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sur 366 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Nous sommes le 10 mai 1981, le destin de la France est en train de se jouer. Paul nous raconte ce qu'il a fait ce jour-là car il ne se sent pas vraiment concerné par l'évènement, n'ayant pas l'âge de voter alors que son ami Rodolphe, socialiste convaincu a pu le faire pour la première fois. Ils se retrouvent tous les deux ainsi que Tanguy, le troisième larron, et Myriam pour fêter cela en fumant un joint.
On retrouve le 6 juillet. Ils viennent de réussir leur bac, les uns brillamment tel Rodolphe, Paul rattrapé à l'oral au grand dam de son père, et se retrouve au café pour fêter cela. Tout le monde se réunit chez Tanguy et on fait la connaissance de Benoît le dernier de la bande, le seul qui a raté le bac. « Benoît était le quatrième et dernier élément de notre bande, que les mauvaises langues du lycée avaient surnommée « le Loup est ses Trois Petits Cochons », le rôle de l'affreux carnivore revenant évidemment à Rodolphe ».
Déjà, on perçoit leurs relations : Rodolphe, redoutable orateur qui réussi brillamment avec mention très bien, sans avoir vraiment travaillé, Tanguy, élève brillant peste contre sa mention bien, il s'estime aussi brillant que Rodolphe, donc pour lui c'est un échec : « Il voyait le nom de Rodolphe en tellement grand, et le sien, en dessous tellement plus petit »
Tous ont une idée de ce qu'ils vont faire en septembre, sauf Paul qui essuie la colère et le mépris de son père, gynécologue, qui a décidé de l'inscrire dans une école privée à Paris pour préparer le cours de médecine. Il a tout prévu, le logement, l'inscription, et à aucun moment, il ne se soucie de ce que désire son fils.
Ils se retrouvent en Grèce pour les vacances, où Paul rencontre un garçon pour une courte et brutale expérience qui va lui permettre d'accepter son homosexualité. « Ce fut le fin de les angoissants questionnements et peut-être le plus beau jour de ma vie »
Nous allons suivre notre quatuor du 10 mai 81 au 6 juin 2012, leurs études, leurs métiers, leurs vies amoureuses…

Ce que j'en pense :

C'est Paul qui joue le rôle du narrateur de ce roman et il nous raconte ses souffrances d'enfant, méprisé par son père, qui le rabaisse sans cesse, mais qui finit par trouver sa voie (sa voix pourrait-on même dire). le fait de s'éloigner de chez lui, et d'habiter Paris lui permet une certaine liberté. C'est le personnage le plus attachant, car il est humain, sensible, et n'essaie pas d'écraser les autres.

Rodolphe embrasse la carrière politique, on le sent venir très vite par sa rencontre avec Gabriel militant qui lui permet d'approcher Jean-Christophe Cambadélis qui le fascine (on est dans les années quatre-vingt) et dont il va copier les attitudes. Son père étant communiste, il a côtoyé la politique dès l'enfance, « Sur les genoux de son père, il avait appris à déchiffrer l'alphabet dans les manchettes de L'Humanité… »

Tanguy, obsédé par le travail jusqu'à l'addiction comme il a pu l'être dans les études, sans cesse en mouvement, boulimique de tout, la sexualité débridée, qui cherche à satisfaire un père décédé trop tôt et qui a une révélation en voyant Tapie à la télévision.

Benoît, qui a perdu ses parents tôt et a été élevé par son grand-père à qui il voue une vénération immense. C'est un artiste qui photographie les paysages, les gens et qui trouve sa voie.

Ce livre m'a énormément plu. Il nous parle de l'ambition ; on ne peut s'empêcher de penser à Rastignac « à nous deux Paris », mais lui se limitait à Paris bien-sûr, pour ces jeunes là, il faut New-York, le monde entier à leurs pieds.

Il retrace les espoirs, les illusions, désillusions de ces années qui ont vu émerger, les écoles de commerce avec leurs lois implacables qui poussent parfois les gens au suicide en leur demandant toujours plus de résultats au bénéfice des actionnaires, au détriment de l'humain.

On retrouve aussi au passage, les films, les chansons de l'époque, avec les vinyles, tout ce qui semblait léger tandis que dans l'ombre montait la bête immonde sous la forme vicieuse du SIDA, et ses conséquences funestes, les médicaments, la mort.

L'auteur a choisi de raconter l'histoire de quatre copains, et le rôle des femmes est limité : ce sont des épouses, des mères, avant tout et elles auraient pu occuper une plus grande place, même si elles ont du caractère, telle Alice fille d'un gros entrepreneur pas très honnête, Madame Ziegler la logeuse de Paul, ou Julia riche américaine, elles n'occupent pas le devant de la scène que l'auteur a désiré laisser à son quatuor.

Il y a des scènes hilarantes, comme le premier casting de Paul ou la façon dont il s'empêtre dans sa vie sentimentale, ou Tanguy interrogé sur "la sexualité des pots de yaourt"

l'analyse géniale de l'auteur, que j'ai adoré ce livre qui n'a pas eu le succès qu'il méritait à mon avis.

Tout est bien, l'histoire, l'étude de la société, le style, l'écriture. Un bon livre, un pavé de 679 pages que l'on ne lâche plus quand on l'a commencé, avec des phrases, des réflexions qui m'ont beaucoup plu.
Note : 9/10
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Un roman très, très puissant, sur la place écrasante et dominante que prend notre père dans notre vie. Les quatre jeunes gens qui passent leur bac au moment de l'élection de Mitterrand en 1981, qu'on retrouve ensuite dans les années qui précèdent l'élection de Hollande, connaissent des destins aussi dissemblables que possible et aux issues tout aussi variées ; mais ils sont tous écrasés par leur père d'une manière ou d'une autre.

Car le père, c'est toujours le soleil de notre vie, qu'il nous éclaire ou nous aveugle, qu'il nous réchauffe ou nous brûle. Dans le monde du Bonheur National Brut, toutes les configurations du rapport au père existent.
Il y a le père écrasant, méprisant, dogmatique et aveugle à tout ce qui fait la singularité des êtres qui l'entourent. Avec un tel père, se construire, c'est forcément le rejeter. Mais au prix de quelle amputation ? Il y a le père modèle, obstiné, qui a poursuivi un idéal toute sa vie et aurait voulu le transmettre à son fils. Avec un tel père, comment réussir en se différenciant ? Faut-il lui être infidèle, le peut-on, y a-t-il une seule façon de lui être fidèle ? Il y a le père absent parce que mort, qui devient alors le mètre-étalon ultime de toutes les ambitions et de toutes les décisions, qui peut être incarné par un grand-père blessé. Comment survivre, comment ne pas décevoir ?

Les fils font ce qu'ils peuvent, comme nous tous, avec ces conditions que la vie leur a faites. On comprend que les réussites sociales éclatantes peuvent cacher un puissant sentiment d'avoir déçu, que les échecs apparents peuvent se révéler fidélité profonde à ce que le père désirait, ou encore que les ruptures mutilantes n'empêchent hélas pas la culpabilité inoculée par une "autorité vampirique et intarissable". Comme dans la vie, on s'en rend bien souvent compte quand il est trop tard, trop tard pour le lui dire, trop tard pour qu'il le sache, trop tard pour le lui reprocher, trop tard pour le remercier. La vie nous blesse, mais si nous voulons vivre la nôtre, et pas celle d'un autre ou celle voulue par un autre, nous devons l'accepter.

C'est somme toute le travail de l'inconscient qui s'exprime et traverse tout le livre... Mais si aucune des critiques que j'ai lues sur ce livre n'en parle de ce point de vue, c'est parce qu'une de ses grandes forces est de ne pas chercher ostensiblement à démontrer quoi que ce soit sur le poids des déterminismes familiaux : c'est avant tout une grande fresque générationnelle, au travers du destin particulier de quatre jeunes à la fois proches et différents, qui, exactement comme dans la vie, comme dans nos vies, grandissent, conquièrent leur liberté et leur autonomie adultes, cherchent le bonheur et l'amour, en se débattant avec les conditions que leur a léguées leur enfance.

Oh là là, quel grand livre... quelle passion dans ces pages, quelle justesse dans l'analyse des destinées humaines... et en même temps, quel grand souffle, quelle précision dans la restitution de l'ambiance et des espoirs d'une époque... François Roux crée des héros et donne à la génération qui avait 18 ans en 1981 le livre dans lequel on retrouve tout ce qui a constitué sa jeunesse, son âge adulte, ses espoirs, ses désillusions et ses réussites. Tous ses grands repères, et toute sa diversité aussi. Ce n'est pas ma génération, mais j'avais quand même déjà onze ans en 1981 et j'ai retrouvé au travers de plusieurs personnages des souvenirs de ma propre enfance. Si vous êtes passé à côté de ce livre jusqu'à présent, lisez-le. C'est vraiment un de mes gros coups de coeur de 2018, et les trésors qu'il contient sont tout à la fois propres à une époque, et intemporels.
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10 juin 1981, la France est coupée en deux. La droite et la gauche se sont affrontées dans une lutte acharnée pour finalement assister à l'avènement du parti de gauche avec l'élection de François Mitterrand. Tout le pays est en émois, personne n'osait y croire. Avec cette victoire, les gens reprennent confiance et rêvent d'un avenir meilleur. Mais pour Paul Savidan et ses amis de toujours, c'est aussi et avant tout l'année du baccalauréat. Si Benoît n'a pas d'autres prétentions que de rester dans sa Bretagne natale et se consacrer à sa passion pour la photo, Rodolphe et Tanguy, eux, ont une revanche à prendre sur la vie. le premier rêve d'embrasser une carrière politique et de se détacher des valeurs transmises par son père, un ouvrier communiste particulièrement engagé. Quant au second, responsable très tôt de l'entreprise familiale, il rêve de prouver au monde sa valeur et de gravir l'échelle sociale. Seul Paul, empêtré dans son mal-être d'adolescent et la dissimulation de son homosexualité, peine à trouver sa voie…


A travers le destin de ces quatre amis, dont les routes vont se séparer après le bac, François Roux nous livre le portrait d'un pays en plein bouleversement, aussi bien économique que social et culturel. Enfants des Trente Glorieuses, Paul, Rodolphe, Tanguy et Benoît représentent cette jeunesse pleine d'espoir en quête permanente de bonheur et de reconnaissance, rêvant d'enrichissement rapide et de gloire. Une jeunesse en pleine effervescence, mais qui subira les désillusions d'un monde en manque d'idéaux, frappé de plein fouet par la crise, le chômage et la mondialisation…


Si Paul est le narrateur du récit, les quatre compères tiennent néanmoins une place relativement égale, chacun se succédant au fil de la narration. L'histoire par ailleurs se déroule en deux temps. Elle s'ouvre donc en 1981, sur l'élection de François Mitterrand, jusqu'en 1984 pour ensuite faire un bon dans le temps jusqu'en 2009. Une ellipse de 25 ans, qui permet de retrouver des personnages mûris, changés tout en restant fidèles à eux-mêmes… Si certains rêves se sont réalisés, d'autres demeurent à jamais perdus et c'est avec une certaine nostalgie que l'on découvre les conséquences des choix d'une vie.


La force du « Bonheur national brut » réside dans l'attachement que l'on a pour les personnages. L'écriture est particulièrement agréable et en fait un roman captivant et difficile à lâcher ! François Roux dresse avec talent le portrait d'une époque, d'une nation et de ses moeurs. A travers le récit tendre et fort d'une amitié, il aborde la question de l'importance des racines que l'on est tenté de fuir, parfois, mais que l'on n'oublie jamais… Bref, vous l'aurez compris, j'ai eu un gros coup de coeur pour ce texte magnifique et bouleversant !
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Un roman à quatre voix magnifique, grand oublié de cette rentrée littéraire. Quatre jeunes qui passent le bac en 1981, leurs rêves, leurs envies, leurs doutes, leurs espoirs. Trente ans après, un François a succédé à un autre François, le bilan de leurs vies, de leurs réussites, de leurs échecs, dans la tourmente du souvenir de ces trente années qui ont vu des golden boys s'emparer des rêves, des politiques écraser les utopies, de l'argent se nourrir des désenchantements de l'âme et des coups fourrés devenir monnaie courante. Un style remarquable, une épopée, une réflexion sur les illusions perdues. A lire!
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Le 10 mai 1981, François Miterrand est élu, faisant basculer la France à gauche.

4 amis, à la fois proches et différents, vont passer le bac, en Bretagne, animés par des ambitions et pulsions différentes.

Paul, le narrateur, fils de médecin, homosexuel, va partir à Paris, pour "faire médecine", contre son gré.

Rodolphe, fils d'un ouvrier, militant communiste, brillant élève est attiré par la politique.

Tanguy, orphelin de père, entouré par sa mère et ses soeurs, entrera en classe préparatoire pour intégrer une grande école de commerce.

Benoit, fils d'agriculteurs, élevé par ses grands-parents, choisit de rester au pays, et s'adonne à sa passion, la photographie.

Nous allons suivre l'existence de ces 4 garçons, de 1981 à 1984, , puis presque 30 ans plus tard, de 2009 à 2012 : leur insouciance, leurs ambitions, leurs espoirs, leurs réussites, leurs amours, et les accidents de la vie : leurs échecs, leurs divorces, leurs doutes... A travers eux, nous découvrons les coulisses de la politique, du monde des affaires, la vie d'artistes...

L'auteur scanne la France et la société, des années 80 et son évolution jusqu'en 2012 : montée du chômage, de la crise, apparition du sida, consommation effrénée, capitalisme, nouvelles méthodes de management, mondialisation, recherche démesurée du profit, économie de plus en plus dirigée par la finance.

Je me souviens très bien du moment où j'ai appris l'élection de François Mitterrand, en mai 1981. J'avais 25 ans. J'étais en balade à Libourne avec mon futur ex-mari. Tout semblait devenu possible. Les taux d'intérêt et l'inflation étaient démesurés... Ils tiraient l'économie vers le haut ou du moins en donnaient l'illusion.

Et j'ai vécu les 30 années qui ont suivi. Comme les 4 héros, mes illusions se sont transformées en doutes puis en désillusions. le chômage a fortement progressé, les conditions de travail se sont durcies, le management s'est déshumanisé...

J'ai aimé les personnages, surtout Benoît, qui photographie les émotions dans ses portraits, et est resté humble malgré son succès international ; mais aussi Alice, la femme de Rodolphe, qui s'efforce de répandre le bonheur autour d'elle.

Ce roman est bien écrit, bien documenté, passionnant : une réussite totale !
Lien : http://www.unebonnenouvellep..
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Ce n'est pas Vincent, François, Paul et les autres mais Paul, Rodolphe, Benoit et Tanguy, quatre personnages centraux, quatre copains, attachants dont on suit la vie sur plus de trente ans et leur quête du bonheur. On les cueille à l'aube de leur vie adulte, ils viennent d'avoir leur bac (pour trois d'entre eux en tout cas) et leurs routes vont bientôt se séparer, François Mitterrand vient d'être élu, on est en mai 1981. La première partie nous relate les premières années de leur vie adulte, vie amoureuse et professionnelle quand la deuxième partie nous fait faire un bond en avant pour les retrouver presque trente ans plus tard, quand un autre François, socialiste, est en passe d'être élu à la tête du pays, pour faire une sorte de bilan de leur vie.
Quatre amis, quatre facettes différentes, quatre destinées différentes, chacun représentant une part de notre société : l'artiste, le politique, l'économique. Cette fresque politique et sociale sur plus de trente ans aborde forcément une multitude de sujets : la sexualité, l'homosexualité, l'apparition du sida, la politique et ses « affaires », le capitalisme et la société de consommation, le monde de l'entreprise et sa rentabilité, sa productivité, son harcèlement, l'art et la vie d'artiste, l'héritage familial sur ou contre lequel on se façonne.
C'est un très bon livre, que j'ai bien aimé, très bien écrit, très dense et très riche, mais qui aurait gagné à être un peu plus court (700 pages, c'est long !) car il n'évite malheureusement pas certaines redites et je dois avouer que j'ai parfois sauté quelques pages, surtout celles traitant de politique, qui ne me passionne guère.
Certains personnages sont plus touchants que d'autres mais chacun d'entre eux est intéressant et attachant. Et ce livre est « authentique » car très ancré dans la réalité, foisonnant de moult détails tous plus vrais que nature, mêlant la petite et la grande histoire (mêlant personnages de fiction, pour certains très proches de nos politiques actuels – Gabriel, Manuel Valls ? –, et personnages politiques réels).
C'est un vrai livre « générationnel » dans lequel beaucoup vont se retrouver, forcément ! Et il ne faudrait pas oublier les femmes dans ce livre, car elles sont bien présentes et ce sont celles qui soutiennent les hommes et qui les portent, notamment le personnage d'Alice pour Rodolphe et aussi pour Benoit.
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Paul, Tanguy, Rodolphe, Benoit. 1981. Quatre jeunes hommes, l'année du bac, quatre milieux sociaux différents, quatre tendances politiques, l'année d'une élection politique qui va cristalliser aussi bien les craintes des uns que les espoirs des autres.
Paul, Tanguy, Rodolphe, Benoit, quatre parcours que nous allons suivre de l'obtention de leur bac jusqu'à 2012. Entre caractères qui s'affirment et caractères qui se cherchent, professions valorisantes ou difficultés, sexualité affirmée ou homosexualité difficilement vécue, quatre hommes dans la vie quotidienne qui évoluent en parallèle, se croisent, se jaugent, se comparent, se distend, se rapproche.
Le bonheur national brut, c'est donc une fresque, un tableau de la France de la décennie 1980 et des années 2000, entre vie privée et professionnelle, sur fond de politique.
Le livre est conséquent (531 p) mais se lit sans problème, on ne le lâche pas, les personnages ont de l'épaisseur, le ton est vif, mordant, combinant régulièrement humour, ironie et finesse des observations sociétales.
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Très bon livre avec un style agréable même s'il m'a demandé un court temps d'adaptation.
J'ai beaucoup aimé le fait que le livre soit en deux parties: les années Mitterand et les années 2000; voir l'évolution des personnages sur 30 ans.
Le bonheur n'est pas toujours où on l'attend. Il ne se recherche pas, il se vit dans tous les petits moments que la vie a à nous offrir.
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Le roman de François Roux se divise en deux parties bien distinctes : nous suivons d'abord nos quatre jeunes copains de mai 1981 à novembre 1983. Ensuite, nous les retrouvons 28 ans plus tard. Il s'agit d'un roman d'apprentissage mais également d'une fresque sociale qui nous donne à voir les bouleversements d'un pays et les doutes de quatre jeunes gens devenus adultes… C'est ambitieux, touchant, percutant et addictif. Impossible de lâcher ce livre une fois commencé. Tous les lecteurs peuvent y trouver leur compte : ceux qui ont connu l'effervescence de 1981, les débuts des années sida, ceux qui s'intéressent aux dessous de la politique ou tout simplement aux histoires d'amour. Bref, j'ai adoré ce livre très bien construit, bien écrit et qui contient quelques réflexions intéressantes sur les relations humaines, nos parcours de vie, nos désillusions…

Gwen (Conflans Sainte Honorine)
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Le grand livre de la rentrée. Ce roman très contemporain pourrait déjà être classé comme roman historique. Il couvre en effet 30 ans d'histoire entre l'élection de François MITTERRAND et celle de François HOLLANDE. Très bonne idée de départ pour illustrer la notion de bonheur sur fin des trente glorieuses. Un régal de lecture, des personnages attachants et un sentiment de bonheur malgré la noirceur de certaines situations.
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