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EAN : 9782379380051
Editions du Long Bec (12/12/2018)
3.71/5   7 notes
Résumé :
Dans les années 80, un groupe d'ouvriers se retrouve sans travail à cause de la fermeture de l'usine dans laquelle ils sont employés. Agustin est l'un d'eux, courageux et plein de ressources. Sans argent, en pleine crise et avec une famille à nourrir, il va pousser ses collègues à retrouver leur fierté et leur travail... en reprenant avec eux la direction de l'usine d'une manière tout à la fois incroyable et originale !
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Printemps 1982. Agustin travaille à Ibercolor, une usine d'impression de tissus. Malheureusement, sans préavis et crier gare, celle-ci ferme subitement, les deux patrons ayant quitté les lieux, peut-être même avec la caisse, sans prévenir. Avec des collègues, il espère, sans se faire d'illusions, que le gouvernement interviendra ou que les salaires seront versés. Malheureusement, il n'en sera rien : il est bon pour pointer au chômage et aucune indemnité ne sera versée. Il reste un mois aux salariés avant que l'entreprise ne ferme définitivement ses portes. Aussi, décident-ils de continuer à imprimer les tissus et les vendre tant que le matériel est encore là...

Dans cet album, Rubén del Rincón évoque avec justesse et réalisme l'histoire de son père, Agustin. Se retrouvant sans boulot du jour au lendemain, ce dernier et plusieurs de ses collègues vont relever le défi de créer leur propre coopérative et ce, grâce au matériel de leur usine laissé sur place. L'auteur dépeint le combat mené, les difficultés rencontrées, la solidarité mise en place, la ténacité de ces employés qui ne veulent rien abandonner. Il s'attarde également sur la vie familiale d'Agustin, l'on voit ainsi apparaître l'auteur lui-même et son frère Carlos, mais aussi quelques souvenirs du passé. Un témoignage touchant, terriblement d'actualité malheureusement parfois décousu. Un bel hommage d'un fils envers son père. Graphiquement, le trait dynamique de Rubén del Rincón et sa palette de couleurs vive donnent vie à cet album familial.
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Ma qué pasa Agustin ?
Voilà, d'un coup d'un seul, je viens de balancer l'entièreté de mon incommensurable savoir en espagnol. C'est bien de l'espagnol, hein, je le confonds toujours avec l'ibérique...

Bref, le gars bosse en usine.
Pas épanouissant épanouissant mais relativement pratique pour subvenir aux besoins matériels de la petite famille.
Tout semble aller pour le mieux au sein de cette petite tribu jusqu'à ce que le père Noël, jamais avare en couillonnade, ne vienne leur balancer son dernier cadeau surprise sur le coin de la gueule: la fermeture définitive de leur gagne-pain quotidien. Les gars eurent beau arguer que ce n'était pas vraiment ce qu'ils avaient commandé, le gros pépère rouge n'en eût cure. Aide-toi, le ciel t'aidera qu'il leur aurait même rétorqué, le vil salopiot, sûr de son fait et de ses troupes de nains joliment affublés d'une petite salopette verte du plus bel effet, il est vrai.
Le ciel visiblement sourd à toutes leurs récriminations, ils se prirent donc en mains...

Rubén del Rincón (scénario/dessin) assisté de son frangin Carlos à la mise en couleur, savent tout de cette histoire. Elle est celle de leur famille et plus particulièrement de leur père, Agustin, appelé à être lourdé avec moult collègues et amis sans solution de repli.

Un récit qui date et pourtant terriblement d'actualité.
L'auteur aura su décrire les affres du chômage, les petits boulots d'appoint, et la métamorphose de l'entité familiale avec une honnêteté attendrissante.
Le sujet est plombant, la présence des deux petits diables à la candeur naïve, rarement avares de bêtises de leur âge, vient ici égayer le propos.

J'ai aimé le cheminement et tout particulièrement le combat ordinaire (tiens, ça me rappelle quelqu'un) d'une poignée d'hommes impérieusement combatifs.
J'ai regretté de nombreuses ellipses et la résolution parfois trop rapidement torchée de problématiques redoutables.

Le trait est épuré et vivant.
Le ton général foncièrement optimiste malgré les seaux de merde généreusement déversés sur une populace qui ne demandait qu'une seule chose, finalement, vivre décemment de son labeur.

Merci à Babelio et aux éditions du Long Bec pour cette leçon de survie en milieu hostile.
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Découverte dans le cadre des "masses critiques", cette BD m'a conquise, tout d'abord par son histoire, puis par ses planches.
L'histoire : même si elle se passe dans les années 1980, elle reste, hélas, d'actualité. La chute en cascade qui découle du licenciement de Agustin est criante de vérité. La solidarité qui va en découler est juste émouvante et démontre qu'à plusieurs, il est possible de réaliser des choses et de sortir la tête de l'eau.
Les planches : j'ai apprécié les dessins que j'ai trouvé très bien fait. Les couleurs ne pas trop criardes et sont agréables à regarder. Les retours en arrière sont différenciés dans des couleurs plus ternes, genre "noir et blanc".
En résumé : j'ai passé un bon moment dans cette BD où on ne trouve pas des héros imaginaires , mais bien des gens lambdas qui pourraient être chacun de nous. Un livre qui parle de la société, d'amitié et de solidarité. Un seul bémol, qui n'engage que moi, j'ai trouvé, par moment, l'histoire un peu décousue, revenant en arrière en pensant avoir loupé une page.
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Rubén de Rincon s'inspire de son histoire personnelle et rend hommage à son père dans ce récit plein de vie. Un hommage tendre mais sans complaisance dans lequel il se met lui-même en scène à une époque où il n'était qu'un enfant. Loin de tout militantisme, le récit montre des prises de position bien plus pragmatiques que politiques. Et force est de constater qu'ils sont touchants ces hommes prêts à tout pour garder leur emploi et défendre leur savoir-faire. Touchants de naïveté, de maladresse et de volonté à toute épreuve.
Le dessin souple et le découpage dynamique donnent un rythme sans temps mort à cette histoire pétillante qui ne sombre jamais dans la déprime. Une plongée joyeuse et ensoleillée dans l'Espagne des années 80.

Lien : https://litterature-a-blog.b..
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Dans Cachemire, Rubén del Rincón nous livre une part de ses souvenirs d'enfance…

Il nous entraîne dans la Catalogne des années 80. A cette époque, l'usine de son père venait de fermer, mettant au chômage des dizaines d'ouvriers qualifiés… Ce dernier eut alors une idée folle : réouvrir l'usine et créer une Scop, sans avoir aucune idée des embûches qui se dresseront sur leur passage.

Drôle, poignant et plein de vie et d'humanité, l'album s'avère particulièrement rafraîchissant et revigorant, à cette époque ou des patrons sacrifient sans vergogne des ouvriers sur l'autel du profit… Un autre monde est possible pour peu qu'on cherche à donner corps à l'utopie !

Le récit est complété par un texte où l'auteur nous parle de la touchante genèse de l'album, complété par une interview d'Augustin del Rincón qui revient sur cette aventure dont il fut l'acteur principal…
Lien : http://sdimag.fr/index.php?r..
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critiques presse (2)
BulledEncre
10 avril 2019
Une histoire qui nous rappelle encore le contexte d’aujourd’hui, un album qui peut apporter de l’espoir à beaucoup d’entreprises.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
BDZoom
28 décembre 2018
Ce souvenir d’enfance qui se passe en Catalogne, en 1982, est plus que jamais d’actualité, mais l’auteur sait y ajouter ce qu’il faut de vie, familiale et pittoresque, pour la rendre touchante et forte à la fois.
Lire la critique sur le site : BDZoom

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