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Citations sur L'Origine du Silence (11)

La mort n'est que le commencement ; le plus dur vient après.
Il existe trois manières de vivre en sachant qu'on va mourir un jour - sans céder à la panique. La première consiste à l'oublier : ne pas y penser, faire comme si ça n'existait pas. Voilà ce que font la plupart d'entre nous. La deuxième est son exact opposé : mémento mon. Souviens-toi que tu vas mourir. Garde sans cesse la mort à l'esprit, car la vie prend vraiment son sens dès* lors qu'on sait qu'aujourd'hui est notre dernier jour. La troisième voie est celle de l'acceptation. Celui qui accepte la mort - qui l'accepte pour de bon - ne craint rien, aussi fait-il preuve d'une parfaite équanimité face aux pertes de toute nature. Ces trois stratégies ont une chose en commun : ce sont des mensonges. La panique, au moins, serait une attitude honnête.
Toutefois, il existe une quatrième voie. C'est l'option impossible, celle dont nul ne peut discuter, même pas avec soi-même, dans le calme de ses méditations intérieures. Cette route-là ne nécessite ni oubli, ni mensonge, ni prosternation devant l'autel de la fatalité. Il s'agit juste d'une pulsion.
À midi pile, en ce 16 septembre 1920, les cloches de l'église Trinity se mirent à retentir. Comme si elles étaient montées sur le même ressort, toutes les portes donnant sur Wall Street s'ouvrirent d'un seul coup, déversant un flot d'employés, de messagers, de secrétaires et de dactylos qui partaient profiter de leur précieuse pause déjeuner. Ils s'engouffrèrent dans l'artère, déferlèrent au milieu des voitures pour aller faire la queue devant leur vendeur ambulant préféré, peuplant en un instant le carrefour de Wall Street, Nassau Street et Broad Street que, dans le monde de la finance, on appelait tout simplement «the Corner». Là, s'élevait le bâtiment du Trésor des États-Unis, avec sa façade inspirée des temples grecs, gardé par une statue de bronze à l'effigie de George Washington. À côté, se trouvaient la Bourse de New York, avec ses colonnes blanches, et enfin, la forteresse au dôme de la banque J. P. Morgan.
C'est devant cet établissement que piaffait une vieille jument baie, attachée à une charrette surchargée, recouverte d'une toile grossière, sans cocher, et qui bloquait le passage. Derrière, cornaient des chauffeurs en colère. Un taxi râblé sortit de son automobile en levant les bras pour exprimer un juste courroux, prêt à s'en prendre au conducteur de la charrette, qu'il ne trouva pas. Il fut en revanche intrigué par un étrange bruit assourdi, qui semblait émaner du chargement. Il tendit l'oreille et identifia avec certitude le tic-tac d'une horloge.
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Plongées dans les ténèbres alors qu'il était midi. Il neigeait. Comment était-ce possible ? En quel mois sommes-nous, déjà, s'interrogea Younger ?
Non, pas de la neige : du verre.
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La mort n'est qu'un commencement ; le plus dur vient après.
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L'or ne tire pas sa valeur du fait que quelqu'un peut vous l'échanger contre des dollars, capitaine. Le dollar en revanche tire sa valeur du fait que l’État peut vous l'échanger contre de l'or. La véritable valeur du métal jaune est psychologique. Il est précieux parce que les hommes le croient précieux. 
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Je ne fais jamais confiance aux hommes. C'est pour ça qu'ils ne me font pas peur.
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Il existe trois manières de vivre en sachant qu'on va mourir un jour – sans céder à la panique. La première consiste à l'oublier : ne pas y penser, faire comme si ça n'existait pas. Voilà ce que font la plupart d'entre nous. La deuxième est son exact opposé : memento mori. Souviens-toi que tu vas mourir. Garde sans cesse la mort à l'esprit, car la vie prend vraiment son sens dès lors qu'on sait qu'aujourd'hui est notre dernier jour. La troisième voie est celle de l'acceptation. Celui qui accepte la mort – qui l'accepte pour de bon – ne craint rien, aussi fait-il preuve d'une parfaite équanimité face aux pertes de toute nature. Ces trois stratégies ont une chose en commun : ce sont des mensonges. La panique, au moins, serait une attitude honnête.
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Le bien et le mal n'existent pas dans le domaine de la finance. Il n'y a que des paris, bons ou mauvais.
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En ce 11 novembre 1918, onze mille hommes furent tués ou blessés au cours de combats qui se déroulèrent alors que tous les officiers savaient la guerre finie.
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A qui vous en prendriez-vous si vous haïssiez un pays tout entier ? Autrefois, c'eût été au roi. Attaquez le roi d'Angleterre, et c'est toute l'Angleterre que vous attaquez. Mais un président ? Un président n'est qu'un homme politique qui ne sera plus là dans quelques années. Dans une démocratie, l'assassinat a lieu hors du palais. C'est le peuple qu'il faut tuer.
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Néanmoins, ils se ressemblaient tous. Tous avaient été commis par des hommes jeunes et pauvres, en général d'origine étrangère, membres d'obscurs réseaux internationaux, et partageant une idéologie morbide qui leur faisait presque désirer leur destin funeste. Ces attentats semblaient avoir pour cible toutes les nations occidentales, la civilisation dans son ensemble. Ceux qui les commettaient étaient affublés de bien des dénominations : anarchistes, socialistes, nationalistes, fanatiques, extrémistes, communistes. Mais dans les journaux et dans le discours public, un nom les désignait tous : terroristes.
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