AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,97

sur 118 notes
5
30 avis
4
26 avis
3
12 avis
2
2 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Voilà maintenant 20 ans que Geoffroy exerce le métier d'illustrateur. Malheureusement, ses revenus étant irréguliers, il se retrouve aujourd'hui endetté. Comme lui a suggéré la juge en charge de son dossier, il serait préférable pour lui qu'il trouve "un vrai métier". Aurait-il, à ses yeux, exercé un faux métier ?! Pourtant, réussir à vivre de ses illustrations n'a pas été chose facile, il faut sortir du lot et arriver à être publié. Son activité étant au ralenti, sa compagne lui reprochant de ne pas travailler, il décide de se rendre à Pôle Emploi. Mais là encore, son CV ne correspond pas vraiment aux profils recherchés et il manque cruellement d'expérience. Alors qu'il rend visite à sa maman, malade et très affaiblie, elle l'informe que l'hôpital cherche du monde. C'est ainsi que Geoffroy se retrouve agent de soins à la résidence pour personnes âgées Alphonse Gratinier...

Dans cet album, Geoffroy Rudowski, alias Rudo, nous raconte sa propre expérience au sein d'un Ehpad, suite à une longue période de vaches maigres le conduisant dans une situation financièrement précaire. En tant qu'agent de soin, il devra faire leur toilette, les aider à manger, les accompagner et les aider dans leur quotidien, d'abord dans l'unité fermée, ensuite dans les étages (là où il aura en charge beaucoup de résidents). Il va vite se rendre compte du peu de moyens et de temps qu'il aura à disposition. Il pose un regard lucide sur ce métier parfois difficile, sur la façon dont les résidents sont traités eu égard à la rentabilité, sur leur solitude ... Il aborde également des sujets plus personnels tel que son couple, son métier d'illustrateur, ses projets de vie... Autant de sujets évoqués avec bienveillance et tendresse. Graphiquement, le trait délicat et tout en rondeur et les tons sépia apportent douceur et légèreté.
Un témoignage intéressant et juste...
Commenter  J’apprécie          686
Rudo, dessinateur de métier, éprouve les pires difficultés à décrocher de nouveaux contrats.
La précarité guette. La reconversion s'impose.
De refus polis en postes parfaitement (lorsque ce n'est pas loufoquement) inadaptés à ses compétences, c'est finalement un EHPAD qu'il trouvera comme unique planche de salut.
Prends bien soin de toi relate la parenthèse finalement pas si désenchantée de cet agent de soins que rien ne prédestinait.


Je connaissais l'Homme étoilé et les pérégrinations touchantes d'un professionnel de santé.
Quid du parcours d'un gars atterri là par le biais d'un hasard quelque peu facétieux ?

Le tout se veut honnête à défaut d'être particulièrement touchant.
La faute à un encrage terne, manquant de relief et aseptisant le tout.

Le propos interpelle sur cet hôtel quatre étoiles de fin de vie et ses moeurs, étonnamment, en parfaite contradiction avec le bien-être de ses clie.., résidents.
Histoire de brasser un peu plus de blé, des coupes franches tu feras (nourriture, personnel...).
Rudo, nous faisant également part de ses propres difficultés de couple et de gestion de we alternés en parallèle, ne tombe pas dans le piège de l'angélisme et de l'esprit de sacrifice à tout crin. Non. Il évoque un personnel soignant faisant fi de toute considération pour son boulot, (et ses clie.., patients, par ricochet) assidument porté sur le je-m'en-foutisme à un niveau kouasi pro.
En même temps, avec une chambre à 2000 balles par mois, est-on en droit d'exiger un minimum d'égard, nein.

Le graphisme ne fait pas dans le détail mais se veut sympathique.
Le récit de ce dessinateur un brin déboussolé apparaît finalement comme une belle leçon de vie en dépit de l'épilogue promise à prêt de 100 % de ces clie.., résidents croisés au détour d'une chambre-univers et sans véritable perspective d'avenir autre que celle d'attendre, encore et encore, le jour fatidique dans la tristesse, l'ennui, lorsque ce n'est pas dans l'oubli des siens qui sauront opportunistement se rappeler à votre bon souvenir (éternel) dans l'espoir de gratter un ultime p'tit biffeton testamentaire.

Bon moment, pas transcendant.

Merci à Babelio et aux éditions Bamboo pour la balade attendrissante en sénescence.
Commenter  J’apprécie          553
Aujourd'hui maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. Elle est à l'Ehpad et je n'y vais pas. Elle est surement entre de bonnes mains avec ce qu'elle paye ! d'ailleurs ce qu'elle gagne n'y suffira pas. A épuiser ses ressources pour prolonger nos sources, il ne restera rien. C'est fait pour ça. Mais si elle est bien…

Geoffroy s'occupe bien d'elle, c'est le petit nouveau qui n'y connait rien mais comme il n'est pas encore usé, il est plein d'humanité. Les autres aussi sont là, mais moins, à cause qu'ils sont en pause et qu'ils sont las ou en réunion avec les intendants à chercher comment faire des économies pour plaire aux gentils actionnaires. Compassion ou intérêt ?
- Achetez une chambre Ehpad, le meilleur placement retraite. Accessible à tous, rentabilité supérieure à l'assurance vie. On croit rêver !
- le vieillissement de la population est certain et le marché des séniors est très porteur. Achetez une assurance mort. On ne rêve pas !

Geoffroy s'occupe mal de lui, il n'a plus de boulot, les dessinateurs sont pleins de crayons et la page blanche à mauvaise mine, il a 42 ans et plus de temps à perdre car à ce petit jeu-là, ce sera sa femme et ses gosses qu'il perdra. Il faut minimum deux ans d'expérience pour ranger des salades au supermarché et nul besoin de super formation pour accompagner les vieux, juste un peu d'affection.
La confiance qu'on te donne ne te donne pas forcément la confiance en toi.
« Je t'admire l'ami. Je serais incapable de faire ce que tu fais »
Prends bien soin de toi Geoffroy. As-tu le choix ?

Tout est exprimé avec justesse dans cette BD bien que trop de sentiments soient seulement effleurés : La vie qui passe, la mort qui rode, le temps qui lasse, les obligations et les contradictions, les excuses des uns, les manquements des autres et l'indulgence.
Tout est baigné de souvenirs sépia et d'oubli de soi, la couleur c'est pour le bonheur.
Geoffroy est touchant et généreux, il a compris les thèmes pour dire je t'aime.

Merci à Babelio et Bamboo édition de m'avoir fait découvrir un moyen de
« bien vieillir ensemble »

Commenter  J’apprécie          475
Prends bien soin de toi, j'aime bien ce titre que je trouve bien choisi pour cette BD reçue via une masse critique privilégiée. Merci à Babelio et à Bamboo édition pour l'envoi de celle-ci.

Très honnêtement je n'aurais peut-être pas accepté cette masse critique si je n'avais pas été si touché il y a quelques mois par la BD le Plongeon de Séverine Vidal et Victor L. Pinel toute en émotion. Cette BD qui traite elle aussi d'EHPAD n'a rien à voir, elle m'a presque fait l'effet d'un documentaire très instructif à l'image de certains reportages que l'on peut parfois voir à la télévision sur certaines professions.

Je ne sais pas si je peux dire avoir aimé cette BD, le sujet est loin d'être réjouissant, je n'ai pas été particulièrement touché à la lecture de cette dernière mais en revanche une chose est sûre c'est que je ne regrette pas de l'avoir lu car cette dernière est très intéressante par sa présentation du métier d'aide-soignant en EHPAD et en 72 pages je trouve cela plutôt fort.

En 72 pages l'auteur parvient à montrer je trouve à la fois la beauté de ce métier, un métier gratifiant au service de nos anciens en situations de dépendance mais aussi malheureusement les nombreuses contraintes de ce métier parfois ingrat dans un système où « l'être humain est géré comme un objet d'une chaîne de production ». Un métier difficile qui pour être bien fait épuise moralement et physiquement le personnel soignant. Je retourne les pages de cette BD au moment ou j'écris ces lignes et oui je me dis que cette dernière est extrêmement complète évoquant le métier d'aide-soignant mais également par ce biais également la vie en EHPAD des résidents dans un système où l'humain n'a pas vraiment sa place remplacée par l'appât du profit, bien entendu aussi la vieillesse, la dépendance et la mort.

C'est une BD qui à défaut de m'avoir touché ne m'aura pas non plus laissé totalement indifférent par son ton juste et réaliste. En bref c'est une lecture que je ne peux que recommander pour son aspect informatif et instructif sur la vie et le métier d'aide-soignant en EHPAD mais qui manque de profondeur et d'émotion pour en faire pour moi une lecture inoubliable.
Commenter  J’apprécie          414
Merci à Babelio et aux éditions Bamboo pour l'envoi de cette BD très réaliste.

La dédicace à Olivier, les remerciements et la mention d'une « renaissance » laissent entendre que Prends soin de toi ! est un album autobiographique. On imagine bien que Rudo (scénario, dessins et couleurs) a connu des galères assez semblables à celles de son personnage, d'autant qu'ils portent le même prénom... Geoffroy, dessinateur et bédéiste depuis 20 ans, se retrouve criblé de dettes : il ne travaille pas assez souvent et il a fait de mauvais choix. La situation empire, son couple bat de l'aile et il ne trouve aucun boulot alimentaire. Sa mère, soignée pour un cancer, lui conseille de se renseigner à l'hôpital où elle a entendu dire qu'on cherchait du personnel. Et ça marche ! Il est engagé dans un EHPAD comme agent d'accompagnement et commence à travailler dans le service des malades d'Alzheimer. Tout un choc !
***
C'est la deuxième BD que je lis sur les EHPAD en peu de temps et elles se révèlent très différentes, avec des objectifs quasi opposés, me semble-t-il. Dans le cahier de présentation de la BD le Plongeon, Séverine Vidal précise : « Mon métier, c'est de raconter des histoires, pas de faire un documentaire sur la vie dans les EHPAD. Je n'ai pas de thèse, de message, de point de vue sociologique ». J'ai l'impression que, pour Geoffroy Rudowski, c'est le contraire. En nous présentant ses deux années de boulot précaire dans un EHPAD, il nous donne à voir la réalité des malades, les choix financiers opérés par les directions de ces établissements, le désespoir des patients dont tout ce qu'ils possèdent sera englouti pour des services minimaux, et qui se désespèrent de ne rien pouvoir laisser à leurs enfants. Côté des soignants, les employés permanents sont épuisés, parfois aigris, parfois indifférents, et les précaires font ce qu'on leur demande… le comportement des proches des malades d'Alzheimer traduit leur total désarroi et leurs difficultés à admettre qu'ils ont bien en face d'eux la personne qu'ils aiment. L'autre aspect qui m'a intéressée et qui est effleuré au début et à la fin de l'album, c'est la difficulté qu'éprouvent les dessinateurs de cette génération à vivre de leur métier. Pour s'en convaincre, il suffit de lire une entrevue que Rudo a donné à Ouest-France en 2016 : https://www.ouest-france.fr/bretagne/dinard-35800/geoffroy-rudowski-ne-voit-plus-trop-sa-vie-en-bd-4589319. À noter encore le regard des autres sur le bédéiste selon les périodes : admiratif et envieux quand tout va bien, condescendant, voire méprisant en période de vaches maigres…
***
J'ai bien aimé le style de Rudo. Les pensionnaires de l'EHPAD sont croqués avec bienveillance. J'ai remarqué que les cases disparaissaient parfois, peut-être pour accélérer le récit. J'ai trouvé intéressant que les décors soient par moments fouillés et à d'autres complétement absents pour insister sur l'intensité du moment, pendant la conversation avec sa femme, par exemple. J'ai jugé particulièrement bienvenue l'utilisation des couleurs : un camaïeu de sépias pour le présent, l'aspect reportage ; un camaïeu de gris pour les souvenirs, les rêves, les pensées. Les deux se mêlent dans la double page sur la difficile prise de conscience de Geoffroy (pp. 30-21). Bref, j'ai bien aimé cette BD réaliste et sincère.
Commenter  J’apprécie          350
Plus qu'une BD sur les Epadh, Prends bien soin de toi ! est un appel à l'introspection, à une connexion plus grande au "moi" intérieur, au changement de vie. Geoffroy a osé faire le pas.
Par nécessité, sûrement.
Par urgence, certainement.
Par goût de l'aventure et de la rencontre, assurément.
Et je suis un peu jalouse car je peine à faire ce pas.

Je ne suis pas une fan de bande-dessinée.
Je ne suis pas une connaisseuse.
Je me laisse simplement vibrer au fil des émotions qu'une lecture me procure.
Et cet ouvrage m'a embarquée.
Avant tout, c'est le dessin qui m'a plu.
Un trait qui permet de découvrir l'immense et pourtant humble talent de Rudo. Sans lassitude, sans trop-plein.
Juste ce qu'il faut en coloration et en texte.
Du Simple et du Beau.
Le monde intérieur de l'EPADH, je le connais. Je le fréquente régulièrement. Cette BD ne m'a rien appris.
Mais j'ai apprécié découvrir en dessin ces perles d'humanité, de réalité, de quotidien que vivent nombre de nos aînés et les personnes magnifiques qui s'en occupent.
Une jolie découverte !
Commenter  J’apprécie          344
Sitôt reçue dans le cadre d'une masse critique privilégiée Babelio, sitôt lue ! Bien que la bande dessinée ne soit pas mon genre de prédilection, je n'ai pas résisté à l'envie de me plonger dans celle-ci, attirée par sa belle couverture mate au fond blanc et par le sujet principal qu'elle aborde : la prise en charge de la dépendance en EHPAD.
Geoffroy Rudowski, alias Rudo, se met en scène par une mise en abyme très intéressante de son métier de dessinateur. Il montre ainsi la difficulté parfois de vivre de sa passion.
Le personnage principal, Geoffroy, dessinateur, accepte un emploi d'aide à la personne en EHPAD pour trouver une nouvelle source de revenus. En raison du manque de personnel, il est recruté sans qualification pour ce métier et va vite comprendre combien ses qualités humaines seront appréciées par les patients.
Le choix de la couleur sépia est particulièrement adapté, ici, pour plonger le lecteur dans cet univers de l'EHPAD où le temps a fait son oeuvre. Geoffroy va côtoyer des malades d'Alzheimer et évoque avec sensibilité la prise en charge compliquée par le manque de temps que nécessitent pourtant les soins sur ces personnes.
La mort est représentée dans l'oeuvre, avec pudeur, de façon allégorique. le dessinateur s'interroge aussi sur son propre vieillissement : "La mort en soi ne m'effraie pas. La dépendance en revanche si..."
Je remercie Babelio et les éditions Bamboo pour leur confiance et recommande la lecture de cette bande dessinée riche !
Commenter  J’apprécie          130
Tout d'abord je tiens à remercier Bamboo Édition et Babelio pour l'envoi de ce livre dans le cadre de l'opération Masse critique.
Cette BD m'avait interpellée car elle m'avait fait penser à une autre que j'avais lu récemment et qui m'avait bien plu (A la vie!), et en effet, s'il y a bien quelques similitudes, les deux sont quand même très différentes.

Dans cette BD, Rudo nous parle de sa propre expérience, ainsi ne vous attendez pas à ce que cela ne parle que la vie en EHPAD, les sujets abordés sont bien plus vastes, l'auteur nous y parle de cette longue période de vide dans sa carrière de dessinateur qui l'a mené dans une certaine précarité, du fait qu'il ait du chercher « un vrai métier » pour s'en sortir (comme si ce qui l'avait fait vivre pendant des années n'était qu'un passe-temps!) et de son arrivée en tant que soignant dans un EHPAD. Il y relate d'ailleurs le quotidien des employés débordés, la bienveillance de certains, le mépris d'autres… Il y parle de la gestion déshumanisée face aux profits qu'il faut en tirer… Quelle tristesse...

Mais cette BD, ce n'est pas que cela, c'est aussi le parcours d'un homme qui doit se relever, retrouver sa foi en lui-même, retourner aux sources de ce qu'il est : un dessinateur et un illustrateur.

Les thèmes abordés sont donc assez universels et je pense que les questionnements soulevés dans cette BD feront certainement écho à d'autres.
Commenter  J’apprécie          120
Geoffroy Rudowsky, alias Rudo, est illustrateur. le jour où il se retrouve dans la dèche, à 42 ans, sans commande et poursuivi par les huissiers, il décide qu'il est temps de trouver "un vrai travail". Comme il aime être utile et aider les autres, il se fait embaucher en tant qu'aide soignant dans un EHPAD (traduction pour les Belges comme moi : un Etablissement d'Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes. Chez nous, on dit MRS pour Maison de Repos et de Soins).

A la manière d'une photographie, dans des tons sépia, cette BD évoque les souvenirs de Geoffroy, de manière très touchante.

C'est un très beau témoignage de reconversion professionnelle, certes temporaire, d'un artiste qui fait le triste constat que vivre de sa passion ne suffit pas à se nourrir. C'est aussi le témoignage d'un père, divorcé, qui veut se sortir d'une situation compliquée pour ces deux enfants. Il fallait, je trouve, beaucoup de courage pour oser mettre des mots et des images sur cette période difficile de sa vie.

C,'est aussi, de manière subtile, un coup de gueule sur la manière dont fonctionnent les directions des maisons de repos. Geoffroy fait preuve d'un dévouement naturel et de beaucoup de bienveillance envers tous les patients qu'il soigne, contrairement aux dirigeants du EHPAD qui ne parlent que de coupes budgétaires, de rentabilité, au détriment du bien être des patients et du personnel soignant dont ils se soucient peu. Cette triste situation, où les patients deviennent des clients qu'il faut plumer, est tellement fréquente qu'elle mérite d'être dénoncée, encore et encore.

Commenter  J’apprécie          80
Pour Geoffroy c'est la dégringolade, illustrateur durant 20 ans, il doit envisager une reconversion, changer de cap à 42 ans afin de joindre les deux bouts, continuer à recevoir ses deux enfants...
Et comme si ce n'était pas assez difficile, il se voit affubler d'une étiquette condescendante, pour employer le terme de Pôle emploi, il doit « trouver un vrai métier ».
Ce n'est pas sérieux la fonction de dessinateur ?
Alors de fils en aiguilles et de crayons de couleur en maison de santé il n'y a qu'un pas !
Geoffroy est embauché en Ehpad : établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes.
Deux jours d'observation avant de se dépatouiller dans l'unité de ceux qui ont perdu pieds : l'unité Alzheimer. Patients plongés dans le désarroi qui se débattent contre divers troubles : confusion, perte d'orientation, envie de fuite, déambulation inexplicable et la mémoire qui s'efface.
Mais ce n'est pas qu'à la déchéance humaine qu'il faut faire face, il y a aussi le manque matériel, les incessantes coupes budgétaires pour privilégier la rentabilité des actionnaires au détriment de l'humain. Manque d'argent, manque de personnel, manque de temps ...
A l 'aide de très jolis dessins que deux couleurs contrastent afin de permettre des aller-retours entre le présent et le passé, Rudo brosse une triste réalité qui ne manque pas de justesse de bienveillance et d'humanité.
Une BD qui propose une réflexion sur nos ainés, qui nous rappelle que derrière chaque personne âgée, une photo, une confidence, c'est une vie, un véritable livre qui s'ouvre (ou se ferme), source de leçons de vie :
« On a toujours le choix. On a toujours des revers dans la vie, mais rien de définitif. Si tu as de l'or dans les mains c'est dommage de tout laisser tomber, ça vaut la peine de s'accrocher. »

Prends bien soin de toi est un livre très émouvant et profondément humain !
Commenter  J’apprécie          80




Lecteurs (183) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5224 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}