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3,39

sur 851 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Aurel Timescu, d'origine roumaine, consul-adjoint à l'ambassade de France est depuis six mois en poste à Maputo, la capitale du Mozambique, en Afrique Australe.

Lors de son arrivée sur place, n'ayant pas eu d'autre choix, il avait dû vivre une quinzaine de jours à la résidence dos Camaroes, hôtel tenu par Béliot, un vieux blanc qui l'avait achetée pour presque rien juste après la décolonisation du Mozambique en 1975. Celui-ci cultivait la haine autour de lui et quasiment plus personne ne s'aventurait chez lui. Aussi, quand il est retrouvé noyé dans sa piscine, personne n'est surpris.
L'enquête va se diriger, semble-t-il arbitrairement vers l'une des trois femmes qui gravitaient autour de lui, celle d'origine française. N'oublions pas que notre diplomate Aurel, déjà à l'action dans le suspendu de Conakry qui se déroulait en Guinée, adore enquêter, notamment quand il pressent une injustice. Alors, bien que simple adjoint, il va tout faire pour tenter de découvrir la vérité.
J'ai retrouvé avec plaisir ce personnage héros ou plutôt anti-héros, si singulier, si décalé, si mal fagoté, marqué par son passé vécu sous Ceausescu mais tellement sympathique.
Jean-Christophe Rufin, de par son attachement à l'Afrique, crée une atmosphère et un climat très réalistes et très réussis. La corruption, les pressions, le passé historique du Mozambique expliquant la présence de multiples nationalités, l'écologie aussi qui a un rôle important, tous ces sujets abordés m'ont intéressée et l'humour manié avec subtilité par l'auteur m'a charmée.
Néanmoins, cette deuxième aventure m'a beaucoup moins séduite que la première. Il n'y avait sans doute plus l'effet surprise de découverte du personnage Aurel, auquel j'ai trouvé également moins d'épaisseur, cette fois-ci. L'intrigue m'a parue beaucoup plus légère et l'issue assez facile à deviner. Les autres personnages manquent aussi, à mon avis, de consistance.

Un agréable moment de détente toutefois, mais sans plus. Rien à voir, je dirais, avec les autres bouquins de Rufin, que j'adore !
Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Le travail dans les ambassades ne se résumerait donc pas à participer à des soirées guindées en smoking, à s'empiffrer de petits fours, à siffler le meilleur champagne et à flatter la beauté des jeunes épouses de vieux potentats locaux. Les pubs Ferrero qui ont participé à mon éducation étaient donc mensongères !
La principale activité d'Aurel Timescu est d'alléger sa charge consulaire. Un régime sec, mais arrosé de vin blanc frais pour supporter la chaleur. Affecté à Maputo, capitale du Mozambique, le diplomate fuit le travail et préserve jalousement son ennui.
Un ressortissant français flotte dans la piscine de son hôtel, sans matelas gonflable, sans cocktail, sans crème solaire. Il est un peu mort… et pas d'hydrocution. L'homme n'avait pas bonne réputation, son établissement était aussi fréquenté qu'une colonie de vacances au mois de novembre. Trois femmes ont partagé la vie de l'hôtelier et l'une d'entre elles concentre rapidement les soupçons.
L'encéphalogramme d'Aurel bipe à la perspective d'une enquête. Des alluvions de sa jeunesse réprimée en Roumanie à l'époque communiste suggèrent son allergie à l'injustice.
Aurel n'a pas de méthode. C'est un Sherlok désordonné, un réformé de l'approche scientifique, qui ne suit que les intuitions peuplant ses rêves alcoolisés.
Trop occupée à retrouver un stock d'ivoire évaporé, sa hiérarchie laisse Aurel « zéler » et mener son enquête.
L'affaire est plus sérieuse que le roman.
J'ai la sensation que les aventures de ce consul fictif sont des respirations dans l'oeuvre de Jean Christophe Rufin, des récréations entre deux histoires plus charpentées. J'ai ressenti le plaisir d'écriture de l'auteur et le lecteur est invité à partager ce moment de légèreté. C'est un peu comme s'il avait ouvert ses vieux albums photos de diplomate et troussé une petite intrigue sympathique en détournant quelques vieux souvenirs.
Je regrette seulement que l'histoire reste trop à la surface de ses personnages. On ne risque pas la noyade. Un peu d'épaisseur ne nuirait pas aux intrigues.
Ce deuxième opus est néanmoins aussi divertissant que le premier et je ne serai pas étonné que des producteurs transforment Aurel Timescu en héros de série TV du vendredi soir. Il en a le portrait- robot.
L'avantage avec Jean Christophe Rufin, c'est qu'il n'enferme pas le lecteur dans le biotope de ses introspections. Il nous offre toujours des décors exotiques, des héros décalés, des dialogues amusants. Ces livres ne sentent pas le renfermé et permettent toujours de s'évader dans des pays lointains sans avoir à mettre à jour ses vaccins. C'est pratique et j'ai peur des piqûres.
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C'est grâce à un concours organisé par les espaces culturels Leclerc ( que je remercie vivement au passage ) que j'ai eu le plaisir de lire la " suite " des aventures du Consul adjoint à l'ambassade de France , Aurel Timescu ...Ce diplomate plutôt original , placardisé pour son plus grand plaisir , se trouve à Maputo , la capitale du Mozambique , où il compte bien couler des jours heureux aux frais de la Nation . Hélas pour sa tranquillité , le patron de l'hôtel où il a séjourné quelques jours , est retrouvé mort , flottant dans la piscine . Brillant enquêteur , Aurel va se lancer à la recherche du coupable et s'intéresser de prés aux trois femmes qui gravitent autour de la victime , un homme au passé sulfureux .....
J'ai déjà eu l'occasion d'exprimer mon ressenti quant au " suspendu de Conakry " et ce roman est de la " même veine ".On ne se permettra tout de même pas de contester la qualité d'écriture de monsieur Rufin , c'est un bonheur d'apparente simplicité et d'efficacité, une écriture fluide , claire et précise.
L'intrigue est , elle aussi , bien menée , logique et tourne autour d'un nombre restreint de personnages qui semblent tous ou plutôt toutes , avoir de bonnes raisons de faire " passer le bonhomme de vie à trépas " , un bonhomme peu présent , évidemment , mais suffisamment tout de même pour focaliser toutes les inimitiés sur sa personne .Un mort peu regretté , en somme.
Personnellement , j'ai ressenti une certaine lenteur dans les propos , des lieux peu variés qui entraînent un certain "ronron "parfois ennuyeux . C'est bien construit , certes , mais sans dynamisme .
Quant au personnage d'Aurel , bien entendu , on le connaît depuis le premier opus et , si ses qualités d'enquêteur restent intactes , on ne découvre rien ou pas grand chose de plus de ce qui a été révélé précédemment.
Jean- Christophe Rufin a écrit des romans forts , plébiscités par un public qui attend toujours ses écrits avec impatience .Avec Aurel , on est très loin du " Collier rouge ou d'Immortelle randonnée " , c'est un sympathique divertissement , un bon moment de lecture mais je ne suis pas certain que ce soit vraiment ce qu'attendent les lecteurs de ce formidable auteur . Ce n'est là, évidemment , que mon modeste avis . Je suis heureux , franchement , d'avoir rencontré Aurel , oui , mais je ne suis pas certain de vouloir le suivre dans ses éventuelles nouvelles aventures .Rufin , par contre , oui , il est et reste " dans le fichier " , comme on dit .
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Jean-Christophe Rufin a le don de nous faire voyager en compagnie d'Aurel, le consul adjoint, dans une Afrique qui n'est ni touristique, ni marquée par les guerres ou les catastrophes naturelles. Après la Guinée Conakry pour le tome 1, Les trois femmes du Consul nous emmène à la suite d'Aurel Timescu à Maputo, la capitale du Mozambique. Aurel, qui essaie toujours d'en faire le moins possible, est cette fois tombé sur un Consul jeune et très optimiste, qui ne se laisse pas rebuter par les catastrophes semées par son adjoint. Lorsqu'un des rares Français installé de longue date à Maputo est retrouvé mort dans la piscine de son hôtel et que son ex-épouse française est accusée du meurtre, Aurel se sent prêt à mener l'enquête pour l'innocenter. Mais il devra aussi décourager le Consul qui veut s'en mêler et ainsi obtenir un poste plus prestigieux.
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Le suspendu de Conakry ne m'avait pas totalement convaincu. Rufin s'essayait gentiment au roman policier, avec facilité, et en utilisant ses souvenirs de diplomate en Afrique. Les trois femmes du Consul suit cette voie. Mais bizarrement, j'ai trouvé ce deuxième épisode plus réussi.
L'enquête menée par le consul-adjoint Aurel Timescu est toujours aussi peu développée. La situation au Mozambique, où se déroule l'action, est juste évoquée par bribes. Celle des expatriés européens claquemurés dans leurs fantasmes coloniaux l'est un peu plus. Mais surtout ce qui fait le sel de ce roman, c'est la personnalité d'Aurel Timescu. Rufin centre plus son livre autour de la figure un peu lunaire de ce fonctionnaire, qui est un stratège dans l'art de fuir le travail et de décourager tout chef de service à lui en donner. Toujours vêtu comme s'il était à Bucarest, même dans la moiteur de Maputo, il a fait de son domicile son antre : fenêtres cloîtrées, meubles brinquebalants, désordre délibéré, et un vieux piano qui lui permet de revisiter ses classiques. Un goût de la musique qui ne le quitte pas, même hors de chez lui, car il est alors capable de pianoter une partition sur une simple table pour le simple plaisir d'en trouver l'écho dans sa tête.
Il s'accommode mal de son jeune chef de section qui veut le voir progresser, jusqu'au où jour un vieux résident français est retrouvé mort noyé dans la piscine de son hôtel. le vieil homme a été tué. Il était peu apprécié et sa situation personnelle était des plus complexe : une ex-épouse française, présente sur les lieux et que la police embastille illico, une épouse mozambicaine, fille de chef local et amante de l'ex-chef de la police, et une toute jeune amante, qui attend de lui un enfant. Aurel fonce à la prison proposer le soutien diplomatique de la France à l'ancienne épouse, qui lui paraît innocente. de là démarre une intrigue, qui finalement n'est pas franchement importante, Rufin en expédiant sa résolution en un simple chapitre final.
L'ensemble est rythmé par les facéties d'Aurel, ses pensées peu orthodoxes, et la grande qualité d'écriture de Rufin. le roman est court et se lit avec plaisir à grande vitesse. Agréable tout cela...
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À Maputo, capitale du Mozambique, le vieux Béliot est trouvé noyé dans sa piscine. Sa première épouse, Françoise est arrêtée.
Aurel propose à son supérieur de rendre visite à la Française en prison. Mortereau est ravi, enfin, son subordonné semble s'intéresser à quelque chose.
Il ignore qu'Aurel n'aime rien tant que les enquêtes policières, qu'il préfère effectuer en solitaire.
J'ai regretté de ne pas en apprendre plus sur le Mozambique. Mais c'est un roman policier léger comme tout qui se lit facilement et rapidement.


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Aurel le consul: avec tout le respect que je lui dois, je n'aimerais peut-être pas travailler avec Monsieur le Consul. Mais lire ses aventures, me balader discrètement dans son sillage, l'écouter jouer du piano, voyager au Mozambique, même m'ennuyer au consulat de Maputo, quel plaisir! une enquête , mais surtout un roman, une histoire, des personnages, des paysages, plus vrais que nature, et le talent d'un écrivain pour vous embarquer avant même que vous n'ayez conscience d'avoir lu dix pages: un régal!
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Une nouvelle découverte, j'en aurai fait beaucoup durant cette année 2019 en m'ouvrant à d'autres auteurs ainsi qu'à de nouveaux styles. Jean-Christophe Rufin semble être un auteur prolifique dont on parle beaucoup, je le rencontre par pages interposées grâce à Aurel Timescu ce consul adjoint à l'ambassade de France au Mozambique. C'est un étrange personnage que cet Aurel, ce n'est pas la première fois que Jean-Christophe Rufin met en scène cet énergumène, je débarque donc un peu mais je n'ai pas rencontré de problème particulier à suivre cette nouvelle aventure. Je ne parviens juste pas à savoir qui est au fond Aurel Timescu, ce flou concernant sa personnalité est-il voulu?
Lien : https://livresque78.wordpres..
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L'année dernière nous avions fait connaissance avec le héros récurrent créé par Jean-Christophe Rufin à l'occasion du premier épisode de ses aventures, le suspendu de Conackry. Et c'est un vrai plaisir de retrouver Aurel Timescu, Consul de France, dans son nouveau poste. Après la Guinée, direction le Mozambique et sa capitale, Maputo. de toute façon, Aurel n'est pas tout à fait maître de ses affectations. Dans les milieux de la diplomatie, on essaye d'éviter de se voir attribuer ce collaborateur précédé d'une désastreuse réputation d'inefficacité. Il faut dire qu'Aurel fait de son mieux pour l'entretenir en prenant bien soin de ne surtout pas s'impliquer dans son travail. Un petit côté Bartleby, sans aucun doute. A Maputo, le jeune Consul général était encore trop novice pour avoir entendu parler d'Aurel et les ressources humaines en ont profité pour le nommer, ni vu ni connu. Comme d'habitude, une seule chose est capable de transformer cet agent de mauvaise volonté en un redoutable limier : une enquête policière.

Pour Aurel, la mort suspecte d'un ressortissant français est donc synonyme de grande excitation. Pour autant, la représentation consulaire n'est pas non plus censée élucider des meurtres alors il faut faire preuve de finesse et d'intelligence pour naviguer entre les forces de police et la justice locale. Cette fois, le propriétaire d'une résidence hôtelière, le vieux Béliot est retrouvé mort dans sa piscine et son ex-femme, Françoise est rapidement soupçonnée (des histoires d'argent, forcément) et emprisonnée. Chargé de l'assister, Aurel, pas indifférent au charme de la dame en détresse est rapidement convaincu de son innocence et se fait un devoir de comprendre ce qui s'est réellement passé. Avec des méthodes très personnelles, une acuité renforcée par sa consommation de Tokay bien frais et une connaissance de la complexité des relations humaines nourrie à l'aune des geôles communistes de la Roumanie de Ceausescu, son pays d'origine. Tout ce qui fait de ce personnage singulier un anti-héros de plus en plus attachant.

Pour Jean-Christophe Rufin, c'est une fois encore l'occasion de poursuivre l'exploration des méandres de la géopolitique et de la diplomatie sur le territoire africain. Sa connaissance du terrain explique sans doute que le climat soit si facilement perceptible grâce à quelques personnages bien campés et surtout à l'absence de caricature. Qui n'exclut pas l'humour. L'enquête menée par Aurel va le confronter aux classiques problèmes de corruption, de pressions et de cohabitation des différentes nationalités. Pour le lecteur, c'est aussi l'opportunité de revisiter quelques faits historiques qui peuvent expliquer les situations actuelles, et de découvrir quelques aspects culturels du pays. Mais cette fois, le drame écologique est au coeur des investigations et donne une tout autre dimension à l'histoire.

Je disais après le premier volume que c'était le personnage d'Aurel qui emportait le morceau et je ne peux que confirmer après cette deuxième aventure. Sa singularité, son désespoir teinté d'élégance, son regard décalé, son comportement à contre-courant, le poids de son vécu et de ses origines, tout ceci contribue au charme de cette série portée par son humaniste créateur. Vraiment curieuse de savoir quel sera le prochain poste d'Aurel Timescu...
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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merci à Lilie57 de ne pas nous raconter le détail de l'histoire : qui a tué cet homme au caractère difficile, malhonnête, qui ne respecte pas du tout les Africains ni les animaux ? Qui a contourné la justice pour continuer à massacrer des milliers d'admirables éléphants pour prendre l'ivoire qui ne sert strictement à rien ? haletante mais parfois ralentie cette histoire ...
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