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Citations sur L'univers concentrationnaire (6)

Le peuple des camps, c'est un monde à la Céline avec des hantises kafkéennes.
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Les bourreaux des camps de concentration appartiennent-ils encore à l'espèce humaine ?

Les esclaves déportés sont-ils demeurés des êtres humains ?
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La vie mentale de la plupart des détenus était entièrement absorbé par la hantise des nourritures.

C'est précisément cette asphyxie mentale, multipliée encore par les violences des criminels, qui était le mal le plus dangereux des camps.
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"Silhouettes noires et menues à la lisière du plateau, courbées sous les rafales de neige qui les ensevelissent et les découvrent tour à tour, des portent, traînent, poussent des caisses, des tonneaux, des brouettes de merde. La merde est pompée dans de grands bassins et répandue sur les jardins des S.S., à quatre cent mètres de là. Le chemin est un étroit sentier raboteux et gelé, là où les pieds dérapent. Les muscles sont tendus de fatigue. Les visages et les mains brûlent de froid. Les Vorarbeiter aboient et cognent. Sans répit, déportées par les bourrasques, les colonnes se croisent douze heures de rang." (pp. 18-19)
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La haine insensée qui préside et commande toutes ces entreprises est faite du spectre de toutes les rancœurs, de toutes les ambitions mesquines déçues, de toutes les envies, de tous les désespoirs engendrés par l'extraordinaire décomposition des classes moyennes Allemandes dans cet entre deux guerres. Prétendre y découvrir les atavismes d'une race, c'est précisément faire écho à la mentalité SS.
Chaque catastrophe économique, chaque effondrement financier, et des pans entiers de la société allemande s'écroulent. Des dizaines de milliers d'êtres sont arrachés aux formes d'existence traditionnelles qui sont physiquement les leurs et condamnés à une mort sociale qui est avilissement et torture pour eux.
Le cadavre des croyances, la hantise des conforts défunts, les horizons intellectuels les plus stables basculés, il ne reste qu'une extraordinaire nudité faite de rage impuissante, de hargne criminelle affamée de vengeance et de revanches.
Le national-socialisme a élevé au niveau des mythes toutes les bassesses libérées par le tremblement de terre de la société allemande. Sa propagande a génialement asphyxié les cerveaux et mobilisé les haines exaspérées. La nécessité de mystifier les masses pour servir les maîtres a conduit la propagande à créer d'étonnants personnages incarnant tous les désespoirs, se nourrissant de tous les crimes : le communiste, le Juif, le démocrate.
C'est une fabuleuse mise en scène d'images d'Épinal qui monte le décor de la mentalité SS. Dans l'effrayante nullité intellectuelle que la mystification impose, les appétits se sont jetés comme des orages sans regards sur ces mannequins dressés dans les ruines et qui avaient au moins l'avantage d'être à la portée de la main.
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Des squelettes étonnants, les yeux vides, marchent en aveugles sur des ordures puantes. Ils s'épaulent à une poutre, la tête tombante, et restent immobiles, muets, une heure, deux heures. Un peu plus tard, le corps s'est affaissé.
Le cadavre vivant est devenu un cadavre mort.
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