Les contes interdits : Peter Pan

Sous forme de polar, horrifique et morbide, une libre adaptation du conte de J. M. Barrie. On y retrouve tous les « compagnons » de Peter : Hook (ancien flic dépourvu d'empathie) qui s'est fait croquer une main par « le Crocodile » (tueur cannibale désormais derrière les barreaux), Clochette (dealeuse et pute « has been » nymphomane qui jouit au spectacle de victimes torturées), Pan (complètement à la masse, vouant une haine féroce aux adultes à cause de sa jeunesse abusée... et on le comprend !)... et Wendy bien sûr, seule fleur de printemps innocente dans cette histoire cauchemardesque.
L'auteur québécois décrit les abjections criminelles telles que la pédophilie, le cannibalisme, des tortures (*)... avec précision, mais le format relativement court du livre évite l'étalage démesuré sur plusieurs pages. Encore faut-il que l'exposition de tant de méfaits macabres tient la route dans une histoire cohérente et crédible.
Et c'est là où je salue l'auteur, dans une écriture naturelle (et parsemée d'expressions québécoises), il a su présenter un récit accrocheur qu'on engloutit d'un trait, fut-il à l'arrière-goût un peu nauséabond.


((*) Par des très rapides rappels historiques, il est, à chaque fois, signifié au lecteur que les tortures évoquées par l'auteur, ne sont pas de son invention et que le genre humain les a bel et bien déjà pratiquées avant d'être relatées ici.)

"Peter Pan" est le second "conte interdit" de cette collection sulfureuse que je lis. Ici nos classiques contes de fée sont revisités en version cauchemardesque. Fidèle à la signature éditoriale, on y trouve donc les ingrédients "interdits" : violence, sexe, drogue, épouvante, cruauté voire bestialité. Un cocktail fortement déconseillé aux âmes sensibles... et même à celles bien accrochées car il s'agit bien de gore à l'état pur.

Alors, me direz-vous, pourquoi se lancer dans une lecture aussi noire ? Quoiqu'à la réflexion, sans doute tout aussi noire que les thrillers à la mode. Peut-être qu'écrire une fiction mettant en avant un crime aussi odieux que la pédophilie est une façon de le dénoncer ? Ou est-ce du simple voyeurisme ?

En ce qui me concerne, je ne pense pas renouveler l'expérience, en tout cas avant un bon bout de temps. Déjà, avec tout le respect que je dois à nos amis québécois, j'ai un peu de mal avec leur lexique, ça me fait toujours l'effet d'un bug cérébral, manquant de me faire rire au souvenir d'imitateurs, ce qui est exactement l'opposé de l'effet recherché. Ensuite, et bien plus significatif, la succession quasi ininterrompue de scènes violentes de type torture, viol et cannibalisme me fatigue moralement. C'est dur à lire, encore plus dur à imaginer et définitivement très dur à digérer.

Reste que "Peter Pan" n'a jamais compté parmi mes contes préférés, ceci explique peut-être en partie cela.


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Trois frères et soeur qui disparaissent sans laisser de traces, une vague inquiétante de suicides chez les jeunes, une nouvelle drogue qui permettrait de ne jamais devenir adulte… Voilà qui devrait suffire à occuper Jacques Dolan, dit Hook, ancien flic mis à la retraite prématurément suite à son enquête sur le Crocodile, un dangereux cannibale qui ferait presque de l'ombre au terrible Hannibal Lecter…

En quelques chapitres, Simon Rousseau pose le décor de cette réécriture du conte de Peter Pan de James Barrie. Tous les ingrédients d'origine sont là: la Poussière, les enfants perdus, Neverland, Wendy et ses frères, Clochette, le capitaine crochet, Lili la Tigresse et, bien évidemment Pan. Mais, même si l'histoire d'origine avait sa part de noirceur, on peut décemment dire que la comparaison s'arrête là!

La vocation des Contes Interdits, collection née de l'imagination de Simon Rousseau lui-même et déployée depuis en 35 volumes, écrits chaque fois par un auteur différent, étant d'offrir une version horrifique de ces textes destinés initialement à un jeune public. Ici, comme le suggère la couverture, si vous avez moins de 18 ans, merci de passer votre chemin! La féérie et les paillettes ne sont pas invitées dans cet univers sordide et malsain, où se côtoient les psychopathes de la pire espèce et tout ce qui constitue la lie de l'humanité… Viols à répétitions, trafics d'enfants, drogues dures, sadisme, désirs pervers, anthropophagie et scènes de torture sont au menu du jour. Ames sensibles, s'abstenir! Ici, le gore s'invite à la table et se délecte de son propre carnage!

Voilà une collection qu'il vaut mieux découvrir en connaissance de cause si l'on ne veut pas se retrouver complètement traumatisé par sa lecture… Pour ma part, étant fan de l'univers des contes, j'ai adoré le concept! Avec Peter Pan, on plonge en plein thriller d'épouvante, où tous nos pires cauchemars prennent vie. Si vous aimez frissonner, alors cette collection est faite pour vous! Émotions fortes garanties!

Bon, là où le bât blesse, c'est sur l'écriture elle-même… Les chapitres sont courts et s'enchaînent à un rythme effréné, sans temps mort pour une lecture qui se veut efficace et allant droit au but. Néanmoins j'ai trouvé pas mal de coquilles et de maladresse de style dans le texte, ce qui est tout de même gênant pour un éditeur de cette envergure… Voici quelques exemples:

“Même que Wendy perçut quelque chose dans ses yeux verts qui ressemblait à de la pitié” p93
“Contente que toi t'amuses, au moins, soupira-t-elle” p144
“assis un à côté de l'autre sur des sièges” p162
“Crois-moi, j'ai eu affaire pas mal pire qu'à ce Pan” p218

Alors, soit c'est lié au phrasé québécois, dont les subtilités m'échappent, ce qui est tout à fait possible, soit c'est moi qui chipote mais, qui dit littérature gore et flippante, ne dit pas nécessairement style au rabais!
A voir si ces faiblesses se retrouvent dans un autre tome de la collection, écrit par un autre auteur… Je m'en vais donc de ce pas découvrir “Le petit chaperon rouge”!

J'adore les réécritures de contes, et j'adore la collection les contes interdits, alors je me devais de lire la réécriture de Peter Pan. Il faut prévenir ce n'est pas un livre à mettre entre les mains des enfants vu la noirceur du livre. Je reconnais avoir bien aimé cette revisite. Ce récit n'est pas mon favori, mais j'ai quand même été prise dans l'histoire. Par contre, je ne sais pas trop quoi penser de la fin.

Il s'agit ici de mon premier conte interdit et je dois avouer avoir été agréablement surprise.

Cette réécriture sanglante du conte de Peter Pan nous propose une intrigue contemporaine, loin de la magie du pays imaginaire. Ici, pas de pirates ou de sirènes, mais on retrouve pourtant tous les personnages emblématiques de l'histoire originale : Clochette est devenue une dealeuse nymphomane, Peter est chef d'un gang d'enfants kidnappés, Crochet est un flic à la retraite, traumatisé par un cannibale surnommé le Crocodile... Et au milieu de ce joyeux monde, on trouve Wendy et ses deux frères, qui ont bien du mal à s'enfuir de Neverland.

Qu'on se le dise, cette histoire n'est pas adaptée aux enfants : nombreux sont les passages dérangeants, macabres et sanglants. Entre pédophilie, syndrome de Stockholm, mutilation ou encore cannibalisme, ce roman peut choquer de nombreuses personnes.

L'intrigue est bien menée, même si la plume canadienne de l'auteur rend certains dialogues plutôt comiques du fait des expressions employées (attendez-vous à de nombreux "hosti, crisse, marde, faque..). On est happé dans cette histoire, qui montre de nombreux enfants perdre leur innocence. Encore une fois, Peter est présenté comme une figure noire et blanche, avec un côté attachant, et l'autre complètement glaçant.

Je pense que je lirai sans doute d'autres romans de cette collection, par curiosité.

Ce livre est, à mon avis, destiné à un public ADULTE ET AVERTI.

J'ai bien aimé ce bouquin parce que tous les personnages connus y sont : Peter Pan, Crochet, Wendy et ses frères, les enfants perdus, Clochette, Lily, le Crocodile, Nina,...
La revisite du conte est géniale mais très très gore. Voire beaucoup trop gore.

On ne va pas se mentir, ce n'est pas pour rien que ce livre fait partie de la collection "Les Contes Interdits" mais je n'étais pas préparée à l'histoire en elle-même. On y retrouve du sexe, de la drogue, du cannibalisme,...

De plus, certains chapitres m'ont mis profondément mal à l'aise et certains passages m'ont provoqué quelques nausées ; pourtant, j'ai un estomac solide.

Ce livre est à lire au moins une fois mais je le répète, il est destiné à un public adulte et averti.
Et je trouve qu'il devrait y avoir un avertissement expliquant que certains passages peuvent être choquants voire provoquer un sentiment de malaise.

Mais ce n'est que mon avis...

Si vous aimez les contes Version Disney, passez votre chemin.

Peter Pan... Nous sommes bien loin du petit garçon vivant au Pays Imaginaire.

Ici Peter n'est rien de moins qu'un gamin cruel, malveillant, sournois...
Bref, pas du joli joli.
Drogue, pédophilie, cannibalisme, voilà voilà quelques facettes du Neverland de Simon Rousseau.

Un roman sombre...
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Autant je n'avais pas du tout aimé "La petite Sirène" de la même collection, autant là c'est passé.
J'ai bien aimé les personnages, leurs destins tragiques et l'histoire.
On est quand même très loin du coup de coeur. C'est toujours gore avec des scènes de tortures et de viols explicites (et parfois inutiles) et l'auteur ne se gêne pas pour utiliser des facilités scénaristiques. Si bien que j'ai l'impression d'avoir lu un récit assez pauvre. Vite lu et vite oublié.

Un livre que j'ai dévoré en une seule journée, très addictif, donc.

L'histoire de Peter Pan est originalement revisitée par le biais d'une enquête policière, de trafic de drogue et de réseau de prostitution. . le lien entre les différents protagonistes et ceux du conte originel sont ingénieux et éminemment contemporains.

Un livre à ne pas mettre entre les mains des plus sensibles, certes, mais l'univers glauque et trash est super bien développé. Il faut aimer le genre... et avoir l'estomac bien accroché !

Le petit plus ? le tout se déroule à Québec et on découvre des expressions inédites !

Comment dire ? Ce livre n'est pas à mettre en toutes les mains, notamment, comme c'est indiqué « interdits aux moins de 18 ans ». Vous me direz, entre tablette/ordinateur/smartphone, ils ont déjà vu pire… mais lu ?
Comment revisiter le conte de Peter Pan avec les personnages principaux en les précipitant dans un monde brut, sexuel, pervers, sanglant, et complètement barré ?
Entre Poussière (la drogue), Clochette (une perverse comtesse de la drogue et nympho), Pan (en psychopathe), Hook (en ancien policier manchot), etc., c'est un florilège de tueurs, tortionnaires, accro en tous genres, qui s'envoient en l'air, torturent ou se défoncent sans garde-fou !
Autant vous le dire tout de suite, si vous êtes prude, peu attiré par les thrillers, le sang, les larmes, les scènes crues et les gros mots, passez votre chemin, fuyez Pan et sa bande…
Par contre, si vous voulez lire un peu subversif, qui heurte un peu vos petits yeux mais qui est assez étonnant, cette série (oui, il y a d'autres contes détournés) est faite pour vous !
Je ne pense pas que j'en lirai un autre car ce n'est pas ma tasse de thé mais j'ai apprécié ma lecture, même si, désormais, je vais regarder Peter d'un autre oeil !