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Critique de Crossroads


Ma qué pasa Agustin ?
Voilà, d'un coup d'un seul, je viens de balancer l'entièreté de mon incommensurable savoir en espagnol. C'est bien de l'espagnol, hein, je le confonds toujours avec l'ibérique...

Bref, le gars bosse en usine.
Pas épanouissant épanouissant mais relativement pratique pour subvenir aux besoins matériels de la petite famille.
Tout semble aller pour le mieux au sein de cette petite tribu jusqu'à ce que le père Noël, jamais avare en couillonnade, ne vienne leur balancer son dernier cadeau surprise sur le coin de la gueule: la fermeture définitive de leur gagne-pain quotidien. Les gars eurent beau arguer que ce n'était pas vraiment ce qu'ils avaient commandé, le gros pépère rouge n'en eût cure. Aide-toi, le ciel t'aidera qu'il leur aurait même rétorqué, le vil salopiot, sûr de son fait et de ses troupes de nains joliment affublés d'une petite salopette verte du plus bel effet, il est vrai.
Le ciel visiblement sourd à toutes leurs récriminations, ils se prirent donc en mains...

Rubén del Rincón (scénario/dessin) assisté de son frangin Carlos à la mise en couleur, savent tout de cette histoire. Elle est celle de leur famille et plus particulièrement de leur père, Agustin, appelé à être lourdé avec moult collègues et amis sans solution de repli.

Un récit qui date et pourtant terriblement d'actualité.
L'auteur aura su décrire les affres du chômage, les petits boulots d'appoint, et la métamorphose de l'entité familiale avec une honnêteté attendrissante.
Le sujet est plombant, la présence des deux petits diables à la candeur naïve, rarement avares de bêtises de leur âge, vient ici égayer le propos.

J'ai aimé le cheminement et tout particulièrement le combat ordinaire (tiens, ça me rappelle quelqu'un) d'une poignée d'hommes impérieusement combatifs.
J'ai regretté de nombreuses ellipses et la résolution parfois trop rapidement torchée de problématiques redoutables.

Le trait est épuré et vivant.
Le ton général foncièrement optimiste malgré les seaux de merde généreusement déversés sur une populace qui ne demandait qu'une seule chose, finalement, vivre décemment de son labeur.

Merci à Babelio et aux éditions du Long Bec pour cette leçon de survie en milieu hostile.
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