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Critique de Cielvariable


J'ai beaucoup hésité avant d'emprunter un livre de Nathalie Roy, car s'il m'est arrivée d'être agréablement surprise par sa plume (comme ce fut le cas avec le roman Ça peut pas être pire... ), j'ai plus souvent eu de mauvaises expériences de lecture (comme avec la série La vie épicée de Charlotte Lavigne que j'ai trouvé parfaitement insignifiante). Je dois dire que j'ai pourtant bien apprécié Turbulences du coeur.

Les personnages
Comme elle en a l'habitude, l'auteure présente des personnages plutôt caricaturaux (il faut partir avec cette idée, car si on veut du réalisme et de la profondeur dans les personnages, on sera automatiquement fort déçu), colorés, exagérément stéréotypés. Toutefois, si on prend ça pour une caractéristique comique voulue, ce n'est pas un élément désagréable ou dérangeant. J'ai aimé que le personnage principal soit un homme (ce qui est extrêmement rare pour un roman dit "de filles" ou "de chick lit"). Juste cet élément est une bonne raison pour lire le roman qui devient, d'office, original par son point de vue. le personnage principal est donc Louis-Philippe (LP pour presque tout le monde), un avocat typique d'un cabinet réputé (du moins comme on se les imagine: perfectionniste, contrôlant, tranchant, sûr de lui, imbu de lui-même, égocentrique, narcissique, qui pense avoir toujours raison, carriériste, arriviste et célibataire qui enchaîne les conquêtes). Bref, un héros aux abords plutôt antipathique. Sa fille aussi est une adolescente type (dans notre imaginaire): capricieuse, désobéissante, insouciante, exigeante et effrontée. Les femmes de la vie de LP ne sortent pas tellement des stéréotypes non plus (la déséquilibrée dépendante affective, la femme d'affaires sexy, la mère accaparante qui se mêle de ce qui ne la regarde pas, la femme trop sage et plate... ) Encore une fois, on ne sort aucunement des stéréotypes habituels.

L'histoire
Au fond, tous ces clichés ne sont pas si importants, car l'histoire fonctionne très bien ainsi. En effet, le lecteur éprouve un réel plaisir à suivre les péripéties de ce millionnaire de 39 ans qui apprendra ce qu'est la maturité, le véritable bien-être, la prise de responsabilité et le fait d'assumer les conséquences de ses actes. Entre autre, il est intéressant de voir sa relation avec sa fille évoluer. D'ailleurs, cette relation prend autant de place dans le récit que les relations amoureuses ou les remises en question professionnelles. Plusieurs aspects de la vie du personnage sont traités, ce qui donne davantage un côté réaliste au roman: une vraie belle crise de la quarantaine, avec ses doutes, ses réflexions, ses expérimentations et ses remises en questions. Sans être d'une très grande profondeur (on reste dans la lecture très très légère et divertissante), le roman a le mérite d'explorer la psychologie masculine et de faire traverser une période charnière de l'existence (avoir 40 ans!) à un personnage atypique pour de la littérature "de filles".

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