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Citations sur Le tour du monde du roi Zibeline (110)

Il y a deux manières opposées et cependant comparables de punir un homme : le condamner à l'enfermement ou le jeter dans l'infini. J'avais jusque-là fait l'expérience des geôles et goûté de leur cruauté. J'avais crié dans des cachots et frappé des poings sur leurs murs. Il me semblait que j'avais éprouvé le pire. C'est que je n'avais pas connu la Sibérie.
En y entrant, on sent se tendre jour après jour puis se rompre le fil qu'on croyait solide et qui nous reliait à l'humanité. On ne vit pas seulement séparé de ce que l'on aime, comme dans une prison, on lui devient étranger.
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Délicieusement différents, et, par amour, indéfectiblement solidaires.
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Il ne m'avait pas emmenée avec lui pour faire de moi le compagnon de ses aventures. Il entendait me protéger et, ce faisant, me réduire au rôle passif d'une épouse aimante et soumise. Aimante, je l'étais, et oserai-je avouer que je le suis toujours ? Mais soumise, il n'en était pas question.
Rien ne servait d'en parler de manière abstraite. Et, de toute façon, il y a quelque contradiction à solliciter la liberté. Dès notre arrivée en France, il me faudrait tout simplement la prendre.
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A vrai dire, en approfondissant les réflexions que la découverte du monde avait fait naître en moi, je penchais pour un déisme anticlérical plus proche de celui de Voltaire que de Hume. J’avais eu maintes occasions de constater à quel point les dogmes et les croyances varient, servis par des prêtres qui, malgré les différences de leurs liturgies, contribuent tous à entraver la liberté des hommes et à faire naître entre eux des haines inutiles.

p. 207
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Nous naviguions aux basses voiles et le gréement consolidé ne menaçait plus de se briser davantage. Toute la compagnie se tenait debout, les femmes dans les hardes délavées qu'elles n'avaient pas quittées depuis la Sibérie ; les hommes torse nu, ruisselants de pluie tiède, le corps hâlé par des journées de soleil et le visage toujours tanné par l'air glacé des confins polaires. Aphanasie et moi, sur la dunette, enlacés et les larmes aux yeux, remerciant la Providence qui nous faisait le cadeau merveilleux d'un destin que nul sur cette terre n'avait jamais partagé.
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Je ne doutais pas qu’il y eût des degrés de civilisation et qu’il était de notre devoir de faire profiter de nos lumières des peuples qui végétaient encore à l’écart du progrès et de la science.

pp. 282-283
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Ils vécurent cet été de passion comme la dilapidation consciente d'un trésor qu'ils n'avaient reçu que pour le dépenser mais qui, une fois disparu, persisterait à jamais sous la forme de souvenirs merveilleux
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On devrait toujours se méfier des pays verts ; c’est qu’ils sont bien arrosés.
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"Ce qu'on ne peut empêcher, il faut le vouloir"
( de Machiavel, cité par Jean-Christophe Rufin )
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Et cette modeste stature, jointe à un sourire qui était en permanence accroché à ses lèvres, en révélant qu'il était sans défense et qu'un rien pouvait l'abattre, lui conférait un étrange pouvoir sur les individus tout en force. Il eut une place à part à proportion de l'autorité que donne à certains l'absolu renoncement à toute ambition, tandis que leurs pensées, elles, restent hors de portée des volontés extérieures.
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