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EAN : 9782070137978
160 pages
Gallimard (02/02/2014)
3.89/5   3000 notes
Résumé :
Quatrième de couverture:
Dans une petite ville du Berry, écrasée par la chaleur de l'été, en 1919, un héros de la guerre est retenu prisonnier au fond d'une caserne déserte. Devant la porte, son chien tout cabossé aboie jour et nuit. Non loin de là, dans la campagne, une jeune femme usée par le travail de la terre, trop instruite cependant pour être une simple paysanne, attend et espère. Le juge qui arrive pour démêler cette affaire est un aristocrate dont la... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (488) Voir plus Ajouter une critique
3,89

sur 3000 notes
Que s'est-il passé pour que Jacques Morlac, un ancien poilu décoré de la Légion d'honneur, se retrouve emprisonné par la justice française dans une petite ville du Berry, dans l'attente de son procès ? C'est au juge Hugues Lantier du Grez que revient la tâche délicate d'évaluer qu'elle est la part de responsabilité de l'accusé dans cette étrange affaire… A son arrivée, il découvre un jeune homme de vingt-huit ans taiseux, méfiant et peu enclin à livrer son histoire, mais il fait aussi la connaissance de Guillaume, le chien de Morlac, un animal puissant, marqué par la guerre et qui attend patiemment son maître aux portes de la prison, aboyant sa peine sans discontinuer, quitte à rendre fou Raymond Dujeux, le geôlier. Tout de suite, le juge Lantier pressent la singularité chez cet animal qui a connu l'horreur de la guerre et la violence des combats, un chien abimé, fatigué, mais d'une fidélité à toute épreuve et dont on découvrira qu'il a joué un rôle déterminant dans ce qui est arrivé à son maître…



Dans ce court roman inspiré d'une histoire vraie, Jean-Christophe Rufin nous plonge au coeur d'une affaire bien délicate. Nous sommes en 1919 et la France sort tout juste de la guerre. le pays est en pleine reconstruction et voit s'achever les derniers procès chargés de juger les soldats pour leurs méfaits envers la nation. Mais les gens en ont marre, trop de vies ont déjà été prises et il suffirait d'un rien pour que la rancoeur accumulée s'embrase. Dans ce climat particulièrement tendu, on découvre donc un homme à fleur de peau, traumatisé par la guerre, révolté par son absurdité et trop conscient de son impuissance. Un paysan qui a lu Marx, Proudhon et Kropotkine et qui pense qu'il peut, peut-être, changer les choses… Mais c'est aussi et surtout un jeune père de famille et un homme amoureux… Entre histoires de coeur et histoire d'honneur, Jean-Christophe Rufin nous livre un magnifique texte sur la fidélité et le sacrifice. le style est simple, sans fioritures et nous rapproche un peu plus de ce prisonnier énigmatique dont l'histoire nous est dévoilée par bribes, entretenant le suspense et la tension chez le lecteur. Les personnages sont attachants et débordent d'humanisme malgré leur étiquette sociale. le chien et son attachement aveugle à son maître devrait en émouvoir plus d'un ! Un roman passionnant, redoutablement efficace et habilement mené à découvrir sans attendre !
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Que dire de plus, après plus de 50 critiques détaillées et de qualité... ?
Plus grand-chose, si ce n'est faire des redondances inutiles.

Un moment de lecture plein d'émotion et de suspens, à partir d'un fait réel. A la fin de cette fiction, J.C Rufin rend hommage à son ami, photographe, Benoît Gysembergh, mort avant la publication de ce texte. Texte dont il avait été la source, en racontant l'histoire de son grand-père. Revenu en héros de la guerre de 14, décoré de la Légion d'honneur, il avait commis un jour de boisson un acte inouï pour l'époque, une trangression qui lui avait valu d'être arrêté et jugé.

Texte aux multiples thémes: la barbarie de la guerre, les sacrifices d'hommes anonymes... qui reviennent brisés... dans la difficulté de réintégrer la vie civile, la présence des animaux auprès des soldats; dans cette histoire, il s'agit d'une histoire incroyable entre un homme et un chien, prénommé Guillaume, la révolte légitime d'un homme qui revient de l'enfer, un homme qui a réfléchi, lu des textes de contestation, des écrits libertaires, qui a essayé de comprendre l'"intolérable"... et la "boucherie" décidée en haut lieu...

Une très belle lecture...

© Soazic Boucard- Tous droits réservés- 27 juin 2014
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Ce petit livre est une merveille délicatement ciselée, une histoire vraie,Jacques Morlac, durant l'été 1919, attend son procès dans un local transformé en prison militaire,il est le seul prisonnier, son chien aboie sans cesse, pourquoi?
La ville est écrasée de chaleur,une petite ville du Berry.
Cet homme est un héros de la Guerre :"Décoré","il a défendu la Nation en même temps qu'il la vomissait."
Son juge militaire: Hugues Lantier du Grez au passé commun d'armes et de fureur,Combattant comme lui, instille une intimité au début coléreuse puis complice malgré tout.
Il tente d'analyser et de comprendre les raisons profondes du geste fou qui a conduit ce soldat à risquer une condamnation....
Il fait preuve d'une grande part d'humanité,de finesse et de perspicacité face à l'homme qu'il interroge. Mais quel est l'outrage commis à la Nation?
Jacques Morlac se livre à la confidence lors du récit de son parcours de soldat du côté de Salonique où il découvre l'horreur des combats et les idées révolutionnaires.
Mais le personnage central de ce court récit c'est "Guillaume "le Chien blessé, couturé,maigre à faire peur, le poil abimé par d'anciennes blessures qui a accompagné son maître jusque sur le front de l'armée d'Orient,dans la tranchée,avec les Russes contre les Bulgares, un chien courageux,loyal, fidéle,extraordinairement fidéle.....
Pourquoi aboie-t-il sans arrêt?
Pourquoi Jacques Morlac est - il emprisonné?
Monsieur Rufin ménage ses effets, par des procédés habiles, sait nous faire patienter, écrit avec grâce et simplicité,la construction de son récit est d'une grande élégance, il faut attendre les dernières pages pour que nous soyons mis au courant de l'outrage.....
Un roman sur la fidélité avec des mots qui touchent, des mots justes,fidélité d'un homme à une femme, d'un chien à son maître, d'un homme à son idéal,d'un juge à son prisonnier, une construction rondement menée au rythme de l'enquête......



Une histoire courte et forte, vive et fine, pétrie d'intelligence , de fraternité et d'humanité qui dénonce la bêtise de la guerre, sa brutalité mais aussi l'apparence des choses, l'orgueil, le malentendu et la fausse appréciation.
On peut penser aux mots de Jacques Prévert :" quelle "connerie " la Guerre!
Cet ouvrage est aussi un vibrant hommage aux animaux qui accompagnaient les hommes pendant le conflit,notamment le chien Jacquot décoré en 1918 de la Croix de Guerre et qui figure sur la tranche du livre.


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Jean-Christophe Rufin est un raconteur d'histoires. Il n'utilise pas de phrases ampoulées, pas de méandres où l'on s'égare, pas de circonvolutions, pas de propos à double sens sujets à interprétation, pas de message hermétique, pas de prise de tête. Des phrases courtes, explicites, vivantes, armées. Un style simple, pur, élégant, racé. Il écrit des dialogues pour donner du relief et déroule son récit tranquillement, retenant ainsi l'attention du lecteur afin de ne jamais le lasser. du bel ouvrage qui invite toutefois à réfléchir.

Le collier rouge est inspiré d'une histoire vraie arrivée au grand-père de Benoit Gysembergh, ami de l'auteur, reporter photographe à Paris-Match, aujourd'hui disparu. Il raconte que son grand-père, au lendemain de la guerre 14-18, décore son chien un jour qu'il avait bu un coup de trop. Il défile dans son village avec l'animal décoré et se retrouve en prison.

Jean-Christophe Rufin interpelé décide d'écrire un roman. Il tient son personnage principal, Guillaume, un genre de briard « à l'allure de vieux guerrier ……..aux cicatrices témoignant de blessures par balles ou éclats d'obus ». Son maître va s'appeler Jacques Morlac. Il sera ancien membre de l'armée d'Orient, décoré de la Légion d'Honneur pour ses exploits sur le front Grec lors de la bataille des Dardanelles. Impulsif, écorché vif, rebelle il sera emprisonné dans un petit village du Berry pour avoir porté atteinte à la Nation.
Et puis deux personnages secondaires donneront du souffle et de la profondeur à l'histoire : Lantier du Grez, un juge militaire aristocrate, patient et attentif, chargé des interrogatoires et Valentine, militante pacifiste, au caractère entier, fidèle et impliqué, l'amour de Jacques Morlac.

Lors des interrogatoires, les échanges sont brefs, puis prennent corps, l'occasion pour l'auteur de nous conter certains pans historiques, de les rendre vivants bien loin des récits académiques. La mesure n'existe plus, en tous les cas elle échappe au lecteur. Nous ne sommes plus dans un fauteuil en train de lire, nous sommes au front. Les pages volent en éclats sous les obus. Ce que nous considérions comme des héros sont devenus des bêtes et nous rendons hommage aux chiens, véritables héros, seuls capables de fidélité.

Ecoutons Jean Christophe Rufin nous parler de son livre.
« C'est un petit hommage à ces chiens qui ont suivi leurs maitres. Il y en avait des centaines de milliers sur les tranchées. le combattant est un animal. Ce qu'on lui demande c'est d'être une bête, d'être d'une cruauté terrible à l'égard de ses ennemis. C'est tout le sujet du livre. Ce qui différencie l'animal de l'être humain c'est la fidélité. C'est toute l'histoire des guerres. La seule victoire, c'est aujourd'hui un siècle après, quand on a pu dépasser ça et faire alliance avec ses ennemis. On a dépassé notre part animale. Ce n'est pas un livre sur la guerre. C'est l'après-guerre. de la barbarie animale à la fraternité. »

Un roman court. Des relations humaines complexes mais décrites simplement. Un chien qui n'arrête pas d'aboyer. Un juge qui arrête de juger et met de l'ordre dans ses idées. Un héros qui n'en est plus un. Une nouvelle photographie de l'Histoire. Une histoire convaincante et réaliste. Une atmosphère très particulière. Une invitation à se remettre en question.

Peut se lire dès le collège à mon avis. L'auteur qualifie ce roman d'humaniste. Je ne peux que souscrire et conseiller cette lecture.
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Ce plaidoyer contre l'absurdité de la guerre et la bêtise humaine, est un petit condensé d'humanité et d'animalité, qui s'appose au coin de l'oeil comme un pansement.

1919, dans une petite ville du Berry écrasée par la chaleur de l'été :
-Un chien, Guillaume, hurle jour et nuit sans discontinuité.
-Son maitre Jacques Morlac, héros de guerre et décoré de la légion d'honneur est retenu prisonnier dans l'attente de son jugement. (Qu'a-t-il donc fait ?)
-Un juge militaire, Hugues Lantier du Grez, vient l'interroger avant de prononcer la sentence. (Il ne risque pas moins que la peine capitale!).
-Et une femme, Valentine, car il y a toujours une femme qui sommeille quelque part...

Un récit touchant, habilement construit et d'une redoutable efficacité ! L'écriture sobre et fluide sonne juste. Juste ce qu'il faut pour nous inciter à réfléchir sur la nature humaine et notre part d'humanité. L'évolution des personnages est également intéressante. Au fil des confidences, distillées par bride, les personnalités qui se révèlent ne sont pas forcement celles auxquelles on aurait pu s'attendre.

L'étendue des thèmes abordés ouvre sur une multiplicité de regards, sans pour autant se désunir. Guerre, barbarie, patriotisme, héroïsme, honneur, idéaux, sacrifice, malentendus, lendemains qui déchantent, orgueil, loyauté, fidélité, fraternité, amour (etc..) s'y côtoient sous des angles parfois trompeurs et en trompe-l'oeil. Pourtant, l'auteur ne peint pas, il trace une ébauche. Mais quelle ébauche! Il allume la mèche avec ingéniosité. Et c'est ce chien, Guillaume, qui en est le comburant, cet étonnant chien, décharné, couvert de cicatrices, si aveuglement dévoué à ce maitre qui semble ne lui accorder qu'un profond mépris (!)

Ce billet ne sera jamais qu'un regard vu à travers le trou d'une serrure. Je ne peux qu'encourager ceux et celles qui ne l'auraient pas encore lu à parcourir les autres billets - Ok, je sais, 264 quand même! - Mais il y en a de très convaincants et pertinents . Il y en a une multiplicité de regards ! Et un regard supplémentaire ne sera jamais de trop pour cette très belle lecture.

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critiques presse (7)
LActualite
21 juillet 2014
Jean-Christophe Rufin nous a habitués à des romans de très haut calibre, et son dernier n’est pas moins admirable.
Lire la critique sur le site : LActualite
LaPresse
05 mai 2014
Le centenaire du début de la Grande Guerre inspire les romanciers. En 2013, le Goncourt a été décerné à Au revoir, là-haut, fiction picaresque antimilitariste très réussie de Pierre Lemaitre.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Bibliobs
18 avril 2014
Tout le roman, huis clos superbe, se tient dans cet affrontement paradoxal auquel font écho les hypocrisies et les silences de l'après-guerre. Et les aboiements d'un chien fou. Comme disait Octave Mirbeau à propos du sien, l'exaspérant Dingo: «Ca me change des hommes.» Oui, enfin, pas tant que ça.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Lexpress
28 mars 2014
Jean-Christophe Rufin oppose deux hommes bouleversés par la lecture qui peut faire chavirer une existence, et par la guerre.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Culturebox
10 mars 2014
Le romancier Jean-Christophe Rufin célèbre à sa manière le centenaire de 14 avec son dernier roman, qui met en scène un paysan lettré, héros mais révolutionnaire, un chien, une enquête et un amour … Un roman court et fort, qui dénonce avec intelligence la brutalité de la guerre et explore les paradoxes du cœur humain.
Lire la critique sur le site : Culturebox
LeFigaro
07 mars 2014
Jean-Christophe Rufin explore les notions de fidélité, de loyauté et d'honneur dans ce roman sec comme l'été 1919 qu'il décrit. Il le fait sans effets, simplement, pour le plaisir de raconter une de ces nombreuses histoires qui émaillèrent l'après-guerre sans qu'on les consigne pour la postérité. Celle-ci aura eu son roman.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LesEchos
05 mars 2014
C’est un texte court, mais intense que nous livre l’académicien marcheur. Moins qu’un roman, plus qu’une nouvelle, « Le Collier rouge » est une de ces œuvres que les Américains, qui en sont friands, rangent au rayon des « novela ».
Lire la critique sur le site : LesEchos
Citations et extraits (276) Voir plus Ajouter une citation
Lantier observa la manière qu'avait ce vieux cabot de froncer les sourcils en inclinant légèrement la tête, d'ouvrir grand les yeux pour exprimer son contentement ou de les plisser en prenant l'air sournois pour interroger l'être humain auquel il avait affaire sur ses intentions et ses désirs. Ces mimiques, jointes à de petits mouvements expressifs du cou, lui permettaient de couvrir toute la palette des sentiments. Il montrait les siens mais, surtout, il répondait à ceux des autres. (p.64)
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Pendant ma permission, j'ai beaucoup lu. La guerre m'avait changé. Je n'imaginais pas que tout cela pouvait exister. Les obus, les peuples en uniforme, les combats où, en quelques minutes, des milliers de morts se retrouvent allongés en plein soleil. J'étais un petit paysan, vous comprenez ? Je ne savais rien. Même si je m'étais mis à lire avant la guerre, c'était des livres sans importance. Quand je suis revenu en permission, c'était autre chose : il fallait que je trouve des réponses. Je voulais voir ce que d'autres avaient pu comprendre de la guerre, de la société, de l'armée, du pouvoir, de l'argent, de toutes ces choses que je découvrais.
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- Salonique, reprit-il sans lever les yeux de son ouvrage, c'était un drôle d'endroit.
Il avait formé une cigarette dodue et il la pétrissait entre ses doigts noircis par les travaux manuels.
- Je n'ai jamais vu autant de gens différents. Des Français, des Anglais, des Italiens, des Grecs, des Serbes, des Sénégalais, des Annamites, des Arméniens, des Albanais, des Turcs.
- Mais c'était un général français qui commandait le corps expéditionnaire, non?
- Qui commandait! Il commandait quoi? Je vous le demande. Personne ne parlait la même langue. Personne ne savait ce qu'il devait faire ni où il devait aller.
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Il n'avait pas l'air d'un paysan, voilà. Il y a des êtres, comme ça, qui vivent hors de leur classe. C'est assez rassurant, vous ne trouvez pas ? On m'a beaucoup parlé de la lutte des classes. Toute mon enfance, mon père ne me parlait que de ça. J'ai accepté cette idée. C'est la réalité; on ne peut pas la refuser. mais quand il est mort et que je me suis retrouvée ici, à la campagne, je me suis dit que ce n'était pas suffisant. Il y a les êtres, aussi. Leur histoire peut les faire changer de classe, comme moi, par exemple. et puis, il y a ceux qui semblent vivre en dehors de tout cela, par eux-mêmes, en quelque sorte. (p.124-125)
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Le juge avait une longue habitude de ces présentations. Il égrenait les données d'état civil avec une expression navrée. Les différences de date et de lieu qui définissaient chaque individu étaient fondamentales: c'était à elles que chacun devait être ce qu'il était. Et, en même temps, elles étaient si dérisoires, ces différences, si minuscules, qu'elles révélaient, mieux qu'un matricule, à quel point les hommes se distinguent par peu de chose. (p.18)
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