Série des contes interdits découverte grâce à une amie, et je l'en remercie !
Car sans elle, je n'aurai jamais découvert ces contes de notre enfance revisités en version gore.
Ces livres ne laisseront personne indifférent : soit on trouvera l'idée excellente et originale pour casser les codes du conte classique, soit on trouvera cela vulgaire et immoral voir même inacceptable.
On y retrouve les deux personnages du conte d'origine : la Belle et la Bête, ainsi que la fameuse rose, le manoir et la belle argenterie.
Il s'agit d'une sorte de suite à
Peter Pan écrit par le même
Simon Rousseau. On va donc y retrouver certains personnages, et ils sont amenés de façon très judicieuse.
On a même droit au fameux clin d'oeil à La petite fille aux allumettes, comme dans chacun des contes interdits, sous les traits d'une petite fille, qui se révèlera être un personnage clé...
L'auteur traite ici de la vengeance, du cannibalisme, du sexe.
La première partie est l'histoire racontée par Izabelle, la Belle, à deux policiers.
Dernière fille d'une famille de trois soeurs, mère décédée à la naissance d'Izabelle, père veuf qui voit ses filles de temps en temps, c'est lors d'une journée ensemble qu'ils se font kidnapper, tout en ignorant pourquoi.
Ils se retrouvent enfermés dans des cages d'un sous-sol glauque et puant.
Leur calvaire va débuter à cause d'une Bête impitoyable, un certain Richard, qui m'a de suite fait penser à Hannibal Lecter.
Un compagnon de calvaire dans un état lamentable se trouve près d'eux et son état n'augure rien de bon pour la petite famille.
La seconde partie est riche en rebondissements.
Cette réécriture du célèbre conte est une réussite :
Simon Rousseau a des talents d'écriture, il sait décrire les scènes horribles tout en plaçant de l'humour et des informations, et en maintenant le suspense.
A dévorer (sans mauvais jeu de mots).