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Ce livre est une grosse blague. Vraiment. Un sketch à lui tout seul. Je me suis mise à rire telle une décérébrée devant tant d'absurdités, devant des personnages aussi pathétiques et une héroïne aussi affligeante. La pauvre chérie qui vit mal son deuil et qui rentre dans un lycée de fous, que personne ne comprend et qui aime un garçon tellement méchant avec elle... ! Putain, cette héroïne a 14 ans. OK. Moi, j'en ai 15. Est-ce normal que je me sente si peu proche d'elle ? Elle est égocentrique, prétentieuse, pleurnicharde, moralisatrice pour ne rien arranger, et surtout absolument convaincue de ne faire rien d'irréprochable. Les méchants c'est eux, OK ?! La méchante c'est Regina même si je lui ai piqué son mec, le méchant c'est son mec en question qui la trompe avec moi (mais lui c'est un petit méchant, il embrasse tellement bien que je lui pardonne tout comme la pauvre conne que je suis), c'est ma mère qui n'a rien compris à ce que je ressens, MOI, c'est mon frère qui est un con comparé à moi, MOI, moi qui en a marre d'être faible, marre des non-dits, marre de ma vie. PAUVRE PETIT CHOU ! Commence par te remettre en question et cesse de te comporter comme la gamine de 10 que tu n'es pas ! Certes, face à tous ces élèves manipulés par leurs hormones, tu fais tache et on peut te considérer comme mature, mais à force de te la péter, tu finis par n'être pas mieux qu'eux ! Je ne peux que rester insensible face à autant d'immaturité de sa part, je la trouve désespérante et tellement peu représentative de mes propres sentiments, un an en arrière. Certes, je n'ai pas perdu mon père, mais j'ai vécu le divorce de mes parents et ce n'est pas pour autant que je suis partie piquer le copain d'une meuf et allée manquer de respect à mon frère et à ma mère qui subissent la même douleur que moi mais y survivent de façon différente, ni plus ni moins. Pour ne rien arranger, les personnages sont des gros stéréotypes sur pattes, le contexte est le même que dans de nombreux romans, totalement lamentable : un lycée de sauvages avec son lot de petites pimbêches et petits connards, où on suit la vie d'une pauvre petite fille qui se sent tellement supérieure à eux, êtres inférieurs, mais qui pourtant côtoie un de ces êtres inférieurs, sa meilleure amie Tracy, définition même de la superficialité et du creux intellectuel. Comme si ça ne suffisait pas, il a fallu que Rose tombe amoureuse d'un de ces petits connards qui ne sait pas prendre ses responsabilités, et qui la largue pour réapparaître à chaque fois comme si de rien n'était, comme si tout était normal. Avec tous ces problèmes d'ados auxquels je suis restée insensible, elle trouve le moyen de se révolter une fois, une seule fois, mais au final je ne retiendrai que sa manière de s'enterrer dans ses jugements et ses plaintes sans évoluer d'un poil. Le deuxième tome, que j'ai lu parce que je voulais voir si l'auteure allait s'améliorer, est tout aussi affligeant (raté !), aussi je me permets d'en faire une critique rapide ici pour éviter de gaspiller mon temps : Même coup de gueule envers l'héroïne. Mention spéciale à Conrad qui a réussi par deux fois à clouer le bec de Rose comme j'aurais rêvé le faire moi-même. La thématique du harcèlement lié à son homosexualité est survolée (malgré une déclaration enflammée du proviseur très intéressante), ce que je trouve dommage. Petit truc cocasse : tous les personnages adolescents (auxquels j'étais supposée m'identifier hein) ont quelque chose à se reprocher au final, Peter, la copine à Peter, Rose, Jamie, Robert, Regina, Tracy, Conrad, TOUS je vous dis, une belle brochette d'imbéciles à qui il manque deux trois neurones. Du coup, je n'aime personne, je les déteste tous (à part peut-être Angelo, mais il est si peu présent qu'il n'existe pour ainsi dire plus). Quel dommage ! Je suis profondément déçue (non je rigole, concrètement c'est un soulagement, ainsi je n'ai aucune raison de lire la suite). Bref, pour conclure, mes chers amis de 14-15-16 ans, je n'ai qu'une chose à vous dire : FUYEZ ! Ou lisez-le, juste pour vous dire qu'en fait vous n'êtes pas si désespérant que ça, avec vos jeux-vidéos, vos ruptures au bout de deux semaines, vos insultes à répétition, quand à côté certains rêvent de devenir cheerleader, fument, couchent, boivent ou se prennent pour Einstein le cas échéant. + Lire la suite |