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EAN : 9782714476371
560 pages
Belfond (06/09/2018)
3.38/5   8 notes
Résumé :
Manhattan, de nos jours

Séduisant professeur d’université, Andrew Cohen, cinquante-deux ans, fascine ses élèves par de brillants essais, du genre « Andy Warhol et Woody Allen, représentations de l’inversion ou inversion de la représentation » ; mène une vie épatante et sophistiquée, entre réceptions chic dans son appartement de l’Upper West Side et vernissages dans les galeries de Manhattan ; aime chaleureusement son ex-femme et leurs deux jolies fill... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Dure année pour Andrew Cohen entre le 6 Septembre 2000 et le 18 Septembre 2001. Nous suivons, pratiquement jour après jour , le mal être de plus en plus grand de ce professeur universitaire, juif peu pratiquant, vivant avec une ancienne étudiante, Ann Lee.

Tout semble aller pour le mieux dans sa vie mais bientôt des flash back, et des hallucinations effroyables l'assaillent , peu à peu il perd pied.

Les différents chapitres du livre portent la date du jour, et contiennent différents détails quant à l'environnement. Certains effleurent l'Amerique actuelle, tel ce programme de télé réalité qui donne au plus laid des candidats la possibilité de bénéficier d'une opération esthétique.

Cette originalité nous permet de mieux nous fondre avec le personnage. le récit est divisé en 7 livres, séparé chacun par des textes religieux. Jusqu'où ira le désespoir du héros, peut être tout cela n'aura été qu'un mauvais rêve et tout rentrera dans l'ordre ?

Il faut être patient pour le savoir puisque le livre contient plus de 530 pages. C'est parfois un peu long, trop de détails superflus ( notamment culinaires), mais l'israélien Ruby Namdar, pour son premier roman, réussit largement son pari: celui d'écrire un grand roman juif américain façon Saul Bellow ou Philip Roth, sans évidemment jamais les égaler, mais sans faire pâle figure pour autant..
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Au début de ce livre, je ne voyais pas du tout où l'auteur voulait en venir. La vie d'Andrew est somme toute tout à fait banale, ordinaire. Puis, peu à peu, on comprend l'état émotionnel dans lequel se trouve Andrew. Cette oeuvre littéraire juive américaine, nous emmène dans le tourbillon de sa vie. L'histoire se déroule en un an de Septembre 2000 à Septembre 2001. On navigue entre réel et irréel, entre récit et extraits du Talmud. Je n'ai qu'une chose à lui reprocher c'est que l'histoire traîne hélas un peu trop en longueurs. (...)

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En ouvrant ce roman, je sors complétement de ma zone de confort. Loin de me déplaire, j'adore prendre des risques, et ce dernier s'avère une incroyable surprise.


LA MAISON DE RUINES est sans contexte un chef d'oeuvre de la littérature.


Après les difficultés liés à une immersion compliqué due aux premiers chapitres, petit à petit j'ai pu apprécier la teneur incroyable que révèle ce roman. Je n'en mène par large derrière mon écran, moi, modeste lectrice, parler de cette oeuvre va être un tantinet ardu.


Le roman est principalement axé sur un unique personnage : Andrew P. Cohen. Imminent professeur de l'université de New York. Rédacteur, dans de prestigieux journaux, il est une figure emblématique du New York guindé aristo-culturel. de confession juive, il évolue dans un milieu ultra fermé, aux codes et exigences parfois démesurés. Andrew a choisi cette vie. Il a désiré profondément. Issu d'une famille loin d'être pratiquante, sa mère ne rêvait qu'une chose qu'il épouse une goy.


Père de famille, divorcé, la cinquantaine pimpante, Andrew est bien dans son esprit et dans son corps. Sa vie est rythmée par les cours, les soirées mondaines, les soirées privées où il se transforme en cuisinier émérite, le sport et les diners en amoureux. Ainsi tout va pour le mieux. Andrew commence à perdre pied un jour, sans cérémonie, sans préméditation. C'est spontané, c'est irréel. Et puis, peu à peu, il sombre et le chaos s'installe.


Des visions, des hallucinations, des envies paradoxales, des odeurs, la page blanche, des incommodités, l'attirance qui s'enfuit, l'absence de résultats, des souvenirs deviennent son quotidien. Burn out ou psychose ou autre se confondent. Andrew, homme enjoué, devient l'ombre de lui même. Les bas instincts dictent sa conduite. Les souvenirs l'assaillent. Les nuits deviennent blanches. Un homme se détruisant.


Dans cette descente en enfer, Ruby Namdar confond la destruction du Temple de Jérusalem à la vie d'Andrew. D'ailleurs on pourrait croire à la réincarnation, même si l'auteur explore cette idée, elle aussi vite mise de côté. Ce personnage présent silencieusement est le Grand Prêtre Aaron du second Temple de Jérusalem. En parallèle dans les visions ou cauchemars, le lecteur découvre ce plan de l'histoire de ce peuple. Namdar « confronte » le judaïsme classique au judaïsme réformé. Les pans historiques de ce peule migrateur est exploré, sans oublier les mentions à l'holocauste.


Malgré un début à demi teinte, je me suis accrochée à ce personnage me demandant ce qu'il allait advenir de lui. Un personnage qui va se métamorphoser par ses craintes, ses peurs, ses angoisses exacerbées, ses souvenirs, ses questions. Une multitude de détails rend ce personnage d'une authenticité à toute épreuve. Les descriptions grandiloquentes prennent une place importante dans cette évolution humaine au coeur d'une ville qui ne pardonne aucun faux pas. Un tumultueux sans nom, bouleverse le lecteur.


LA MAISON DE RUINES soulève de nombreuses questions, notamment celle du poids de l'héritage religieux dans ce monde où tout est étiqueté et malmené, où la force de la communauté devient un moteur puisant dans la montée sociale. Justement une société qui périclite dans l'abstrait malheureux d'hommes et de femmes qui perdent leur identité, leur valeur, leur morale, leur unicité. Une société qui évolue dans le paraître et non dans l'être.


Un récit intransigeant auréolé de mysticisme, de philosophie et d'humanité.


Un roman qui doit absolument figurer dans ta bibliothèque.
Lien : https://lesmisschocolatinebo..
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Je suis estomaqué par ce livre. Plus que le paysage de New York, ce roman nous donne à voir le paysage psychique, en plein délitement, d'Andrew Cohen, un professeur de culture comparée à l'université de New York, pendant la période allant de septembre 2000 à septembre 2001.

En acquérant ce livre, je craignais que sa qualité littéraire ne se soit diluée dans la traduction. Je m'explique : initialement écrit en hébreu par Ruby Namdar et publié en Israël en 2013, il fut dans un premier temps traduit vers l'anglais (américain) par Hillel Halkin, et enfin traduit de l'anglais vers le français par Sarah Tardy. Mais, force est de constater que cette dernière réalise un tour de force époustouflant !

Le style et la puissance évocatrice (et tout à la fois compréhensible par chacun) de ce roman m'ont subjugué et plongé dans une fièvre de lecture irrépressible que rien ne pouvait contenir.

Je vous souhaite le même bonheur que le mien à la lecture de ce chef-d'oeuvre.
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Il y a un peu de Portnoy dans la figure de cet universitaire juif new yorkais. Tout dans sa vie pourrait indiquer la réussite mais Cohen pourtant, sombre dans la folie. le roman raconte cette inexorable descente aux enfers dans un texte à deux entrées: le quotidien du personnage central et les textes talmudiques qui scandent le récit comme un chant sacré.Le livre est passionnant dans la description de cette spirale de la folie que rien n'arrête, comme un écho à la destruction du temple et comme une prophétie du 11 septembre 2001.
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critiques presse (1)
LeMonde
02 novembre 2018
Un an avant le 11-Septembre, un juif new-yorkais sombre, en proie à des visions de catastrophes. Impressionnant roman de l’Israélien Ruby Namdar.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Ce lien père-fille l'inondait de joie, ce lien qui pour elle était un mur qui protégeait leur vie commune, sacrée, l'indestructible entièreté de la vie de famille.
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Ô Manhattan, île des dieux, demeure où jaillissent l'énergie, le verre et le métal, royaume des lignes pures, sommet du monde ! N’œuvrons-nous pas tous - riches et pauvres, producteurs et consommateurs, pourvoyeurs et pourvus -, génération après génération, toutes forces déployées, sous le commandement d'un invisible Ingénieur, à la construction de la ville la plus majestueuse que l'humanité ait jamais connue ?
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Andrew n'allait pas à la synagogue pour Yom Kippour pas nostalgie ; c'est du moins ce qu'il se faisait croire. Il n'y allait pas non plus par culpabilité.
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Living in English, Writing in Hebrew: A Conversation With Israeli-American Author Ruby Namdar
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