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Critique de Wyoming


C'est avant tout de la très belle littérature de montagne, celle d'un grand écrivain qui a mis des années, dit-il lui-même, pour "gravir ce mur infranchissable", celui de "la rédaction d'un roman de montagne". Ensuite, viendront quelques nuances qui n'entament pas la qualité globale stylistique de ce roman d'amour et de montagne.

Un début vraiment alléchant avec l'escalade de l'aiguille de la République en compagnie, notamment, de l'arrière-petite-fille du "premier conquérant de ce sommet" et aussi d'un nommé Sylvain, que ses fans reconnaîtront sans coup férir.

Et puis, inattendue, une histoire d'amour, longue, douloureuse, qui par moments s'enlise quelque peu, surtout lorsqu'un guide de haute montagne se retrouve, le pauvre, perdu dans les couloirs du RER ou au pied d'autres sommets, ceux des tours de la Défense.

Heureusement, la montagne reste présente et les descriptions de ses orages, de ses crépuscules, des anneaux de la mer de Glace, de cette forêt d'aiguilles chamoniardes rachètent largement les errements parisiens.

Enfin, une apothéose, dans les Drus, où le mélodrame laisse la place au drame. Et ces dernières pages où l'héroïne des négociations économiques devient gardienne de refuge m'ont semblé les plus belles et font oublier quelques errements dans la jungle de la vie, ou plutôt de l'absence de vie, de l'entreprise, monstre économique servi par courtisans, maîtres et valets.

On peut ne pas goûter l'exercice auquel s'est livré Jean-Christophe Rufin dans cet assaut des flammes de pierres, mais on ne peut contester son talent littéraire capable de donner toute à sa force à ce qui est, finalement, un beau roman.
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