Vin et révolution étaient "mariés ", ce que rappelle la Feuille du matin du 25 novembre 1792 avec sa Marseillaise du buveur : "Allons enfants de la Courtille, le jour de boire est arrivé..." De fait, la production viticole a progressé de 10% malgré les guerres et les victimes, parfois célèbres comme le propriétaire du château Lafite guillotiné en 1793, ce qui explique l'absence de ce millésime.
...si bien qu'en 1557, le parlement de Paris décida de contingenter géographiquement les livraisons parisiennes aux vins dits de village (les arrondissements périphériques actuels) et d'une zone située à plus de quatre-vingts kilomètres de la capitale. Cela explique la fortune d'Orléans et de la basse vallée de l'Yonne, tandis que la Beauce et la Brie se reconvertissent dans les céréales.
"Ce qui fait de la production des grands vins un art, c'est l'extraordinaire mariage du génie de certains lieux avec le talent, non pas d'un homme, mais de vingt ou trente générations d'hommes", confie Aubert de Villaine qui dirige le domaine de la Romanée-Conti.
Marc-Antoine était notamment réputé pour avaler d'un trait deux conges de vin (6,5 litres) et ne fut surpassé, sous Tibere, que par le consul Novellius Torquatus, surnommé "Triconges !"