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Critique de axelreaute


L'auteur conte plusieurs millénaires de civilisation mésopotamienne de façon très didactique, situant des lieux évidemment tout sauf familiers par rapports aux repères modernes, et présentant en fin d'ouvrage tout à la fois des chronologies et différentes cartes de la région présentée. Car l'unité ici est géographique (le bassin du Tigre et de l'Euphrate) tout autant que culturelle (la civilisation suméro-akkadienne née dans ce bassin). Mine de rien il fait très bien sentir le passage de la préhistoire à l'histoire, présentant petit à petit moins de traces archéologiques et davantage d'écritures, cunéiformes cela va de soi. D'abord parsemé de tessons de poteries, de sondages en profondeur et de traces d'habitat, le récit se colore peu à peu, comme un vieux film en noir et blanc qui se parsèmerait de touches de rouge te de bleu. On voit apparaître de simples excavations, des dessins, des ruines, des tablettes d'argile, des briques, des chars et autres signes caractéristiques de l'histoire antique. Les premières cités se fondent, se combattent, sont battues, rasées et emportées par les sables.
Quelques noms connus attrapent l'oeil, annoncés, expliqués et commentés : des rois que l'on ne situait pas ou mal (Hammurabi, Assurbanipal, Sargon, Gilgamesh…), des royaumes et des villes célèbres mais mine de rien inconnus dans leurs gloires et leurs déboires (l'Assyrie, Ninive, Uruk, Akkad, Babylone…). le remous des peuples et des empires se fait maintenant plus précis chez le lecteur, ces vagues d'histoires qui se recouvrent les unes les autres, aussi bien sur les cartes que sur les sites archéologiques, maintenant collines perdues dans le désert. Et à chaque grande étape, ou l'apogée d'empires marquant l'histoire, la valse des trônes cède la place à une description vivante de ce qui a pu être reconstitué de l'époque : vie du bas-peuple, essais de retranscriptions des croyances, connaissances imprimées sur les tablettes d'argiles. Une forte touche d'exotisme, car si la bureaucratie pointilleuse qu'on devine sous l'accumulation d'écrits peut sembler proche, il n'en est pas de même des restes de philosophie. Des siècles de christianismes puis de science nous ont rendus étrangers à ces rituels cérémonieux rendus à des « dieux », des idoles.

Lien : https://imrryran.wordpress.c..
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