Doregon, tome 3 : Les cracheurs de lumière

Mouais...pas mécontente que cette série se termine. le premier volume m'avait plutôt emballé, le deuxième avait été un peu plus dur à pénétrer mais après c'était parti, quant au troisième...je n'ai pas décollé.
Les voyages dans les interstices, la volonté de sauver Doregon, les veilleurs, les mondes des créateurs, les lymbiotes.... Je crois que tout cela a fini par me lasser.
Pourtant la fin n'est pas décevante (loin de là) mais la magie n'a plus opéré... Dommage.

Doregon est perdu. Recouvert par l'ombre, matière visqueuse crée par Moone. Ses défenseurs, Mia et Garmon d'un côté, Josh de l'autre, ne peuvent pas lutter. Il leur faudra toute leur ingéniosité pour réussir à se retrouver. le combat contre Moone continue, un combat mené depuis leurs propres imaginations.

Avec ce troisième tome, Carina Rozenfeld referme le monde de Doregon. Si l'on recommande de lire les précédents tomes, le lecteur attentif pourra s'en passer après quelques hésitations. En effet, tout au long du livre, l'auteur amène des indices à ceux qui ne connaissent pas les secrets de Doregon. Mia, créatrice de ce monde est prête à tout pour que Moone disparaisse, ainsi que l'ombre envahissante. Une seule solution : trouver au fond d'elle-même l'arme qui réduira les nuisances à néant.
Un troisième tome qui joue uniquement sur deux personnages : Josh et Mia. Les chapitres leur donneront la parole alternativement. Mia est portée par le désir de faire revivre Doregon, Josh, par son amour envers Mia. Des sentiments qui les aveuglent et leur fait prendre des mauvaises décisions. Heureusement les personnages secondaires vont les aider. Des personnages qui révèlent quelques surprises.
Si je ne devais trouver qu'un mot pour désigner ce roman, ce serait "art". Non seulement Carina écrit, mais toute l'action se passe dans les tableaux, Mia est une étudiante des beaux-arts, Josh est un libraire. Sa vision artistique permet d'avoir un maximum de ressenti. On craint pour Mia, on hait Moone, on désire caresser la fourrure des lymbiotes, on frissonne au contact de l'ombre. Bien que lecture jeunesse, Les cracheurs de lumière montre ce qu'est une guerre. On perd des proches, on fait des sacrifices, on souffre. Malgré l'amour qui les lient Josh et Mia ne peuvent rester que quelques lignes ensemble. Cruelle auteur qui nous fait battre le coeur !
Les éditions de l'Atalante font les choses bien, sauf cette fois où quelques coquilles se sont glissées ici et là. Un bien bête détail pour une belle collection.

J'avais lu Les clefs de Babel, un texte jeunesse de 2009 qui m'avait plu. Trois ans sépare les deux textes, trois ans d'améliorations. La plongée dans Doregon se fait en douceur, mais une fois à l'intérieur, vous ne voulez plus en sortir.

DOREGON T3
LES CRACHEURS DE LUMIERE
AUTEUR : CARINA ROZENFELD
COLLECTION : LE MAEDRE
EDITION : L'ATALANTE
Lien : http://temps-de-livres.over-..

Un peu mieux que les précédents, le troisième et dernier tome de Doregon est plus riche en émotion et en surprise. Il y a toujours cet enchaînement de moments de 'pause' ennuyants et de brusques péripéties que l'on remarque dès le premier tome; mais c'est plus équilibré. Il y a plus d'action, moins de blabla inutiles, la tension va crescendo au fil des pages... Pour ne jamais atteindre son paroxysme. C'est vraiment dommage : objectivement, les rebondissements décrits sont palpitants, j'ai eu hâte de connaître la suite, mais un peu comme quand on tombe sur une série qu'on ne connaissait pas et qu'on finit par s'y habituer et s'y attacher. Je n'ai pas vibré, frémi, tressailli avec les personnages.
Mais, comme les précédents tomes, ça risque un livre sympathique, agréable, que je suis contente d'avoir lu.

Tout est prêt pour un final en beauté : une héroïne à la recherche de créatures légendaires qui n'existent peut-être pas pour combattre la noirceur, dont l'apparence rappelle étrangement celle de nos pires cauchemars... le Rien, le Vide absolu, l'Absence ; ne serait-ce pas là les plus grandes peurs de l'homme ?

Cette trilogie est un peu plus compliquée que les autres romans de Carina Rozenfeld, entre les voyages dans le temps et les mondes qui se mélangent... Elle reste une lecture très plaisante !