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Critique de fanfanouche24


Après des lectures graves, j'ai pris plaisir au dernier livre de J.C Rufin, dont j'apprécie toujours la plume et le parcours...
Ce livre reste une distraction, tout en offrant quelques vérités et observations caustiques sur les mondes des consulats et des ambassades...

J'ai eu dernièrement l'occasion d'écouter l'auteur parler de la création de
son nouveau personnage, un anti-héros, une sorte de luluberlu de Colombo, que les enquêtes criminelles passionnent bien plus que ses tâches de Consul- potiche...
Un personnage de J.C. Rufin a imaginé pour avoir la liberté de raconter
mille choses de son propre parcours, et de ses propres expériences ...

"Dupertuis aimait sincèrement l'Afrique et il entretenait de véritables amitiés avec ses collègues guinéens. On l'aurait beaucoup étonné en lui faisant remarquer qu'il parlait d'eux avec une condescendance qui n'était pas tout à fait sans évoquer la mentalité coloniale." (p. 38)

Un roman est à la fois distrayant, nous emportant sur les rives guinéennes...comme infiniment rempli de mélancolie, d'empathie... de la part de cet enquêteur original, Aurel, qui s'attache à cet homme mystérieux, assassiné sauvagement sur son bateau... Homme retraité, riche chef d'entreprise, qui a tout quitté, femme, maison et amis... pour un dessein inconnu... Aurel va creuser, enquêter ce crime incompréhensible,
et se battre contre l'injustice, et les conclusions trop rapides des institutions du lieu... pour la mort violente de cet homme...dont l'existence va se dévoiler progressivement à nous, lecteurs....

Une enquête criminelle qui ressemble plus à une quête existentielle et au recouvrement d'une dignité bafouée tant pour notre Luluberlu de Colombo , Aurel, que pour la victime assassinée, Jacques Mayères, au destin chahuté !

Un vrai suspens... en dépit d'un ressenti de quelques longueurs !!

Des personnages très attachants dont Aurel, notre Consul atypique, méprisé par ses collègues, à la dégaine indescriptible, un passé de pianiste de bar, une vie de célibataire pas très folichonne... qui prend de l'épaisseur au fil du récit..., nous devenant sympathique..., et même digne d'une véritable estime ...

- "Il n'y a pas besoin de mourir pour être un héros. "(p. 277)



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