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EAN : 9782228901475
236 pages
Payot et Rivages (10/01/2007)
4.33/5   6 notes
Résumé :
Doit-on toujours tout pardonner ? Ne faut-il pas aussi, parfois, haïr, simplement pour ne plus souffrir à la place des autres ?

Gabrielle Rubin le rappelle avec force : rester passif, ne pas se révolter, c'est demeurer une victime ; or, le plus souvent, les bourreaux se portent bien, tandis que ce sont les innocents qui dorment mal, s'angoissent et prennent sur eux la culpabilité que devraient plutôt ressentir leurs agresseurs. Les choses se complique... >Voir plus
Que lire après Du bon usage de la haine et du pardonVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce livre est une pépite ! D'ailleurs, j'en ai aussitôt commandé un autre de Gabrielle Rubin, "Pourquoi on en veut aux gens qui nous font du bien ?" tant sa façon de présenter les choses, de les expliquer, m'a conquise !

Dans "Du bon Usage du pardon et de la haine", Gabrielle Rubin, donc, nous explique avec exemples à l'appui, pourquoi ce sont toujours les victimes qui vont mal. Et elle développe son propos à travers différents cas de figure : le cas des victimes de bourreaux volontaires, sadiques, celles plutôt victimes d'égoïstes, celles victimes d'innocents aussi... (si si ça se peut, c'est même très clair quand elle l'explique !)

Le cinquième chapitre, "Idéologie et culpabilité", est passionnant lui aussi, mettant en avant ce même mécanisme chez les partisans d'une idéologie, avec en exemple les fameux procès de Moscou à la fin des années 30...

Passionnant !
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Dans un premier temps, l'agressé, en éprouvant la souffrance que lui cause le coup qu'on lui porte, est tellement choqué à l'idée qu'une personne aimée - et sur laquelle il a projeté son amour de bébé pour sa mère - puisse être mauvaise qu'il commence par nier cette possibilité.
Mais que faire, en ce cas, de la culpabilité que doit entraîner un acte injuste ?
Alors, dans un deuxième temps, l'agressé rend légitime cet acte en prenant sur lui la faute : si c'est lui le coupable, l'être aimé a eu raison de le punir et il reste donc intégralement bon.
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Ce qui oblige les victimes à se charger des fautes de ceux qu'ils aiment est donc un mécanisme des plus courants, que l'on retrouve aussi bien chez les individus qu'au niveau social : un processus parfois inconscient, mais parfois aussi volontairement accepté.
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