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3,48

sur 1485 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Aurel est consul de France à Conakry. Il est pourtant ,né en Roumanie et a gardé les "R" roulés de son pays de naissance, tout comme une certaine mélancolie, une hypersensibilité qui mouille régulièrement ses yeux surtout en présence d'une femme, et qu'importe le temps qu'il fait, ce bonhomme pas très épais et pas très beau garde sur lui son long manteau boutonné. Bref, notre héros n'a pas fière allure et a du mal à s'imposer, même en étant consul.
Tout l'intérêt du roman est basé sur ce personnage à contre-courant qui élucide pourtant les crimes par la psychologie et une certaine ruse.
Rufin nous emmène au coeur de la diplomatie française en Afrique, milieu qu'il connait bien puisqu'il a lui-même été ambassadeur de France au Sénégal et en Gambie dans le passé. Aurel y mène une enquête parallèle lorsque le cadavre d'un ressortissant français est retrouvé pendu au mat de son bateau.
J'ai trouvé la lecture plaisante, mais sans beaucoup plus. le roman est court, et pourtant largement assez long pour que j'aie eu le temps de m'ennuyer un peu.
J'ai lu quelques-uns de ces romans, j'aime mais je ne suis pas non plus fan, ceci expliquant peut-être cela.

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La foule regardait le corps suspendu sur le sommet du mât, il s'agissait d'un Européen, un citoyen français, une longue plaie sanglante creusait son thorax. Une balle de gros calibre tirée à bout touchant. Il transportait beaucoup d'argent sur son bateau et le coffre fort a été forcé, on n'a trouvé dedans ni argent, ni objet de valeur. Sa compagne a été retrouvée nue, ligotée, elle dit qu'elle a été violée.

C'est le crime crapuleux par excellence. Mais pourquoi le meurtrier s'est donné la peine de hisser le corps en haut du mât. Les criminels ne sont pas des gens normaux, ils ont des idées saugrenues.

Aurel consul de France à Conakry, roumain de naissance, Français d'adoption, un roumain qui parle avec un accent terrible et que l'on a relégué dans un placard, il boit comme un cochon, aime jouer du piano. Avec ses habits improbables, il est la risée de tous. Dans une vie antérieure, Aurel avait voulu travailler pour la Police, mener des enquêtes c'était une vocation contrariée. Ce meurtre va lui permettre de réaliser son rêve.

L'auteur nous dresse le portrait d'un homme modeste, qui fait grandir la scierie familiale, qui travaille comme un chien, jamais de vacances, jamais de repos pour satisfaire sa femme qui veut des domestiques, des maisons, de l'argent. Son calvaire, c'est sa fille Cléo, son seul lien avec elle c'est une demande permanente d'argent pour alimenter sa consommation croissante de drogue. Elle est morte il y a deux ans d'une overdose. Alors un jour il quitte tout et part sur son bateau.

Ancien ambassadeur de France en Afrique, Rufin utilise son expérience pour nous plonger dans la guinée post colonial. La chaleur, les filles faciles à la recherche d' un mari fortuné, la misère, la corruption, le trafic de stupéfiants. Il choisit pour mener l'enquête un loser alcoolique, un antihéros entre Bérurier l'ami du commissaire San Antonio et l'inspecteur Colombo.

Même si on retrouve l'écriture légère et drôle de Rufin cette immersion dans le roman policier ne m'a pas totalement convaincu, sans aucun doute l'histoire et l'intrigue m'ont semblé un peu trop superficielles pour vraiment passionner les amateurs de polars.
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Avec "Rouge brésil" et "L'Abyssin" le Jean-Christophe Rufin "canal historique" m'avait bien embarqué.
Globalia, son incursion en SF, un peu moins, sans néanmoins démériter.

"Le suspendu de Conakry" jouissant d'une bonne cote sur Babelio, c'est donc naturellement que je me suis essayé à la veine "polar" de l'auteur.

Disons-le de suite, l'enquête est rondement menée mais ne restera pas dans les annales du genre.

Sans la négliger Rufin ne la développe que pour mettre en scène son anti-héros et c'est réussi car, si il intrigue dans un premiers temps, on s'y attache rapidement au fil des pages.
Le second pilier du livre c'est le décor, Conakry et l'appareil diplomatique français, un régal grinçant d'affectueuse ironie, directement issu de ses expériences professionnelles.

Sympathique, je reviendrai suivre les aventures d'Aurel le Consul.
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Fort de son incroyable (et totalement justifié) succès, Jean-Christophe Rufin se fait plaisir avec ce court polar et son personnage principal, le Consul (vice – ou adjoint, on ne sait pas au juste) : Aurel Timescu.
Certains bouderont cette incursion dans un genre aux codes bien établis, mais pas moi. Car il n'est pas possible que l'auteur n'ait pas rencontré, au cours de sa carrière diplomatique, un spécimen aussi burlesque, accoutré de façon si étrange, avec une sensibilité à fleur de peau aussi encombrante et une trajectoire de vie si invraisemblable. A moins qu'Aurel ne soit le résultat d'un collage aux multiples facettes.
Sans dévoiler aucun des ressorts de cette aventure brillamment résolue par le héros le plus méprisé de la littérature policière, je suggère de lire ce livre à deux niveaux. L'extérieur : la description réaliste et pleine de respect d'un pays africain et de ses habitants – ce n'est pas si fréquent – la vie repliée d'une ambassade bien éloignée des circuits du monde civilisé, les rivalités et mesquineries du personnel et la morgue du consul général, la touffeur palpable des régions équatoriales et la sueur des expatriés avachis sur leurs vérandas, qui vivent fort mal leur entre-soi oppressant. et se consolent à l'alcool.
Et en filigrane, la description d'un autre héros, venu jusqu'en ce coin perdu de la marina de Conakry, rencontrer un destin tragique.
Au milieu de tout ça, un être fragile, en complet décalage avec ses pairs, relégué dans un placard mais portant en lui une expérience rare et des dons artistiques évidents – y compris dans la façon baroque de se vêtir – et surtout, une capacité conceptuelle hors norme. Un lourd défaut cependant : une addiction pour le vin blanc … Rufin nous promet une trilogie ... à suivre donc !
Bref, un bouquin bref et dense, qui débouche sur une conclusion pleine de sensibilité. Pas de quoi me faire pleurer comme lors des dernières pages du « Collier rouge », mais presque !
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Grosse déception avec ce petit séjour à Conakry.

Une intrigue sans relief, malgré la curiosité de la situation. Des personnages en carton tirés par de vilains bouts de ficelle, un décor sans odeur ni couleur, et un enquêteur tellement minable qu'on a envie de ne jamais le rencontrer de nouveau. Même les losers ont une dignité, lui non. Il rase les murs, bafouille et poursuit les coupables en robe de chambre. Même pas drôle.

Ruffin à perdu sa fantaisie et son imagination vagabonde. Il nous ennuie avec son diplomate alcoolique et neurasthénique.
Encore un produit commercial qui ne tient pas ses promesses.
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Aurel Timescu, Consul de France en Guinée, relégué dans un placard par son supérieur, noie son ennui dans le vin blanc et la résolution du meurtre d'un plaisancier. Un roman policier plein de douceur de vivre, d'humour tendre et d'une folie légère à la suite d'un anti-héros émotif et solitaire. Sans avoir le souffle épique de ”Rouge Brésil”, une courte histoire charmante.
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Je me suis précipité sur ce livre de Ruffin ce n est pas le Ruffin du collier rouge
Un bon polar mais sans plus pas de fond historique auquel j'étais habituée
Ce livre est facile à lire un bon moment mais pas un coup de coeur Je l attendais trop est cce pour cela que je suis un peu déçue
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C'est le premier roman de Jean-Christophe Rufin que je lis ... et c'est une déception. Venant d'un académicien je m'attendais à un style, ou au minimum à une écriture mieux troussée. Alors je lis par-ci par-là que ce n'est pas son meilleur, que le genre policier se serait pour se distraire ; bon, admettons ! Mais il y a des romans policiers extrêmement bien écrits. De plus la photo de la couverture est très moche et elle casse l'imagination du lecteur quant au personnage principal. A la page 81 : Aurel, le héros-enquêteur du roman, une sorte de lieutenant Colombo sous les tropiques mâtiné d'un Hercule Poirot buveur de vin blanc, va prendre un comprimé pour le mal de tête ( ?!), moi quand je prends un cachet d'aspirine c'est contre le mal de tête ; voilà le genre de boulette qui me gêne un peu aux entournures (Et si ce n'est pas une boulette, alors nos académiciens sont en-dessous de tout). Sinon le scénario est un peu mince à mon goût, et les personnages sont trop caricaturaux. Certes, fort de son passé de diplomate, l'auteur nous fait un portrait de l'Afrique de l'Ouest postcoloniale plutôt convainquant ... mais néanmoins très superficiel. Décevant à tout point de vue donc, dommage, je retenterai éventuellement une autre lecture de cet auteur, c'était peut-être pas le bon moment. Allez, salut.
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Un roman policier court et bien drôle. On n'est pas dans le Agatha Christie car l'enquête et son dénouement m'ont semblés légères.
Peu de suspens et d'intrigues même si l'histoire est bien amenée. Ce roman est captivant par la personnalité du personnage principal. Notre enquêteur, qui est en fait le second Consul de France en Guinée est un anti-héros attachant. Il fait simplet, il ne paie pas de mine, le Consul Aurel, mais il est sacrément efficace et pertinent dans ce rôle.
J'ai noté qu'il aimait beaucoup le vin blanc ; son péché mignon qui l'aide à éclaircir les zones d'ombre de l'enquête...

Un peu déçu car je m''attendais à mieux dans la catégorie « Polar », d'autant qu'il y a eu pas mal de publicité/d'affiches autour de ce roman, mais ça reste un moment de lecture agréable.

Le Tome II « Les trois femmes du Consul » paraît semaine prochaine et c'est volontiers que je lirais la suite des énigmes d'Aurel le Consul.

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Livre lu dans le cadre du Club de Lecture du mois de juin. J'ai lu peu de livres de JC Ruffin. de mémoire ses premiers ouvrages lors de leur sortie : L'Abyssin et Rouge Brésil.

Honnêtement je me suis légèrement ennuyée au début du livre. J'ai commencé à m'y intéresser après l'arrivée de la soeur de la victime, Jocelyne Mayères. le personnage d'Aurel qui m'avait semblé jusqu'à ce passage plus ridicule qu'amusant s'est transformé au contact de la belle et intelligente Jocelyne. On oublie un peu son accoutrement, ses nombreuses bouteilles de vin blanc et on lui concède de l' intelligence, le sens de la dérision, de l'humour et un talent d'enquêteur !

Le passé diplomatique de l'auteur l'autorise sans aucun doute de caricaturer avec ironie le personnel du consulat et les membres de la colonie française.
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