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André-François Ruaud (Directeur de publication)
EAN : 9782361834098
96 pages
Les Moutons Electriques (25/09/2017)
4.25/5   6 notes
Résumé :
Edmund Dulac (1882-1953) était né à Toulouse sous le prénom d'Edmond mais il était si anglophile qu'il fila faire carrière à Londres et devint un artiste si anglais qu'il rivalisa vite avec Arthur Rackham, dans le même domaine du grand album illustré. Poe, Andersen, les Mille et une nuits...

Grand admirateur des miniatures persanes, Dulac éclairait sa palette, arrangeait les motifs minutieux en niveaux plats, se libérait des contraintes de la perspect... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
On aurait pu intituler ce livre : "Comment l'Angleterre vola à la France un de ses talentueux jeunes artistes". Mais ça, c'est la version chauvine. Un titre plus approprié serait probablement : "Comment la France fut incapable de reconnaître l'un de ses talents prometteurs par manque d'ouverture d'esprit". Non pas que je considère l'Angleterre comme un modèle absolu, très loin s'en faut. Mais le fait est qu'au début du XXème siècle, nous étions (et ce malgré l'émergence de mouvements comme le symbolisme et l'Art Nouveau) très frileux et peu ouverts aux arts décoratifs, dont nous faisions fort peu de cas. Résultat : la plupart des grands illustrateurs de l'époque sont anglais, voire russes, suédois, allemands, américains, et que sais-je encore. Edmund, ou plus exactement Edmond Dulac (car c'était son véritable nom), était, lui, français, mais est devenu, tout jeune artiste encore, un expatrié. Il a compris que ce qu'il aimait peindre ne convenait pas au goût français. Et il ne s'est pas raté sur ce coup-là, vu qu'il a rapidement trouvé des commandes auprès de revues anglaises : l'illustration y était alors en plein essor, notamment grâce à Arthur Rackham.


Je me suis vite rendu compte à la lecture que je connaissais mal, voire très mal, voire très très mal, Edmund Dulac. Je le confondais avec à peu près tous les illustrateurs anglais du début du XXème... Et que dire des nombreux noms de ses confrères cités ? Bon, il n'est jamais trop tard pour combler ses lacunes. J'aurais évidemment été incapable de dire en quoi il se distinguait d'Untel ou d'Untel. À présent, je pense avoir compris : c'est son usage de la couleur, et spécialement du bleu, qui fait sa marque. Je ne suis pas tout à fait d'accord avec André-François Ruaud sur l'influence de l'Art Nouveau plus prégnante chez Rackham que chez Dulac : c'est sensible chez les deux artistes. Mais il faut bien avouer que les nocturnes de Dulac, c'est quelque chose. Quant à son goût pour l'Orient, il serait difficile de passer à côté, ne serait-ce que parce qu'il a beaucoup illustré les Mille et Une Nuits.


Le gros point fort de la collection des Artbooks féériques des Moutons électriques, c'est bien entendu le grand nombre de reproductions de bonne qualité, pour un prix correct (15 euros). le texte n'est pas très long, mais suffisant pour une première approche de l'artiste, et bien documenté. On appréciera notamment la remise en contexte de l'illustration en Angleterre à l'époque de Dulac. Les points faibles - et là je vais me répéter, car j'avais dit la même chose pour l'opus sur Arthur Rackham -, ce sont la mise en page (texte coupé en plein milieu par de nombreuses pages de reproductions) et le manque d'informations sur les oeuvres. Et pas de bibliographie, ce qui commence à sérieusement m'agacer !


Si vous n'aimez pas pas vous farcir la tête de textes dans les livres d'art et que vous souhaitez faire un petit pas de côté, n'hésitez pas à tenter le coup avec ce titre ! C'est tout plein de belles images qui font rêver...
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Très jolie collection permettant de découvrir les illustrateurs de contes de fées.
Ici Edmund Dulac (1882-1953), français plus britannique que les Anglais au point qu'il transforma son prénom Edmond en Edmund.
Anecdote certes mais qui en dit long sur les goûts et les rêves de ce toulousain de naissance qui vécut une enfance assez aisée et sereine.
Le livre donne tous les détails biographiques nécessaires et l'histoire d'une époque pour comprendre l'évolution et les choix de l'artiste.
Influence de l'art nouveau mais surtout réminiscences émanant du goût d'Edmund Dulac pour les miniatures persanes.
On plonge dans un univers de contes, de rêves, de poésies (les illustrations de "Venise" d'Alfred de Musset...) qui nous fait échapper aux modes d'expression occidentales et comble le rêve, l'imagination, l'imaginaire.
La poésie est couleurs de nuit bleutée, de tons chauds et d'évocations oniriques.
Les dessins et les couleurs sont poésie sans mots et atteignent notre sensibilité et nos sens par suggestion, l'illustration ne ne clôt jamais.
Tout un monde...
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Merci aux Moutons électriques de nous faire re-découvrir Edmund Dulac. Il n'y avait plus demonographie disponible. Celle-ci est très bien faîte. le texte est complet et documenté, les illustrations bien choisies. On a envie d'aller plus loin !
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Ayant gagné une bourse pour étudier à l'Académie Julien, Dulac monte à la capitale - mais hélas, il s'avère très vite déçu : l'enseignement extrêmement classique de la célèbre académie ne lui convient pas. Tout cela est trop... académique, justement. Dessiner d'après des moulages en plâtre, copier d'immenses scènes de bataille, mais quel ennui ! L'art français se trouve encore enfermé dans des carcans et des règles fossilisés de longue date, tout n'y est que recettes et codes établis, la bienséance bourgeoise balise sévèrement l'exercice des beaux arts.
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Vidéo de André-François Ruaud
Rencontre : Être éditeur aujourd'hui avec Nathalie Rodriguez, Esther Merino et André-François Ruaud Rencontre présentée par : Jean-Marc Robert, Chargé de mission Développement économique ALCA
En partenariat avec AENA, Association des éditeurs de Nouvelle Aquitaine Premier interlocuteur de l'auteur, l'éditeur est à l'origine de la création de l'objet livre et de sa commercialisation. Pour faire face aux évolutions numériques qui transforment le secteur de l'édition et les pratiques des lecteurs, l'éditeur doit développer de nouvelles compétences et repenser son offre. Pour discuter de ce métier, - Nathalie Rodriguez, éditrice chez Les petites allées, éditions artisanales typographiques, qui sert la littérature et la tradition typographique en publiant quatre collections de livres à poster. - Esther Merino, éditrice aux Éditions Les Monédières, maison d'édition indépendante et généraliste avec un fort ancrage territorial. - André-François Ruaud, directeur des Moutons électriques, maison d'édition bordelaise spécialisée en littératures de genre et en beaux livres sur la culture "geek".
Inédite édition de l'Escale du livre, du 24 au 28 mars 2021 et durant tout le printemps https://escaledulivre.com/
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