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EAN : 9782226320841
288 pages
Albin Michel (04/01/2016)
3.62/5   25 notes
Résumé :
Ils ont trente ans, ils sont jumeaux et vont se marier en même temps, dans un an. D'ici là leur vie va être bouleversée, celle de leurs parents et de leurs beaux-parents aussi. Pas si simple de former un couple quand d'autres se défont, quand on a été perçu toute son enfance comme une seule entité, quand on est confronté à ce qui restreint le désir de liberté.Au-delà du mystère de la gémellité et du mariage, Marianne Rubinstein explore avec justesse les rapports fam... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Tout d'abord, je souhaite remercier Babelio et les éditions Albin Michel de m'avoir fait confiance pour cette session de masse critique en me permettant de découvrir cette perle, ce bijou de lecture.
Je vais vous planter le décor tout de suite, je viens d'achever cette lecture et ce fut un véritable coup de coeur !
Ce livre est le premier roman de Marianne Rubinstein que je lis et certainement pas le dernier !
"Nous sommes deux" est un magnifique roman choral qu'il est difficile de lâcher avant la fin.
Un livre qui vous appelle et que j'ai lu presque d'une traite.
C'est autour du mariage d' Axel et Emma, trentenaires et jumeaux hétérozygotes que Marianne Rubinstein a construit son roman.
Tous deux ont choisi de célébrer une seule et unique fête, le même jour, dans la maison familiale des parents de Philippine, la future femme d'Axel.
La préparation de ces deux mariages est donc l'occasion pour les membres des 3 familles respectives de se rencontrer.
D'une construction travaillée et oh combien maîtrisée, Marianne Rubinstein va, tour à tour, donner la parole à Emma et Axel bien sûr, à leurs fiancés Philippine et David, mais aussi aux parents et beaux - parents.
Un chapitre, un personnage.
Et des flashbacks réguliers viennent rythmer le roman, nous permettant d'en savoir plus sur l'enfance et l'adolescence des jumeaux.
De nombreux protagonistes et pourtant on ne se perd jamais.
Le texte est tellement bien ficelé qu'il est très facile de s'y retrouver.
L'écriture est limpide et fluide.
Une multitude de personnages donc et ce sera l'occasion pour chacun d'eux, de faire le bilan de leur propre vie, passée et à venir, faisant le compte de leurs réussites mais aussi de leurs regrets et de leurs remords.
On s'attache à chacun des protagonistes et pourtant aucun n'est irréprochable, chacun portant le fardeau de ses propres blessures.
Et nous avons cette impression toute particulière que Marianne Rubinstein élève son lecteur au poste privilégié de confident, lui murmurant goutte à goutte les secrets inavoués des uns et des autres.
La perspective du mariage des jumeaux va inéluctablement créer des bouleversements au sein de leurs propres familles.
Alors qu'eux se construisent un avenir, les fondations familiales se fragilisent.
Qu'en est-il des certitudes de chacun sur sa vie de couple, qu'en est-il du bien-paraître ?
Connaissons-nous vraiment ceux qui nous entourent ?
Avec ce roman sensible et lucide, Marianne Rubinstein pose une réflexion
profonde sur la complexité des rapports intra-familiaux et des rapports de couples surtout lorsque l'identité culturelle et religieuse s'en mêle.
Sans aucun doute, une réflexion essentielle sur les questions existentielles de la vie, à savoir, avons nous pris le bon chemin ?
Et si c'était à refaire, referions pareil ?
Mais c'est aussi bien sûr, un roman qui traite avant tout de la gémellité, de la dépendance fusionnelle qui unit les jumeaux, dépendance finement tressée au fil des années d'enfance que seul le mariage viendra distendre.
Bref, vous l'aurez compris, j'ai adoré cette lecture que j'ai savourée et que je recommande.
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Premier roman de cet auteur que je lis et j'ai plutôt aimé.
Il s'agit d'un roman choral qui se passe de nos jours en France. le point de départ étant l'annonce du mariage d'Emma et Axel qui sont jumeaux. Ils décident de se marier le même jour afin de faire une seule fête. Nous découvrons alors de nombreux personnages qui sont liés à eux : leur conjoint, les parents, les beaux-parents, les frère et soeur. Chaque personnage a droit à un chapitre dans lequel il se dévoile par le biais de monologues. On découvre ainsi leurs pensées intimes et leurs secrets. C'est très riche, de nombreux sujets sont abordés : la maladie, la judéité, l'homosexualité, le divorce. Ce roman peut toucher tout le monde car il aborde des questions existentielles. C'est peut-être aussi sa limite car j'ai trouvé que l'auteur voulait parler de trop de sujets et par moment, on est un peu dans les clichés. Enfin, c'est juste mon avis !
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Marianne RUBINSTEIN, je l'ai rencontrée sur le Salon du Livre de Paris édition 2016 !

Axel et Emma sont jumeaux. Lui est chef d'entreprise, elle est prof. Ils annoncent à leurs parents qu'ils se marient, tous les 2 le même jour ! Commence alors la construction d'une nouvelle famille... Axel présente Philippine de Langles, Emma David Cohen. Les préparatifs du mariage sont bien sûr parasités par d'autres événements, par des réminiscences de l'enfance et de l'adolescence, par des souvenirs douloureux de personnes décédées dont le manque se fait sentir, par la diversité des catégories sociales, par les religions...

Bref, je ne vous en dis pas plus car c'est justement la richesse de ce roman. Ce panel de personnages contraints de se côtoyer pendant une année donne à voir la société d'aujourd'hui avec ses plaisirs mais aussi ses contraintes, son formalisme... ce qui pourrait être une richesse peut devenir rapidement le poison des relations humaines !

Personnellement, j'ai été profondément touchée par l'itinéraire d'Emma, cette jeune femme qui va au bout de ses convictions, un très beau portrait.

J'ai adoré disséquer la gémellité, je ne la connais pas au quotidien et ce roman permet d'en donner une certaine approche.

Je vous livre l'un de ces extraits glissés en italique dans un calendrier bien rythmé entre le 22 septembre et le 26 octobre de l'année suivante :

"S'il avait dû se comparer à Emma, Axel n'aurait pas insisté sur leurs similitudes. Au contraire, ils n'avaient ni le même tempérament, ni les mêmes goûts, ni les mêmes désirs. Pourtant, il était bien obligé de reconnaître que par des chemins différents, ils aboutissaient souvent au même endroit. Une force d'attraction secrète les faisait converger, qu'il imaginait comme un ruisseau souterrain où ils auraient été plongés à la naissance et dont le murmure les guiderait sans qu'ils en aient conscience. C'était cela, sa petite mythologie personnelle et intime." P. 107

J'ai apprécié la construction de ce roman. Je ne connaissais pas encore l'écriture de Marianne RUBINSTEIN mais je trouve très astucieuse l'idée de ces sursauts dans l'intimité des jumeaux au gré des préparatifs du mariage, outre la surprise bien sûr du "Nous sommes deux", les 2 en question n'étant pas ceux que nous pourrions imaginer avec l'image de couverture !

Faites comme moi, laissez-vous surprendre...
Lien : http://tlivrestarts.over-blo..
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Dans la famille Bricourt, je demande les jumeaux. Emma et Axel, trentenaires, se retrouvent chez leurs parents pour leur annoncer une bonne nouvelle : ils vont tous deux se marier. Emma avec Marc Cohen, Axel avec Philippine de Langles. Commence alors un tour d'horizon des trois familles avec chacune leurs secrets, leurs douleurs et leurs principes. Comment être heureux quand votre famille est touchée par un évènement douloureux dans le même temps ? Comment rester entier tout en faisant des concessions pour l'autre ? Comment être soi quand on a toujours été deux ?

Le récit navigue entre les différents personnages et quelques souvenirs d'enfance d'Axel et Emma. Ces souvenirs sont souvent très courts mais donnent beaucoup de sens à la relation qu'ils entretiennent désormais. Si Axel a pris ses distances depuis un certain temps dans cette relation, Emma reste très fusionnelle et accorde beaucoup d'importance à la gémellité, ce qui aura plus d'impact sur son couple.
J'ai mis un peu de temps à situer tous les personnages au début de ce roman… Nous n'avons pas encore les prénoms de tout le monde mais chaque séquence commence par le nom de la personne et la date. Cela demande donc une petite gymnastique pour situer les uns par rapport aux autres. Malgré cela, on s'y fait rapidement et les caractères bien différents de chacun y aident beaucoup. Je dois avouer que la vision du couple n'est pas présentée ici sous son meilleur jour. Mensonges et infidélités sont présents à tous les étages ! du côté des parents, l'auteure met l'accent sur l'effet du temps. Chaque personne y réagira différemment bien sûr selon sa personnalité, son vécu, ses doutes et ses questionnements. Mais les jeunes couples ne sont pas épargnés pour autant, et subissent eux aussi quelques remous… Je pense que chacun pourra se retrouver dans ces réflexions, toutes différentes mais aussi actuelles.

La lecture est fluide grâce à un récit bien rythmé. Aucune séquence n'est inutile et les évènements s'enchaînent rapidement. Je ne suis pas déçue d'avoir retrouvé Marianne Rubinstein pour son deuxième roman qui m'a plu davantage que Les arbres ne montent pas jusqu'au ciel.

Un grand merci à Babelio et leur opération Masse critique ainsi qu'aux éditions Albin Michel qui m'ont permis de passer un agréable moment de lecture !
Lien : https://lecturesdemistinguet..
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Il est des livres qui vous appellent. Qui vous hypnotisent avec leur couverture, qui vous parlent avant même que vous ne les ayez ouverts. "Nous sommes deux" est de ces livres.

La gémellité m'a toujours fascinée (la faute certainement à ma grand-mère et ses deux « paires » de jumelles). Quel est ce lien étrange qui unit deux êtres ayant partagé un seul ventre ? Pour Axel et Emma, les jumeaux du récit, c'est une relation ambigüe. Entre adulation et haine, domination, dépendance et rébellion, ils fraient dans des eaux plus troubles qu'on ne pourrait le croire.

Ils sont deux donc, et ils vont se marier. Ensemble. Pas l'un avec l'autre bien sûr, mais simultanément. Comme si ce pas vers la dissociation leur coûtait tellement qu'ils devaient le réaliser à deux. Ensemble une dernière fois. Leur double mariage n'est cependant qu'un prétexte pour immerger le lecteur au coeur d'un microcosme en plein bouleversement. Parents, fiancés et belles-familles : en tout une dizaine de personnes, qui nous confient, chapitre après chapitre, leurs pensées les plus intimes.

J'ai regretté le côté un peu fourre-tout des aléas de leurs vies. Comme si l'auteure voulait parler de tous les sujets lui tenant à coeur, et que pour ça elle entrait dans la surenchère de faits : entre le cancer, les deuils, l'homosexualité, l'adultère, l'antisémitisme, les attouchements sexuels et bien sûr les relations conjugales, il ne reste pas beaucoup de grands sujets sociétaux qui n'aient été traités ! La dimension psychologique en revanche est vraiment aboutie. Les personnages ont des caractères tranchés, réalistes, qui ne tombent jamais dans la caricature. Tous sont à la fois attachants malgré leurs défauts et agaçants malgré leurs ennuis.

Marianne Rubinstein a donné vie à un roman indéniablement addictif, qu'on est déçu de refermer tant on aimerait continuer à suivre le devenir d'Emma, Axel et les autres.
Lien : http://www.labiblidekoko.clu..
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
« Voit-elle le passage à l'acte sexuel comme quelque chose de dangereux, d'inquiétant, à l'image du saut dans un puits. À moins que ce dernier n'évoque plutôt le sexe de l'homme, ou encore le moyen par lequel Alice accède au pays des merveilles – ne qualifie-t-on pas les relations extraconjugales d'aventures ? Dans sa tête, elle passe et repasse toutes les possibilités : et s'il s'avérait que François, découvrant sa nudité, n'ait pas de désir pour elle ? Et si c'était elle qui n'en éprouvait pas (…) »
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« Laure hoche la tête. Patrick saisit la tondeuse. Elle penche d'abord la nuque et, le regard tourné vers le sol, voit ses cheveux tomber autour de la chaise. Puis elle redresse la tête. Impossible désormais d'échapper à son image. Bon petit soldat, elle sourit à Julia qu'elle voit dans le miroir, mais son sourire grimace, tremble, se déforme. Soudain, elle voit flou. À la jointure des yeux, des larmes se forment et coulent sur ses joues. La perte d'un sein ne fut pas aussi cruelle. Peut-être qu'au-delà de la perte, il y a aussi la honte. Honte d'apparaître dans le dépouillement, la nudité du crâne exposé. »
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« Les jumeaux, à table ! Dis aux jumeaux de venir. Oh non, pas les jumeaux... Toute leur enfance, c'était comme s'ils n'avaient pas eu d'individualité, juste parce qu'ils étaient nés le même jour et avaient partagé le même ventre. Qu'ils aient (parfois, souvent, à la folie, pas du tout) eu envie d'être ensemble était une chose, qu'on les relie systématiquement l'un à l'autre, voilà qui avait étouffé Axel. »
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Peut-être parce qu’il lui arrive d’être si attentive aux désirs des autres (en particulier à ceux de ses parents) qu’elle perd de vue les siens, avant qu’ils ne reviennent en boomerang. Oui, c’est cela qui doit la rendre si difficile à suivre : cet aller-retour permanent entre les désirs des autres et les siens.
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Récemment il lui est venu une drôle d’idée : s’il lui est impossible de se marier avec sa propre sœur, il ne peut pas davantage divorcer d’elle.
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Videos de Marianne Rubinstein (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Marianne Rubinstein

Marianne Rubinstein - Les arbres ne vont pas jusqu'au ciel
« C'est quoi, pour toi, la quarantaine ? » demande-t-elle obstinément à ses amies. Elle pour qui le « milieu du chemin de la vie » a commencé par une rupture et la garde alternée de son petit garçon. Après l'effondrement, vient pourtant le temps de la reconstruction, des amitiés fondatrices, des amours éphémères, et d'une certaine douceur de vivre. Dans Les arbres ne montent pas jusqu'au ciel, Marianne Rubinstein évoque tout en subtilité cet ébranlement intime de la quarantaine. D'un ton juste et lumineux, l'auteur de Tout le monde n'a pas la chance d'être orphelin et du "Journal de Yaël Koppman", en analyse les découvertes, les effrois, les bonheurs et la liberté qui peut en résulter. Maître de conférences en économie à Paris VII, Marianne Rubinstein est l'auteur d'un essai remarqué sur les orphelins de la Shoah, "Tout le monde n'a pas la chance d'être orphelin". Son œuvre romanesque met en scène un double littéraire Yaël Koppman que l'on retrouve dans "Les arbres ne vont pas jusqu'au ciel".
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