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Critique de jamiK


jamiK
02 septembre 2020
Dès le départ, je suis emballé par cette ambiance à la “Blade runner”, univers de science fiction, dans une ville sur Vénus, avec un chasseur de primes qui chasse les mutants, univers inquiétant, citadin, avec quelques bonnes inventions d'anticipation, bien maîtrisées. le roman date de 1969, dans l'action, il y a un parallèle évident avec les évènements de mai 68, c'est une société de consommation, capitaliste, prospère, la production est délocalisée sur d'autres planètes où la main d'oeuvre est moins coûteuse. On sent des tensions, menaces de guerre, révolte de la jeunesse. André Ruellan soigne son univers, avec des décors mégalos, des labyrinthes de tunnels, des personnages troubles. Et c'est plutôt bien écrit. Au bout de quelques chapitres, je me suis dit que je tenais là une perle de cette collection FNA.
Puis on s'oriente vers le thriller de politique fiction, mais au fil de l'intrigue, le récit va se contenter d'accumuler les faits, de présenter une suite d'évènements, le rythme s'accélère, mais au dépend de la finesse des détails, l'univers créé et bien imaginé au départ se dilue dans une accumulation d'alliances et de trahisons, de combats de rues et de luttes d'influences et surtout les personnages si intéressants dans la première partie deviennent de simples pions que l'auteur inclut dans un récit de révolution linéaire, le soin apporté à insérer leur caractères dans l'intrigue disparaît. Avec un si bon départ, je m'attendais à plus de subtilités. André Ruellan, en voulant calquer les problématiques de son univers sur la société contemporaine, en proposant une critique du capitalisme, en recherchant une certaine complexité dans l'intrigue, en proposant une issue à la hauteur de ses ambitions, laisse en plan les qualités d'invention et d'atmosphère qui se trouvait dans la première partie. Dommage, c'était tellement bien parti que la déception n'en est que plus forte, mais on n'est pas passé loin d'un très bon roman de SF.
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