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Clea Lenoir (Traducteur)
EAN : 978B08643JG97
300 pages
Teen Spirit (13/04/2020)
3.8/5   10 notes
Résumé :
Tous les renards ne sont pas ce qu'ils semblent être.

Connor Coutts est le gardien du secret de sa famille et des "toisonés" du comté de Victoria en Australie, région d'élevage de moutons. Là-bas, les renards sont tués à vue et on les placarde aux arbres tel un avertissement pour ceux qui oseraient s’y aventurer. A seulement 17 ans, Connor est le seul toisoné mâle à des centaines de kilomètres, l’un des derniers à fouler ce sol et à porter cet héritag... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Australie, comté de Victoria, ferme des MacKenzie.

Spencer MacKenzie vient s'installer avec ses parents et sa petite soeur dans la ferme de ses grands-parents et on ne peut pas dire qu'il soit ravi : il quitte sa meilleure (et seule) amie et doit commencer l'année dans un nouveau lycée. Mais le grand-père a besoin d'aide, suite à une blessure, et la famille c'est sacré.

Son arrivée ne passe cependant pas inaperçue. Dans la forêt mitoyenne de la propriété MacKenzie vivent depuis des générations les Coutts, dans un cottage au confort plus que limite. Tout le monde les connait dans le coin, ils sont bizarres, farouches, solitaires, un peu sauvages... les enfants ne vont pas forcément à l'école d'ailleurs.

Il semblerait que les Coutts cachent un secret.

Quand Connor aperçoit Spencer, sa première impression c'est que ce garçon n'est pas à sa place à la ferme, avec son look gothique, ses fringues noires, son piercing, ses longs cheveux noirs... il lui fait d'ailleurs penser à un corbeau.

Quand Spencer aperçoit Connor, sa première impression c'est que ce garçon est absolument magnifique avec sa peau dorée et ses longs cheveux roux.

Une action un peu désespérée de Connor un soir d'orage et le voilà la jambe dans le plâtre, coincé à l'hôpital, attendant qu'un membre majeur de sa famille vienne le récupérer. Mais d'après Pa MacKenzie, personne ne viendra... écoutant son grand-père, Spencer sollicite alors sa famille pour accueillir Connor chez eux. Commence alors une étrange cohabitation.

Connor veut absolument aller voir "ses" renards dans le cottage, pour leur apporter à manger, d'autant qu'il y a des renardeaux. Mais dans ce coin d'Australie, les renards sont tués sans pitié et pendus comme des trophées aux branches de cet horrible arbre aux renards, maintenant détruit par la foudre. Malgré tout, Pa et Ma MacKenzie semblent être très tolérants envers les Coutts, attitude plutôt étrange pour des éleveurs, et la grand-mère donne même de la nourriture pour les renards, quand Spencer accepte d'emmener Connor dans la forêt.

Peu à peu, les deux adolescents apprennent à se connaître, à se faire confiance, se rapprochent et quand Spencer met bout à bout toutes les choses un peu étranges qu'il a remarquées autour de Connor, il confronte son ami qui lui avoue alors la vérité sur sa famille et sa lignée.

Mais l'attirance entre ces deux garçons si différents peut-être exister face à la pression des responsabilités de Connor vis à vis de sa famille ? Surtout quand des chasseurs s'en mêlent et que la petite soeur de Spencer disparait dans la forêt, bien décidée à aller voir si les renards sont sains et saufs...

J'étais en Australie avec ma dernière lecture et j'y suis restée avec grand plaisir, dans une atmosphère plus rurale. J'ai trouvé cette approche des métamorphes plutôt mignonne et sympathique, mettant l'accent sur le lien familial et l'importance de la lignée. Connor est déchiré entre sa loyauté et ses devoirs envers sa famille et cette attraction qu'il ressent pour son corbeau. Quand à Spencer, malgré un profil un poil caricatural, il est attachant et écoute son instinct et son coeur. L'histoire est mignonne comme tout et monte un peu dans l'intensité vers la fin, entre la fugue de la petite soeur, la rencontre de Duncan, et les origines de la famille MacKenzie révélées par le grand-père. J'ai trouvé un peu tout much l'épisode de la meilleure amie mais l'épilogue est mignon et offre une jolie fin acceptable. Je ne serais toutefois pas contre une suite, ou une nouvelle en one-shot, quelques années plus tard...
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Spencer MacKenzie et sa famille quittent Melbourne pour s'occuper de l'élevage de "moutons anciens" familial perdu dans la cambrousse, son grand père n'étant plus suffisamment valide pour s'en occuper suite à un AVC. C'est là que Spencer va retrouver ce rouquin rébarbatif mais qui ne le laisse pas indifférent dont il garde le souvenir depuis qu'il a croisé son regard il y a quelques années alors qu'il était en visite chez le patriarche.
Les circonstances vont faire que les deux garçons de 17 ans vont apprendre à se connaître et à se faire confiance, mais jusqu'à quel point un renard et un corbeau peuvent-ils se rapprocher ?


L'action est située dans l'Est de l'Australie, un territoire d'élevage de moutons voisin d'une mystérieuse forêt devenue une réserve fédérale, pour l'autrice australienne ça doit être banal, mais pour la majorité des européens c'est exotique.
Connor Coutts, est un garçon sauvage un peu ostracisé par les locaux un peu brut de coffrage, pensez donc, sa famille vit au milieu de la forêt sans électricité, ni téléphone ou autres commodités indispensables à notre époque ! Cependant Spencer va s'attacher d'emblée au garçon et rapidement il va acquérir sa confiance et découvrir son secret, Connor est un "toisonné", amoureux de la nature qui peut se transformer en renard ! Malheureusement les toisonnés sont en voie de disparition, les renards étant considérés comme des nuisibles par les éleveurs de moutons qui organisent des chasses pour les exterminer, chasses dont furent victimes ses parents et le compagnon de sa soeur.
À la suite de diverses péripéties nous apprendront que les familles MacKenzie et Coutts, mêmes si elles semblent inconciliables ont toutes deux une ascendance celte et que chacune préserve des secrets proches des légendes du monde des faes.
Dans ce cadre fabuleux les deux garçons vont se rapprocher et leur romance ne connait pas d'obstacle, les toisonnés aimant qui ils veulent et la famille de Spencer étant très ouverte. le livre est donc basé sur l'amour adolescent dans un contexte d'opposition des modes de vie et de préservation de la nature et dans une ambiance quelque peu fantastique. D'autres sujets pouvant toucher les adolescents sont abordés, comme le suicide ou les raisons qui peuvent motiver les Emos gothiques.


Au final nous avons en main un livre léger, paru dans une collection destinée aux adolescents, qui devrait combler la majorité d'entre eux dès la douzaine d'années, c'est gentil et plein de bons sentiments, rien de choquant sauf les chasseurs cruels qui n'apparaissent que de manière marginale, une lecture facile et agréable qui devrait permettre aux ados de passer un bon moment …
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Une jolie histoire dans l'ensemble, guère trop crédible (difficile d'en être certain dans cet univers fantastique) mais qui saura sûrement satisfaire le public auquel elle est destinée.

Spencer se retrouve contraint de déménager à la ferme de ses grand-parents, assez loin de la ville de Seaford où il a vécu jusqu'à présent. Il y débarque en compagnie de sa jeune soeur et ses parents pour filer la main pour l'élevage de mouton qui fait la fortune de ses grand-parents.

Non loin, il y a une forêt qui abrite une famille qualifiée de sauvage par le voisinage : les Coutts. Spencer y croise Connor mais ne s'attend pas à déclencher l'hostilité de qui que ce soit. Pourtant, Connor lui fait bien sentir qu'il le déteste.

L'histoire débute avec le souvenir de la toute première rencontre entre Spencer et Connor et présente ainsi l'arbre aux renards où sont suspendus les trophées des chasseurs locaux donnant le ton à l'histoire, sombre au premier abord.

La romance est mignonne et s'engage progressivement sans se compliquer réellement si l'on excepte l'attitude de Spencer alors qu'un événement l'oblige à retourner en ville.

Le mystère qui entoure Connor est levé rapidement, par contre, d'autres choses sont laissées en suspens pour maintenir l'intrigue et tombent de manière plutôt inattendue à la fin du roman puisque toutes les hypothèses que j'ai personnellement envisagées ont été balayées chaque fois. J'étais sur la bonne piste pourtant. Donc je n'ai eu aucune surprise sur la tournure que prend l'histoire mais peut-être qu'il y avait moyen de jouer un peu mieux avec tout cela. (Perception subjective.)

Vous trouverez beaucoup de descriptions, parfois longues (mais je n'aime pas ça donc c'est purement subjectif, là encore). Cependant, dans une roman mettant à l'honneur un animal, il est important de rappeler la beauté et les mystères de Mère Nature. L'Australie, comme si vous y étiez (ou presque), jusqu'à la possible présence de serpents dans les toilettes.

En conclusion, c'est une lecture sympathique, pleine de mignonneries et de bons sentiments, qui va aussi parler de suicide et de disparition, avec d'importantes valeurs familiales. A découvrir pour ceux qui aiment les romances qui s'adressent à un public assez jeune.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Malgré toute sa bravade, les gestes de Connor étaient timides et hésitants. C’était la première fois qu’il touchait un humain qui comptait pour lui, et rien que de penser qu’il avait de l’importance lui faisait un choc. Il prit le visage de Spencer entre ses mains et s’avança jusqu’à ce que leurs lèvres se touchent. Toutes pensées le quittèrent et seul le baiser demeura.

Il pouvait encore sentir le goût de Spencer lorsque le baiser prit fin. Il avait lu ça dans un livre quelque part et il leva mentalement les yeux au ciel, mais c’était vrai – Spencer était encore sur ses lèvres.
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Des membres inanimés pendouillaient parmi les branches basses d’un vieux gommier. Au rythme macabre d’une douce brise de printemps, ils se balançaient. La fourrure, jadis flamboyante, avait été éventrée par des oiseaux charognards qui s’en délectaient ; seuls les restes de l’animal demeuraient.

Spencer fit une grimace.

— C’est répugnant, dit-il.

Neil MacKenzie arrêta son cheval et regarda l’arbre.

— On les considère comme de la vermine ici, Spence.

— Oui, je sais, dit-il tandis qu’il passait ses doigts dans la fine crinière grise de son cheval. Mais est-ce bien nécessaire de les pendre comme ça ?

— On évite en général, mais l’arbre aux renards est ici depuis aussi loin que je me souvienne. Quand j’étais enfant, j’ai retrouvé ce qu’il restait d’un de nos agneaux après une attaque de renard, donc mon père m’a amené devant cet arbre.

— Grand-père a vraiment cru que tu te sentirais moins triste pour l’agneau après avoir vu ça ? On devrait couper cet arbre une bonne fois pour toutes, dit-il.

Spencer savait que cela ne changerait rien de dire ça, mais son humeur n’avait cessé de s’assombrir à chaque nouveau jour passé à la ferme.
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Les gens de cette famille ont tendance à disparaître sans explications, sans que l’on sache ce qui leur est arrivé ou bien où ils sont allés. Plutôt bizarre, non ? dit Neil en faisant un clin d’œil à Emily.

— Donc, le garçon que j’ai vu ? demanda Spencer.

— C’est probablement le jeune Connor, répondit sa grand-mère.

— Est-ce qu’il vit près de la forêt ?

— Il vit dans la forêt. Toute la famille y vit, et pour autant que je le sache, ça a toujours été le cas. Les Coutts étaient là bien avant que la forêt ne devienne une forêt d’État, et rien ni personne n’a jamais pu les convaincre d’aller vivre ailleurs. Même lorsqu’on a menacé de leur envoyer la police, ils n’ont pas bougé d’un cil. Je ne peux même pas imaginer comment ça serait de vivre toute sa vie dans cette forêt.

Pa acquiesça, d’accord avec sa femme.
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— Je peux venir ?

Neil regarda Spencer.

— Es-tu vraiment en train de te porter volontaire pour quoi que ce soit ?

Il rit en attrapant une veste sur le portemanteau.

— Mets ça au cas où il y ait des braises, et rentre tes cheveux dans ton tee-shirt.

Spencer s’exécuta et suivit son père dans le pick-up de la ferme. Il n’avait jamais vu d’incendie de près et l’adrénaline lui parcourut les bras jusqu’au bout des doigts. Ils ne le laisseraient pas s’en approcher s’il était toujours dangereux, mais il pourrait observer et peut-être même aider si besoin. En plus, Connor y est peut-être toujours. Il eut des picotements dans le ventre qui lui descendaient un peu plus bas. Spencer agrippa l’accoudoir du siège et regarda droit devant lui.
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— Putain, j’ai tellement de questions. Tellement.

Spencer secoua la tête.

— Ce que tu viens de me dire est si énorme, si hallucinant, on parle de changement considérable, ça va prendre un peu de temps pour que je m’y fasse.

Connor vit qu’il regardait leurs mains liées. C’est bien davantage que l’existence des toisonés que tu dois assimiler, Spencer, et peut-être que moi aussi. Il venait juste de dévoiler le plus gros secret de sa vie à quelqu’un dont l’espèce chassait la sienne, et pourtant la chaleur de la main posée dans la sienne prenait de la place dans ses pensées.
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