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Elan Sud (01/01/2018)
4/5   5 notes
Résumé :
Aaron pense être "l'élu" et recherche son alter ego. Anna et Alphie sont liées au serment de ne communiquer entre elles que d'une façon épistolaire.
Entre Vaucluse et région lyonnaise, nous retrouvons le commissaire Berthier face à un dangereux prédateur. Les coupables potentiels sont nombreux et l'évidence pas toujours bonne conseillère.
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Captivant et élégant sont les qualificatifs que je retiens pour vous parler du deuxième roman policier de Bénédicte Rousset, le Lis des Teinturiers aux Editions Elan Sud.

Le pitch en deux mots:

Adrian Berthier, commissaire de police à Avignon enquête sur le meurtre de la jeune Margaux, 17 ans dont le corps nu a été découvert à Orange. Cette dernière a été tué par une morsure de mamba noir, un des serpents les plus dangereux de la planète et qui n'a manifestement rien à faire dans le Sud de la France. Entre Vaucluse et région lyonnaise, le commissaire Berthier va devoir affronter un prédateur ciblant les jeunes filles naïves bien plus redoutable que ce mamba noir. Dans le même temps Alphonsine, dite Alphie et Anna, deux amies adolescentes, que tout semble opposer, entretiennent une correspondance épistolaire, l'une étant à Avignon, l'autre résidant à Lyon pour ses études de lettres. Les coupables potentiels sont nombreux et l'évidence pas toujours bonne conseillère.

Ce roman policier se dévore avec gourmandise et curiosité.
J'ai été captivée dès le premier chapitre. Les premières lignes s'ouvrent sur la mise à mort minute par minute d'une jeune fille pendant que son bourreau exulte en la regardant agoniser. le ton est donné et le rythme va tenir tout le long du roman car la construction de l'intrigue repose sur un double récit entre enquête policière et correspondance de lettres.
Les personnages sont empreints d'une belle sensibilité : le commissaire Adrian Berthier et son lieutenant Olivier Deroux sont des policiers « normaux » pour ce genre de littérature. Je m'explique : ils ne boivent pas, ne se droguent pas, sont intègres et toujours amoureux de leur femme… Ce n'est pas si fréquent !
Bénédicte Rousset fait également la part belle à tous ses personnages féminins : amoureuses, amies, confidentes, victimes, mères et chacune de nous peut se retrouver dans l'une d'elles …
L'auteure confirme tout le bien que je pensais de sa plume. Son style s'affirme dans la lignée de son premier roman Rue sombre. L'écriture est élégante et soignée. Elle vous caresse et vous retient jusqu'au dernier chapitre très émouvant. L'élégance littéraire de cette auteure réside, selon moi, dans sa capacité à vous tenir en haleine sans sombrer dans l'étalage de glauque, d'hémoglobine ou de sexe. Tout est délicat et vous accroche: les âmes, les sentiments, les références littéraires. le titre et de la couverture du livre collent d'ailleurs parfaitement à l'ambiance dégagée par ce roman.
Bref, je vous le conseille, vous aurez peut-être comme moi, l'agréable impression de sortir un peu des sentiers battus du roman policier et vous passerez un très bon moment de lecture.
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Je découvre la plume délicate de Bénédicte Rousset avec ce deuxième roman.

"Le Lis des Teinturiers" est un roman policier à la construction originale, alternant récit et relation épistolaire entre deux adolescentes. Une organisation peu commune du roman qui apporte du rythme dans le déroulé de l'intrigue.

Bénédicte nous transporte avec elle, dans un style soutenu et très soigné, poétique, sans qu'il ne soit pour autant pompeux. Elle intègre à son histoire de nombreuses références littéraires:

" le roman d'Octave Mirebau, le Jardin des supplices, c'est ma Bible. Par toutes ses composantes d'horreur, de décadence et de perversité raffinée. C'est Beaudelaire et Sade mêlés. le supplice est un art, la mort, c'est la vie. La pourriture obéit à des lois naturelles, ce livre me le rappelle et cela me plaît."

Mais aussi des références culturelles:

"Si Pygmalion et Galatée se trouvaient là, dans cette pièce, je serais le piédestal. Rien de plus. Un support isolé qui sert quand même aux autres."

Le tout saupoudré de petites touches d'humour:

"Pourtant, sans le vouloir, il fredonna ce qu'il avait retenu:
Là bas, au commissariat, on sait tout le prix de la beuh.
Là-bas, au commissariat, on n'accepte pas chèque et carte bleue"
(Maintenant chantez ce passage sur l'air des Lacs du Connemara... j'ai adoré...)

"Le Lis des teinturiers" c'est une intrigue en Y inversé. Deux histoires parallèles qui finissent par se rejoindre.
il y a d'une part Aaron, l'élu, comme il se plaît à se définir; et d'autre part Anna et Alphie. Un couple d'amies d'enfance séparées géographiquement par le choix de leurs parents, et qui ont décidé de ne communiquer que par lettres.
Si Aaron marque par son égocentrisme et son sentiment de toute-puissance, les deux amies, elles, s'opposent comme le blanc et le noir de l'échiquier.
L'une est douce, foncièrement gentille, équilibrée; la seconde est complexe, en colère et en proie à ses démons.

Si le dénouement arrive un peu trop rapidement à mon goût (j'aurais aimé quelques pages de plus de développement), ce petit bémol est contrebalancé par un final émouvant.

J'ai dévoré "Le Lis des Teinturiers" comme on dévore une pâtisserie qui nous faisait envie en vitrine. Un peu trop vite parce que trop gourmande et avec un goût d'addiction. Mais il me reste la délicate saveur de ce roman policier dont j'ai particulièrement apprécié la qualité d'écriture, et que je vous conseille de découvrir à votre tour.
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Une histoire policière assez simple, bien construite, sur un fond original.
L'intérêt principal de ce roman réside pour moi dans des personnages bien décrits, aux vies simples et inhabituelles à la fois.
Un très bon moment de lecture, de l'horreur et de l'humour, des émotions.
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C'est le second roman de cette auteure découverte lors de la lecture de « rue sombre ».
Il s'agit d'un roman policier qui se passe entre Valence et Lyon…. des meurtres atypiques qui soulèvent bien des interrogations ; l'équipe chargée de l'enquête est perplexe !
L'écriture de ce livre est fluide, élégante… une relation épistolaire entre Anna et Alphie, apparemment sans aucun lien avec les crimes, mais…. parce que dans les romans noirs, il y a toujours un mais !
Les personnages sont attachants… Sans hésiter, les âmes sensibles peuvent se plonger dans ce roman noir, aucun excès… aucune description scabreuse pouvant choquer… ce n'est pas mon style habituel de lecture, mais c'est agréable un peu de fraîcheur dans cet univers souvent peuplé de brutes !
« Romilda » ne va tarder à rejoindre ma bibliothèque !
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Un polar mais bien plus qu'un polar! A travers la traque d'un dangereux criminel, ce sont aussi les tréfonds de l'âme humaine, avec ses ombres et ses lumières, que l'on explore sous la très belle plume de Bénédicte Rousset.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
C'est toujours dans les yeux de l'autre qu'on est cinglé. Moi, je ne me vois pas comme ça.
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