plein coeur de la folie, au bord de ce précipice qu'est la démence. Qu'est-ce qui distingue le rêve de la réalité ? L'enfer du paradis ? Devant nous croire tout ce que nous voyons ? Notre cerveau peut-il nous jouer des tours ? Les protagonistes sont noyés sous ce flot de questions auquel s'ajoutent leurs problèmes personnels. Ils sont pris dans un marasme tel que même communiquer devient une torture. Perdus dans les tréfonds d'une situation dont ils ne sont plus les maîtres, nous observons leur embarcation partir à la dérive sans que quiconque puisse les aider à redresser la barre. Ils s'enfoncent progressivement, victimes d'une machination dont ils ignorent tout si bien qu'ils ne remarquent même pas les changements dans le comportement de l'autre, qu'ils en viennent à se considérer comme des étrangers vivants sous le même toit. le terme de “Purgatoire” dont il est question dans le titre est très intéressant et propose ainsi une autre grille de lecture pour considérer la maison, pour comprendre l'intérêt de ce sinistre lieu. Je prends ici ce terme dans le sens de “temps d'épreuve”, de “souffrir beaucoup”, les personnages sont éprouvés et en quelque sorte mis à l'épreuve, on teste leur résistance, leur mental, leur capacité. Ils ne sont que les pantins, les instruments d'un jeu macabre.


- J'ai discuté un peu avec le voisin, il dit que la maison a une sale réputation…
- Tu ne vas quand même pas croire cet illuminé ?
- Il avait l'air de savoir pas mal de choses et il semblait vraiment sincère Ingrid.
- Je ne veux rien entendre ! Je me sens enfin mieux dans cette maison, même si parfois j'ai l'impression que nous ne sommes pas totalement seuls.

Le style de Christelle Rousseau m'était totalement inconnu et si je devais le décrire, je dirai qu'il va droit au but, qu'il est rythmé et incisif ; non seulement dans le découpage des parties et des chapitres que dans la manière de ponctuer les phrases. Je n'ai pas ressenti de réelle patte derrière les mots et les tournures de phrases, davantage une volonté d'écrire un récit très dynamique et vif, une histoire captivante qui tient du page-turner. L'autrice a en effet opté pour des chapitres courts et une variation des points de vue entre celui d'Ingrid et d'Alex, les deux membres du couple. Ce choix permet d'insister sur les émotions de chacun, de ressentir leur désarroi ainsi que la panique qui s'empare d'eux. Nous entrons dans leur intimité, pénétrons progressivement au coeur de la folie. Je dois toutefois reconnaître qu'ajouter le ressenti de certains autres personnages, comme celui de leur fils ou d'un habitant de la commune de Vannes aurait pu être sympathique. La plume de Christelle Rousseau est assez passe-partout, j'entends par là qu'elle guide et transporte le lecteur sans anicroche, que l'on ne s'attarde pas sur les tournures mais plutôt sur le suspense et sur la psychologie des personnages. Il s'agit de ces plumes qui peuvent vous raconter tout ce qu'elles désirent tant elles se mettent au service de l'histoire afin de faciliter l'immersion, de provoquer l'envie de découvrir la fin, de lire encore et encore à un rythme effréné.

J'ai pu le constater au fil de mes lectures, il est assez courant de faire des clins d'oeil au monde de l'édition dans ses écrits. Ici, les deux personnages travaillent dans ce domaine, l'une en qualité d'illustratrices, l'autre en tant qu'auteur. Leur profession apporte une petite touche très sympathique à l'histoire et contribue à alimenter le mythe de la maison hantée qui inspire les écrivains les plus chevronnés. Je pense que les lecteurs peuvent se sentir plus proches des personnages, les apprécier d'une autre manière tout en savourant l'intrigue et les nombreux rebondissements.


Avec le Purgatoire de la Folie, Christelle Rousseau offre à ses lecteurs une histoire intense et addictive, des réflexions sur les notions de confiance et de respect ainsi qu'un bel aperçu de la mince frontière entre rêve et réalité. La folie qui guette les personnages au tournant est semblable à une épée de Damoclès au-dessus de leur tête, prête à s'abattre à tout instant. Et vous, oserez-vous pénétrer dans cette vieille demeure répondant au doux nom de AN IFERN ?


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Je remercie Jennifer ainsi que la maison d'éditions Evidence pour la lecture de ce tome. J'avais déjà lu des livres de cet auteur et j'en ai acheté un autre qui m'attends. C'est la couverture qui m'a tout d'abord attiré, puis l'auteur bien entendu avec qui j'ai pu parler lors du dernier salon du livre de Paris. J'avais déjà une idée de ce que j'allais découvrir sans pour autant connaître le fin fond de l'histoire.

Un léger prologue qui laisse supposer qu'il s'agit de la fin du livre, puis nous plongeons dans l'accident de Ingrid. Sa voiture est percutée par un chauffard ivre. Son réveil n'est pas de tout repos, tout lui reviens en mémoire et son ventre plat la déprime. La perte de son bébé après huit mois de grossesse n'arrange rien. Elle revoit les images de son mari entre les cuisses de sa secrétaire sur son bureau, alors qu'elle venait lui faire une surprise. La "surprise" était pour elle. Quelques mots lancés, elle repart et l'accident survient. Vivre dans une grande ville ne lui plaît plus, elle ne sait plus comment faire. Son mari la dégoute, elle ne sait pas s'il faut lui donner une seconde chance et par dessus tout, ce bébé tant attendu n'existe plus. Il lui reste Julien, son ado de fils qui tente de lui redonner le sourire. Et si le déménagement était ce qu'il lui fallait. La maison de ses rêves l'attend et lorsqu'elle la trouve, c'est une toute nouvelle histoire qui va débuter pour cette famille déchirée.

C'est une histoire de famille qui pourrait arriver à n'importe qui : une femme trompée par son mari alors que le médecin lui a déconseillé de s'amuser de son corps durant cette grossesse. Un mari qui a décidé de se décharger ailleurs parce qu'il n'est qu'un homme après tout (sentez bien toute l'ironie qui suivra sur ce personnage plus tard, gardez-le en mémoire). L'avenir d'une femme qui se voit sombre. Un bébé perdu, des médicaments pour l'aider, un changement radical de région, un besoin de repartir à zéro pour recommencer à respirer. Respirer, c'est tout à fait ce qui manque à cette famille qui ne verra pas beaucoup de bonheur durant le temps que durera la lecture. Quelques mois que l'auteur nous fait suivre avec de nombreuses émotions. La tristesse, l'angoisse, la peur, la colère puis vint la haine. Ce dernier sentiment qui s'engouffre dans chaque particule de son corps et l'entraîne dans des sautes d'humeurs incompréhensible.

Le changement de décor semble être la solution pour Ingrid. Elle ne veut plus voir cette "autre" femme, pour tenter d'oublier. le pardon ne semble pas à l'ordre du jour (et j'avoue que le "mari" aurait déjà pris ses valises depuis bien longtemps, au vu de tout ce que l'auteur laisse entendre par la suite, mais je ne suis pas Ingrid et je suis beaucoup plus vive dans mes sentiments). Ingrid tente de se refaire, qu'Alexandre soit d'accord ou non. C'est elle qui décide de vendre leur appartement (ou plutôt le sien, vu qu'il est à elle) pour acheter à Vannes, en Bretagne. Une région que j'affectionne particulièrement pour tout ce qui est légendes et contes. La Bretagne est une région qui se prête à tout ce qui s'approche de près ou de loin au surnaturel, au paranormal. La maison en bord de côté, éloignée des autres habitants avec une très mauvaise réputation ne fait pas peur à Ingrid, contrairement à son mari qui ne la sent absolument pas.

Les vieilles maisons avec leurs bruits, leurs volets mal accrochés en cas de tempête qui claquent, tout est bon pour laisser entendre que le bâtiment est prêt à dévorer le prochain propriétaire. Il faut dire que le passé de cette bâtisse fait froid dans le dos et m'attire également. Savoir les drames qui s'y sont passés sans en comprendre vraiment le pourquoi est intéressant, pour ma part dans tous les cas. Il ne faut pas oublier son prénom, l'ENFER qui est traduit en Breton dans le texte comme AN IFERN. La demeure porte bien son nom et va faire vivre un véritable enfer à cette nouvelle famille qui débarque.

L'état d'Ingrid est préoccupant. Entre les médicaments, anxiolytiques, antidépresseurs et l'alcool pour les faire passer, est-ce que ce qu'elle voit est bien réel ? Fantômes, poltergeists ou tout simplement hallucination ? Difficile de faire la part des choses surtout que nous avons la vision d'Ingrid ET d'Alex. Et les deux ne vivent pas la même chose entre les murs. Si lui la voit devenir accro à ses médicaments, buvant plus que de raison, la laissant pour folle tout en continuant de faire sa petite vie, elle entend des choses et voit des êtres qui ne devraient pas exister. Les jours passent, les mois passent et les esprits s'échauffent de plus en plus. Qui a tort, qui a raison ? Plus personne n'en est arrivé là, il s'agit plutôt de n'écouter que sa propre voix au lieu de suivre celle des hôtes de la bâtisse qui risque d'être plus que radical. La cave est de nouveau un lieu de perdition, un endroit où il vaut mieux ne pas mettre les pieds (c'est bien pourquoi je n'en ai pas faite chez moi, on ne sait jamais)

Et puis outre le présent que nous suivons ces deux personnages essentiellement, nous découvrons les anciens propriétaires, avec ce qui leur est arrivé. C'est très rapide pour chacun d'entre eux, mais il y en a assez pour comprendre tout le désespoir et la haine que les murs ont pu récupérer au fil des années. Et il faut dire que ces murs en ont vu de toutes les couleurs, surtout du rouge sang. Les murs, le sol, le plafond, chacun d'entre eux a déjà absorbé une part de cette humanité avec les émotions qui la caractérise.

La part d'ombre se dévoile petit à petit et le ressentiment envers Alex n'a cessé de croître. C'est un personnage que j'ai pris en grippe du départ et rien n'a pu faire pour que je l'apprécie un minimum. Il ose dire à un moment donné qu'elle aurait fait pareil, il l'aurait viré de sa vie. C'est mesquin de vouloir son pardon qu'elle se donne à lui alors que lui-même aurait fait différemment. Quant à Ingrid, elle est tellement en demande d'aide que je n'ai pas compris ses réactions. Des événements se produisent et il ne voit rien ? Ou ne veux pas voir, ou tout simplement est mis de côté, n'empêche bien contente de cette fin ! Côté bémols, je ne suis pas tombée dans l'horreur comme indiqué sur la couverture, pour moi c'est un bon thriller, mais il ne va pas assez loin pour faire partie de la catégorie horreur. Après il s'agit plus d'affaire de goûts et de capacité à lire, car je suis certaine que pour d'autres lecteurs c'est un horreur. Il aurait fallu plus de scènes plus longues aussi pour entrer dans ce thème. le second point est le fait que j'ai eu l'impression de tourner en rond une fois qu'ils sont dans la maison. Les visions, les cris, les mots durs, l'incapacité à se comprendre, le pardon qui ne vient pas. Il n'y aurait pas eu les moments dans le passé, je pense que je l'aurai moins apprécié.

La fin arrive en toute logique, avec ce renouveau, le passé mis de côté et une nouvelle étape. Champagne ! C'est ce qu'il faut pour repartir d'un bon pied, pour ceux qui restent bien entendu. le revirement de situation, le fait qu'il se rende compte qu'il y a bien quelque chose m'a fait sourire. L'esprit humain est capable d'oublier ce qui est dérangeant, mais lorsque cela revient de plein fouet en visage, la chute est rude.

En conclusion, un récit englobant une maison qui n'a pas dit son dernier mot, des personnages torturés avant même d'arriver. Un bon thriller avec un soupçon d'horreur. Pour ceux qui auraient peur du gore, il n'y en a pas, vous pouvez y aller les yeux fermés (enfin avec une lumière c'est mieux pour chasser les fantômes!)

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/le-purgatoire-de-la-folie-christelle-rousseau-a177665006
Lien : http://chroniqueslivresques...
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Je tiens à remercier encore la maison d'édition et Jennifer pour l'envoi de ce service presse que je voulais découvrir adorant cet univers il était fait pour moi. Et quelle belle surprise, je me suis laisser embarqué dans cette histoire tout aussi surprenante que terrifiante. J'ai trouvé le récit très captivant, hyper bien rythmé et bien addictif. On tourne les pages vraiment sans s'en rendre compte tellement notre lecture intense nous happe dans son histoire angoissante, frissonnante et bien anxiogène comme il faut. Après un accident causé en partie par la faute de son mari Alex et de sa maîtresse Nora, Ingrid va alors faire fasse à son réveil à une autre nouvelle tragique...que je vous laisse découvrir vous même. A la suite de cet événement elle va être hospitalisé puis les médecins vont constater une dépression assez importante mais celle ci n'en fera qu'à sa tête multipliant  les médicaments avec de l'alcool et des ciragettes en plus, tout un cocktail nocif qui va alors la faire dégringoler dans une psychose éprouvante...surtout après l'achat de sa nouvelle maison pour repartir du bon pied et tenter de recoller les morceaux, celle dont personne ne veut depuis une vingtaine d'années...《AN IFERN》 L'enfer en breton... que cache cette demeure entre ses murs, pourquoi tout le monde la connaît mais personne n'en veut et ne veut y pénétrer pa même l'agent immobilier...? de nombreuses ombres dont Ingrid n'en prendra pas part, au début étant sous le charme de cette habitation mais elle va vite s'apercevoir que de nombreuses choses clochent depuis leur emménagement, objets qui disparaissent tout seul, des voix, des grincements en pleine nuit et j'en passe. Tellement de choses étranges que cela ne peut être vrai... méfiez vous...regardez derrière vous...Les nombreuses questions nous viennent très rapidement sur les raisons et les causes qui font que la nouvelle demeure du couple est très lugubre et semble comme hantée. L'angoisse est vraiment pesante tout le long du récit, nous sommes comme figé dans l'histoire sans pouvoir nous en détourner avant de connaître la toute fin.
Alors les esprits des défunts sont-ils réellement toujours présents entre les murs du château? Ingrid devient-elle véritablement folle? La démence s'est-elle emparé de cette femme?
J'ai vraiment adoré ce roman car j'ai réussi à bien ressentir le côté angoissant, glaçant et terrifiant par moment également.
La tension qui règne est véritablement bien présente, l'auteure a fait un travail génial sur les sensations éprouvées, réalisé avec brio.
La tension qui émane de ce récit est bien amené et bien dosé sans en faire trop non plus dans le côté horreur et sanglant.
Nous sommes avec cette histoire vraiment dans un bon mix d'imaginaire et de frisson avec celui ci, j'ai été conquise par cet atmosphère qui règne autour de cette famille Russel.
Mais que deviendra donc cette famille disolue après avoir acheté ce manoir?
Pourront-ils en sortir?
Seront-ils plus fort et plus soudé ou bien au contraire la folie les feront se déchirer?
L'auteure a bien joué sur les sensations et  ressentis tout au long du récit.
Venez découvrir la maison des horreurs où les âmes sont emprisonnés dans ce purgatoire mais que leur est-il arrivé pour devoir rester dans ses entrailles depuis des décennies...?
Consernant l'écriture, elle est assez simple mais tout à fait efficace malgré quelques répétitions parfois.
Petite remarque sur la fin où je m'attendais à avoir un retournement de situation ou un événement plus poussé qui nous fasse rester stoïque.
Alors un conseil si vous êtes fan de frissons, de maisons hantées et que vous aimez vous faire peur, lisez ce roman qui est excellent en son genre.

● NOTE:   4/5
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Le commentaire de Nathalie : COUP DE COEUR!
Un conseil pour vous, que vous croyez ou pas aux fantômes, maisons hantées ou mauvais esprits. Votre opinion changera probablement après cette lecture.
Moi, je m'y suis laissé tomber les pieds joints et d'un bout à l'autre sans m'arrêter.
Tout commence quand Ingrid surprend son mari avec sa maîtresse, la suite ne sera qu'une longue agonie pour elle. Un accident d'auto qui cause la perte de son bébé, une hospitalisation suivie d'une dépression accompagnée de médicaments.
À la sortie de l'hôpital, elle décide de déménager. Son mari Alex devra suivre sans un mot. Elle trouve dans son ancien village natal, une maison, qui pour elle, lui rappelle Edgar Allan Poe, pour son mari, il dira Tim Burton et pour son fils La Famille Adams.
Les trois ont un peu raison, puisque la maison est surnommée AN FERN (ENFER) en breton.
Dès la première journée, Ingrid ressentira les âmes de tous ceux qui sont morts dans cette maison et Dieu sait qu'il y en à eu, puis les verra et leur parlera.
Évidemment, son mari ne la croira pas, il dira que c'est son imagination due aux médicaments qu'elle prend avec de l'alcool de plus en plus.
Plus les jours passent, plus les anciens habitants de la maison son actif.
Même Alex, le mari commence à douter après un geste grave commis pendant un moment où il ne se souvient presque de rien.
À la suite d'une autre crise d'Ingrid, Alex la fait interner...
Comment prendra-t-elle cette décision ?
Quelles sont les véritables raisons de sa dépression grave ?
Comment Alex vivra-t-il seul dans la maison ?
Et pourquoi cette maison est si maudite pour ses habitants à travers le temps ?
À VOUS DE LE LIRE JUSQU'À LA FIN...

L'auteure avec sa plume, juste et parfaite, m'a fait vivre un très bon moment parfois triste, parfois ouf… La haine, la peur, le désespoir et combien d'autres sentiments sont ressentis dans ces pages. Par nous, les morts et les vivants du roman.


Lien : http://lesmilleetunlivreslm...
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Ce roman est un excellent thriller où vont s'entremêler fantôme, mauvais esprit et doute.
Tout commence quand Ingrid surprend son mari avec sa maîtresse. À cela, tout va s'enchaîner négativement pour elle à vitesse grand V.
Elle va subir un malheur qui va la faire rentrer dans une terrible dépression.
Un jour, elle décide de déménager et de tout plaquer pour retourner vivre dans son village natal. Son époux n'a d'autre solution que de la suivre.
Elle va être acheter une charmante maison qui porte un drôle de nom : AN FERN, ce qui signifie, enfer en breton.
Au fur et à mesure, elle ressentira des choses et finira même par parler avec les morts.
Son mari lui mettra ça sur le dos de l'alcool et des médicaments qu'elle prend.
Mais vit-elle tout ça réellement ? On perd elle tout simplement la tête ? Devient-elle folle ? Son mari va-t-il avoir une réaction positive face à tout cela ?
Je vous laisse découvrir par vous-même, je vous plante le décor ! À vous de jouer maintenant.
L'auteur a une plume fluide et totalement maîtrisée. Aucune fausse note ne vient ternir son récit. Moi qui suis une vraie « flipette » j'ai eu ma dose d'émotions et de frissons pour un certain temps.
L'auteur a une imagination débordante et j'ai dévoré son livre en quelques heures.

Si vous aimez trembler et avoir une montée d'adrénaline, je vous conseille ce roman à 1000 %.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Le bruit se répète plus fort. Je secoue la tête pour me raisonner. À pas de loup, j'avance dans le corridor. Ce n'est sans doute que mon imagination qui me joue des tours. Je jette un coup d’œil par la porte entrouverte de ma chambre. J'ai laissé la lampe de chevet allumée pour ne pas être dans le noir au moment d'aller me coucher. Tout semble en ordre. L'oreille aux aguets, j'entends le vent qui souffle et le ressac de l'océan. Mais bien sûr ! Je souris de mon étourderie. La porte-fenêtre est ouverte. Il fait doux et je voulais que l'endroit soit aéré. Et les bruits sont ceux de l'extérieur, tout simplement ! Je suis une belle idiote parfois ! Je suis si stressée que j'arrive à imaginer des choses qui n'existent pas !
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Sur le chemin du retour, je repense à cette histoire. Je peux concevoir que les propriétaires n'aient pas eu de chance, mais de là à dire que c'est la maison et "ses fantômes" qui rendent les habitants fous, il y a une marge. Je suis quelqu'un d'assez cartésien. Les légendes de revenants, c'est juste bon pour écrire des romans ou faire peur aux enfants pas sages. Une chose est certaine, cependant. Je ne dois pas raconter cela à Ingrid, ce n'est vraiment pas le moment, vu son état. Sa dépression est plus profonde que je ne le pensais. Elle n'arrive pas à me pardonner mon incartade et je la comprends.
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