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EAN : 9782226320742
560 pages
Albin Michel (04/10/2017)
3.78/5   41 notes
Résumé :
Nuit noire sur le Cap. Le monde entier se mobilise contre le réchauffement climatique en éteignant les lumières pendant une heure. à la faveur de l’obscurité, une vague de violence déferle aux abords de la ville. Une mère et son bébé sont portés disparus.
Prise d’otages ? Règlement de comptes ? Banale délinquance ? Chargée de l’enquête, Persy Jonas, inspectrice native des townships, fait alliance avec Marge Labuschagne, psychologue et ex-profileuse issue des ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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Deuxième tome d'une série policière qui se passe en Afrique du Sud.

"Une Heure de ténèbres" , c'est la concession à une heure d'écologie, heure pendant laquelle ,les personnes VERTueuses sont invités à éteindre les lumières de leurs domiciles ... Mais pendant cette nuit noire dans un quartier résidentiel ultra privilégié , au Cap, disparaissent dans deux maisons, une ado à problèmes et une jeune mère et son bébé .
Cambriolage qui a mal tourné , kidnapping, fugue , autant d'hypothèses qui tournent dans la tête de l'inspectrice Persy Jonas . Mais s'il n'y avait que ça qui tournait dans sa tête ...
Fraichement débarquée dans ce commissariat , elle sait qu'elle doit faire gaffe à son comportement , or sa liaison avec son co-équipier qui n'est autre que le futur ex-mari de sa chef , ajouté à ses problèmes personnels ne lui laisse aucun répit .
J'adore cette jeune série pour deux raisons, la première , c'est la tension qu'elle dégage , que ce soit grâce à la personnalité de la jeune inspectrice ou celles de ce pays qui peine tellement à devenir vertueux .
Racisme, policiers et politiciens corrompus, terres injustement volées par les Afrikaners , sexisme dans la police, violence , quartiers délimités par la couleur de la peau ou par l'argent : tout est mis en place pour que ça pète et explose . du pain béni pour les auteurs de romans policiers , de la matière brute à explorer , et un univers extrêmement complexe et riche de tensions en tous genre ...
Beaucoup de personnages aussi dans cette série, bien travaillés, dont on sent qu'ils interviendront plus ou moins dans les différents tomes, comme des collègues ou la psychologue Marge Labuschagne , ou son fils universitaire...
Et enfin la deuxième raison qui me fait aimer cette série, c'est le dépaysement qui vous transporte au delà de votre canapé ...Il y a d'abord le vocabulaire et tous ces mots issus des différentes ethnies ,( un glossaire est prévu à la fin), puis la flore (buissons , eucalyptus..), et puis le "crapaud léopard" qui traverse les routes et qui mobilise deux " vieilles chouettes" écologistes et puis Houdini , l' hippopotame ...
Oui, vraiment Persy a fort à faire !
Une série Sud-Africaine, qui vous réchauffe en plein froid automnal mais qui donne aussi des frissons ....
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Le Cap, Afrique du Sud, 28 mars, 20 heures. Les lumières de la ville s'éteignent pour l'opération ''Une heure pour la planète''. Une heure pour protester contre le réchauffement climatique, une heure de ténèbres où tout est possible.
Dans sa résidence ultra-sécurisée, Annette Petroussis a allumé des bougies, couché ses aînés, Kai et Alexi, et s'apprête à allaiter Callum, son dernier-né dans le calme et la pénombre de sa chambre. Mais la quiétude de ce moment privilégié avec son bébé est rompu par l'irruption de deux individus masqués dans la maison. Sous la menace d'une arme, la mère de famille est enlevée avec Callum et obligée de conduire ses ravisseurs à travers la ville plongée dans le noir alors que ses deux garçons sont laissés seuls dans leur lit.
Jugée inquiétante, sa disparition est confiée au poste de police de Diep River où l'inspectrice Persy Jonas officie depuis deux ans, sous les ordres de son amant, l'adjudant Ren Tucker. Mais alors que Persy se donne corps et âme pour retrouver la maman de Kai et Alexis, elle est contactée par Marge Labuschagne, la psychologue avec laquelle elle a déjà collaboré par le passé. Celle-ci s'inquiète d'une autre disparition, celle d'une de ses anciennes patientes, Severine Hamilton, une adolescente qui s'est elle aussi volatilisée pendant l'heure pour la planète et qui habitait la même résidence qu'Annette Petroussis. Les deux affaires sont-elles liées ?

Deuxième opus des enquêtes sud-africaines de Persy Jones, la jeune fliquette métisse et de Marge Labuschagne, la psy quinqua et blanche. Et deuxième coup de coeur ! le premier atout de cette série est d'abord le dépaysement. On voyage au Cap, à la découverte de la faune et de la flore locales, d'une langue aussi où se mêlent diverses origines. Mais au-delà de l'exotisme, c'est aussi une immersion dans un pays qui n'a pas fini de régler ses comptes avec l'apartheid. La nation arc-en-ciel reste un doux rêve quand noirs et blancs sont toujours séparés dans des quartiers bien distincts. On cohabite mais on ne se mélange pas. Aux blancs, les ghettos de riches cernés de hauts murs et de barbelés électrifiés, aux noirs les townships misérables. Les tensions raciales restent bien présentes, exacerbées par la politique des quotas qui permets aux noirs, aux femmes, aux métis d'occuper les postes les plus convoités.
Persy Jones, femme et métisse, ne doit pourtant son grade d'inspectrice qu'à son seul mérite. Pourtant, elle doit se battre chaque jour pour prouver qu'elle n'a pas usurpé sa place dans une police gangrenée par la corruption, la violence, le sexisme, les luttes de pouvoir et l'incompétence de certains.
Le roman fait bien sûr la part belle à l'enquête sur la disparition d'une mère et de son bébé mais évoque aussi la spoliation des terres appartenant aux noirs par les Afrikaners et le rude combat pour leur restitution. Et bien sûr, on retrouve Persy et Marge, aussi bien au travail que dans leur vie privée parfois bien compliquée. Deux héroïnes attachantes qu'on aura plaisir à retrouver dans la suite de leurs aventures.
Un excellent polar, tendu, nerveux et exotique.
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En dépit d'un recours hélas trop fréquent au lexique situé en fin d'ouvrage (justifié par l'emploi de différents termes et expressions issus des nombreux dialectes ayant cours en Afrique du Sud : zoulou, xhosa, afrikaan pour les principaux), qui a pour inévitable effet de rendre malaisée la lecture, il ressort d' "Une heure de ténèbres", au final, une agréable sensation.

Enfin "agréable" n'est pas le terme le plus approprié au cas d'espèce, même si le dépaysement et l'évasion sont néanmoins de mise. En effet, pour son second roman mettant en scène les retrouvailles et la coopération de la policière Persy Jonas et de la psychothérapeute Marge Labuschagne, que tout oppose en apparence mais qui ont plaisir toutefois à collaborer de concert, Michèle Rowe nous livre un thriller particulièrement sombre ayant pour point de départ le geste écologique tendance consistant à éteindre tout éclairage domestique pendant une heure, offrant à la planète une heure de répit ...

Une heure de ténèbres donc qui va s'avérer être le commencement d'un calvaire pour une jeune mère de famille qui joue le jeu et se trouve bien malgré elle entrainée dans l'inimaginable ...

Vol, enlèvement ou séquestration et disparition de personnalités vivant dans les quartiers chics de la ville donnent ainsi le tempo de cette nouvelle enquête qui nous plonge dans les coulisses et bien davantage de l'Afrique du Sud actuelle. Tout cela est éclairant sur la société sud africaine de l'après apartheid, du taux élevé de la criminalité, de la persistance des discriminations entre les ethnies, l'extrême pauvreté de la population, la spoliation des terres des autochtones ou encore la corruption des élites.
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Dépaysement garanti !

Une heure de ténèbres est le 2ème roman de Michèle Rowe.

Une heure de ténèbres pour lutter contre le réchauffement climatique !
Pendant une heure, toutes les lumières de la ville sont éteintes et les habitants sont invités à faire de même.
Mais dans cette zone huppée du Cap, dans une résidence ultra sécurisée, Annette, une jeune femme seule avec ses 3 enfants dans sa luxueuse villa va être kidnappée pendant cette heure noire.

Les vigiles ne remarqueront rien lorsque son véhicule sortira de la résidence.

Persy Jonas , femme flic métisse va devoir démêler les fils d'une affaire plus compliquée qu'il n'y paraît, et surfer entre la liaison qu'elle entretient avec son supérieur dont l'épouse est la cheffe du bureau de police, la pression et les luttes intestines au sein de la police, et ses interrogations sur son passé qui ne cessent de la tourmenter.

Dans les premières heures de l'enquête, Persy découvre qu'une adolescente habitant dans la même résidence a disparu également pendant cette heure fatidique.
Ces 2 disparitions sont-elles liées ?
Au cours de ses investigations, Persy va découvrir un contentieux ayant pour enjeu la restitution des terres confisquées par les Afrikaners. Hommes d'affaires peu scrupuleux, politiciens corrompus, flics ripoux, les raisons pour ces protagonistes de ne pas voir aboutir l'enquête sont nombreuses.

L'ambiance et les contrastes de l'Afrique du Sud, entre zone huppée et townships surpeuplés où règnent la violence et la loi du plus fort, Michèle Rowe nous livre une immersion dans ce pays qui tente toujours de se relever de ses années sinistres dirigées par le régime de l'Apartheid.

Au delà de l'énigme très bien construite, l'auteure décrit avec beaucoup de justesse la complexité de ce pays en quête d'un nouvel équilibre.

C'est une très belle découverte et j'ajoute donc à ma PAL le 1er roman de Michèle Rowe "Les enfants du Cap".

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Pendant 550 pages, plongez-vous au coeur de l'Afrique du Sud, et croyez-vous, ce n'est pas forcément facile à suivre. Il ne s'agit pas tant de la construction du livre que de la complexité de la société sud-africaine. Prenons Annette, le premier personnage avec lequel nous faisons connaissance. Elle est mère au foyer, son petit dernier, Callum, a huit mois. Elle et sa famille ont emménagé dans un quartier ultra-sécurisé, qui offre toutes les protections possibles et imaginables à ceux qui y vivent. Certes, il ne faut pas oublier de fermer les portes à clef. Certes, il faut que le gardien garde l'oeil ouvert. Certes, il ne faut pas que l'on tombe sur cette "heure pour la planète", cette heure où, pour mieux faire prendre conscience du réchauffement climatique et des dépenses engendrées, tous doivent éteindre les lumières. Quand elles furent rallumées, la vie d'avant n'avait pas vraiment repris.
C'est peu de dire que les enquêteurs sont sur les dents. C'est plutôt qu'ils doivent parvenir aussi à régler les conflits internes afin d'enquêter. Ce peut être des conflits intimes, comme celui entre Persy et Tucker, coéquipiers et amants, le tout sous la direction de Dina, métisse et femme de Tucker. Persy est née dans les townships - et oui, sa couleur de peau peut poser problème. Tucker est blanc, et il a l'impression que la nouvelle politique le défavorise, qu'il ne montera jamais en grade puisqu'il est un homme, puisqu'il est blanc. Et pourtant, il est un excellent enquêteur, méticuleux, soigneux, précis - un policier qui veut que ceux qu'il arrête soient condamnés. Comme si ce n'était pas le cas de tout le monde.
Des policiers, il en est d'autres, qui ont une certaine vision de leur mission, une certaine manière de nettoyer les rues de ceux qui gênent - SDF, prostituées, drogués, personnes qui ont réussi à survivre envers et contre tout. Ce qui m'a frappé dans ce roman est le logement - ou comment se loger est extrêmement difficile, et devient un marqueur de votre position sociale. Persy ? Elle a eu la chance de trouver un logement, petite maison dans la cour d'une autre maison. Elle n'est pas la seule à sous-louer ainsi, elle a seulement la chance d'avoir un logement décent, ce qui est pas le cas de tous, surtout pas de Mandisa, qui grandit entre sa soeur aînée, le bébé de celle-ci, son frère et sa mère, femme de ménage dont elle a l'impression qu'elle préfère la famille de blanc qu'elle sert à la sienne. Il peut en naître, des drames, sur une incompréhension mutuelle.
Une enquête, puis deux enquêtes. Deux disparitions, puis une troisième, et l'arrivée dans l'enquête de Marge Labuschagne. Elle a déjà travaillé avec Persy, elle la connait en fait depuis très longtemps, du temps où Marge était profileuse, et Persy, diminutif de Perséphone, une petite fille dont le frère avait disparu, avant que ce soit sa mère qui lui fasse faux bond - définitivement. Marge connaît les failles de Persy, ses douleurs, elle est sans doute la seule. Et Marge ? Elle aussi n'a pas eu l'existence "facile" que certains pourraient croire et, à 53 ans, elle entend bien garder son indépendance, tant pis pour ce qu'en pense son fils aîné (le portrait de son père, dont elle est divorcée), sa belle-fille, totalement azimuthée, et sa capricieuse de belle-petite-fille. Marge est psy, et elle est aussi apte à réviser ses jugements quand elle se trompe. S'occuper des autres, c'est bien, être capable comme elle le fait de se remettre en cause, c'est encore mieux, ce qui prouve toute la richesse de ce personnage. Bien sûr, lle est aussi apte à enquêter, même si ce n'est pas sa tâche, même si cela peut provoquer quelques catastrophes en cascade quand on approche de trop près de certaines vérités.
Une heure de ténèbres est un roman très intéressant, et, j'ai eu beau chercher, je n'ai pas l'impression que l'auteure ait écrit d'autres livres depuis.
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
- La terre de Summerley a appartenu à ma famille pendant trois générations ; le père de mon grand-père possédait les titres de propriété. Nous avons été déplacés après le Group Areas Act * . Ils voulaient cette terre pour les blancs .

* . [ L'une des premières et principales lois d'apartheid (1950) , instituant des zones de résidence racialement séparées.]
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Je n'ai pas confiance dans les gens qui me disent que leur mariage est solide comme un roc.
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Persy éprouva un élan de jalousie. Elle qui avait grandi orpheline, elle avait souvent rêvé d'une mère comme Paula. Attentive , inquiète, protectrice. Une mère qui remarquerait tous les jours les vêtements qu'on portait.
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En général elle lui avait préparé son repas et s’asseyait à côté de lui, prête à courir lui chercher tout ce qu’il voulait. Plus il réfléchissait à la soumission habituelle de Natasha, plus il avait du mal à croire qu’elle puisse lui faire des cachotteries. Cette idée lui faisait l’effet d’une aiguille brûlante qui lui transperçait le cœur. Au fond de lui, il se cramponnait à l’espoir qu’elle n’avait rien à se reprocher.
Mais Fred portait un jugement cynique sur le genre humain. Et rien dans sa vie n’avait jamais remis en question cette vision. C’était peut-être à cause de la nature de son travail, mais il trouvait que les gens ne réagissaient vraiment qu’à l’usage de la force. Il n’aimait pas forcément exercer cette violence sur les autres. Il se trouvait que c’était ce qu’il faisait ; c’était une seconde nature chez lui. Il ne se laissait jamais dominer par ses émotions, n’en faisait jamais une affaire personnelle. C’est pour ça qu’il avait bonne réputation.
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Persy avait fait des promesses à Kai et à Alexi Petroussis. Tucker disait toujours : "Promets fokkol (*) aux victimes, et la lune aux coupables."
"Bien sûr", répondit-elle, regrettant ces deux mots à l'instant où ils sortaient de sa bouche.

(*) fokkol : que dalle
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