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EAN : 9782234077515
144 pages
Stock (01/02/2017)
2.57/5   7 notes
Résumé :
1999. Odile Mourtier, figure de l'industrie gantière de Millau, a traversé une grande partie du XXe siècle. Sans enfant, elle a investi une partie de son capital dans la création d'une fondation musicale. Avant de mourir, elle désire risquer sa fortune : Amazouz, un petit garçon recueilli par son grand-père, officier engagé dans la pacification du Maroc, lui revient alors en mémoire.
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Odile Mourtier a quatre-vingt-dix ans. Odile femme volontaire, qui se consacre désormais la seule gestion d'une fondation musicale.
Elle vient enfin d'arrêter une décision qu'elle ne parvenait pas prendre : nommer l'héritier de ses biens et de sa fortune. Elle a enfin choisi : ils reviendront à Tariq...
Qui est Tariq, celui qui replie la carte du Hoggar avec beaucoup de soins dans les premières phrases du roman au point d'émouvoir Odile qui le regarde, je vous invite à le rencontrer…


La mère d'Odile possédait une industrie dans la région de Millau, spécialisée dans la confection de gants de luxe en chevreau, gants qui s'enorgueillissaient d'habiller les mains les plus célèbres du moment à travers le monde. Hélas, l'industrie, n'ayant su suivre la modernisation des Trente Glorieuses, a périclité et Odile en a reçu le capital en numéraire à défaut d'une entreprise à gérer.

Son père, officier, est mort en Artois en 1915. Elle ne l'a guère connu...

A la même période, son grand-père, lui aussi officier, est rapatrié du Maroc où il était en service.
L'accompagne un petit garçon qui découvre la France : il se nomme Amazouz...

En 1915, également, juste après l'annonce du décès de son père au combat, Odile, celle qui n'est qu'une petite fille secrète et craintive, va passer quelques jours chez ce grand-père qu'elle ne connaît que très peu. Elle rencontre Amazouz...


Une fois dévoilés tous ces détails, je ne vous en dirai pas davantage, vous engageant à découvrir ce roman autant familial qu'historique.
S'il raconte une Histoire de la présence française au Maroc du début du vingtième siècle, il pose tout autant le regard sur cette famille, sur ces militaires habités par leur engagement, dignes, fiers…

Ce grand-père qui regrette son ancienne affectation, la terre du Maroc et les perspectives qu'il y entrevoyait...Ce grand-père, de retour en France et très vite affecté à un poste subalterne pour avoir défendu ses hommes auprès de ses supérieurs au moment de la Bataille d'Argonne en 1915. Ce grand-père si maladroit et peut-être aussi un peu rigide, ne sachant pas toujours composer avec l'innocence des deux enfants qu'il abrite pour un moment sous son toit, Amazouz et Odile toujours complices face à sa sévérité.

Ce père mort au combat, si discret et si silencieux, disparu tout en gardant dans le coeur le choc d'une phrase prononcée, sans ambages, par son propre père, quelques jours avant son retour au front, une sorte de désaveu...

Cette mère hautaine, méprisante, issue d'un milieu aisé, sûre de son bon droit, de ses décisions, qui ne tient compte de personne, mais qui détruit les existences sans remords, ni questionnement...


Les différents personnages sont justes, la vie militaire est restituée dans la singularité de ceux pour qui l'engagement est toute leur vie, souvent au détriment de la vie familiale… Les épouses ne l'acceptaient pas toujours.

Ce qui frappe, c'est la solitude dans laquelle tous sont plongés : aucun ne trouve son alter ego, celui qui apaisera les tourments de l'âme, celui qui épaulera dans les moments plus difficiles, celui qui constituera une raison de continuer à vivre. Ou alors s'il le croise, le caractère éphémère de la relation ne rend que plus douloureuse l'absence qui est désormais le quotidien...


Une histoire familiale tissée dans la trame de l'Histoire de ce début de siècle de la France, à l'étranger.
Un récit sur le devoir de reconnaissance, sur la volonté de réparer, sur les coïncidences qui font resurgir du passé des souvenirs enfouis et obligent à rendre à celui qui en était le bénéficiaire ce que d'autres ont éparpillé ou brisé. Un récit sur l'affection filiale, ou ce qui y ressemble...
Un roman très sensible, tout en suggestion, en demi teintes sur ce qu'est "la transmission", sur ce qui reste des vies...

Pascale Roze possède une écriture fine et précise qui entraîne le lecteur d'un bout à l'autre de ce court récit sobre et juste. Elle a également l'art de faire évoluer les personnages au fil de quelques pages avant de nous dire qui ils sont avec précision, cela bouleversant un peu la lecture car on essaye de retenir des détails à relier entre eux pour la suite et ainsi se construit un récit très original dans sa forme.


Un très émouvant moment de lecture.
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Odile Mourtier a bien vécu. Quatre-vingt-dix années derrière elle. Dans un livre de Laure Danielli, elle s'est reconnue ainsi que le jeune Amazouz, garçon recueilli par son grand-père. En partant à la recherche de son grand-père, elle découvre un homme qu'elle ne connaissait pas et une relation particulière entre lui et Amazouz.
Première fois que je lis Pascale Roze, l'écriture m'a un peu déstabilisée au début mais je me suis habituée et j'ai apprécié cette narration tranquille, pas de dialogues, des phrases courtes, l'alternance entre passé et présent. le présent, il est simple : les concerts, les aides des filles pour se déplacer et l'arrivée de Tariq. J'ai aimé l'évocation des souvenirs, cette distance entre elle et son aïeul et au contraire, la complicité avec Amazouz. Un peu moins accroché à la description de la vie militaire mais la douceur du récit m'a bercé. Y a-t-il une part de réalité dans ce récit ? Vivier a bien composé Lonely child qui colle parfaitement à l'histoire d'Amazouz. Beaucoup de questionnements mais aussi de certitudes pour cette vieille dame.
Merci à Masse Critique et aux éditions Stock pour la découverte de cette auteure.
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Odile Mourtier a traversé presque toute l'épopée du vingtième siècle. À la fin de sa vie, cette riche héritière sans enfant désire risquer sa fortune. le hasard s'en mêle, qui fait revenir à sa mémoire le petit Amazouz recueilli par son grand-père.
Quelle relation s'est nouée entre l'enfant des montagnes de l'Atlas et l'officier engagé dans la « pacification » du Maroc ? Pour le comprendre, elle part à la recherche des descendants d'Amazouz.
Ce roman lu grâce à Babelio masse critique et les éditions Stock est une enquête qui nous plonge dans un passé très ancien, et nous immerge dans une période du vingtième siècle. un peu révolue, sous toile de fond le colonialisme et les relations étranges qui se lient entre divers protagonistes, et en l'occurence des montagnes de l'Atlas et l'officier engagé dans la « pacification » du Maroc ?
Un roman interessant, à l'intrigue parfois filandreuse, mais rehaussé par la plume élégante et racée de Pascal Roze..
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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A la veille de mourir, une femme riche sans enfants pense à son héritage. Revient à elle alors l'histoire de son grand-père. Celui-ci était commandant dans l'armée. Il a participé à la colonisation de l'Afrique du Nord et a recueilli Amazouz, un petit enfant dans la misère. Amazouz a toujours été reconnaissant envers ce nouveau père et l'a servi avec amour. Tarik est le petit fils d'Amazouz et a reconstitué l'histoire du commandant, des combats de l'époque, les avancées ou les déboires du commandant. Il raconte à la petite fille (notre vieille dame) et c'est tout naturellement qu'elle le choisit alors comme héritier, sans se soucier du qu'en dira-t-on. La volonté de cette dame est émouvante. Quant aux combats, je n'y ai pas trouvé d'intérêt personnel...
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Lonely child est un roman concis abordant notamment les thèmes des rapports familiaux, de la colonisation et de l'héritage et de la transmission. Certains passages m'ont plutôt déconcertées. J'ai, par contre, trouvé que la narration était plus fluide et plus intéressante lorsqu'étaient évoqués les visites de Tariq et les liens existants entre le commandant et Amazouz ou avec Odile.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Je lui ai rappelé que j'avais légué tous les livres à la municipalité puisqu'il n'en voulait pas. Je lui ai demandé s'il n'en désirait pas quelques-uns, en souvenir. Il a pris Max Jacob. Nos premiers mots d'amour. Je lui avais raconté que j'avais entendu chez les Polignac des poèmes de Max Jacob mis en musique par Poulenc. Souric et Mouric m'avait-il répondu en souriant.

"Chantez, les rainettes,
Car voici la nuit qui vient,
La nuit on les entend bien,
Crapauds et grenouilles,
Écoutez, mon merle
Et ma pie qui parle,
Écoutez, toute la journée,
Vous apprendrez à chanter."
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Avant, quand je dormais à l'étage, j'entendais le balancier de l'horloge dans le couloir, toc, toc, un, deux, un, deux, comme le pas lourd d'un voyageur, inébranlable. J'imaginais un colporteur avec son sac, un mendiant.
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Je ne comprends toujours pas pourquoi on m'a envoyée chez ce grand-père de Troyes que nous ne connaissions pas et qui avait la réputation de n'aimer que l'armée.
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Si Amazouz était son fils et s'il l'avait bien adopté, cela expliquait peut-être pourquoi mon grand père avait accepté de me revevoirà Troyes, lui qui avait allegué une obligation de service pour justifier son absence au mariage de mes parents."
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Il l'a pris avec lui et ses hommes sur le bateau, et la bicyclette fut aussi du voyage. Le commandant avait en son coeur un double service, l'armée et l'enfant. Un enfant qui se présentait comme un rechange à ses propres enfants, comme une chance pour mieux aimer, pour être mieux aimé aussi. Une chance de rechange, qu'il voulait saisir.
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Videos de Pascale Roze (16) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Pascale Roze
Pascale Roze nous présente son livre " La Belle Hélène" aux éditions Stock. Rentrée littéraire janvier 2020
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2397109/pascale-roze-la-belle-helene
Notes de musique : Youtube Audio Library
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