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Critique de Takalirsa


Les quatre accords toltèques pour être heureux relèvent avant tout du bon sens. Faire attention à ses paroles qui, telles « une lame à double tranchant, peut créer les rêves les plus beaux ou tout détruire autour de vous ». « Assumer la responsabilité de vos actions », sans juger ni critiquer. Ne pas écouter les médisances, devenues « la principale forme de communication de la société humaine ». Ne pas « faire de suppositions quant aux raisons d'agir d'autrui, nous les interprétons de travers et nous finissons par créer tout un drame pour rien du tout ». « Toujours faire de son mieux ». Bref « faire bon usage de votre énergie », c'est-à-dire « l'utiliser dans le sens de la vérité et de l'amour de vous-même ».

Plusieurs éléments rejoignent d'ailleurs les théories développées dans « Écoute ton corps » par Lise Bourbeau (la spécialiste canadienne du développement personnel) qui encourage elle aussi à accepter qui l'on est et ce que l'on fait sans culpabilité ni jugement de soi, en précisant bien que l'on n'est « jamais responsable des actions d'autrui, seulement de vous-mêmes », et que « l'amour véritable consiste à accepter les autres sans chercher à les changer ». Or on a tendance « à créer une fausse image de soi » - ce que Bourbeau appelle des « masques » - « à jouer des rôles juste pour faire plaisir aux autres, juste pour paraître assez bien à leurs yeux »...

Il n'est pas simple effectivement de « remettre en question ses propres croyances », inculquées depuis l'enfance... « Nous sommes si bien dressés que nous devenons nos propres dresseurs » ! Si l'essentiel est d'agir « pour le seul plaisir que vous y trouvez », de « retrouver la liberté d'être nous-mêmes, d'exprimer ce que nous sommes », sans « peur du futur ni honte du passé », il paraît compliqué également d'évoluer « tel un enfant dont la tendance naturelle est de jouir de la vie, de jouer, d'explorer, d'être heureux, d'aimer »... Mais ce qui m'a le plus gêné, c'est tout le vocabulaire religieux dont use l'auteur, pour qui la vie est « un enfer » tant que l'on n'a pas brisé les contraintes qui nous enchaînent et pour qui le respect des accords toltèques s'apparente au « paradis » (non, il n'y a pas d'entre-deux)... Sans parler de « l'ange de la mort » qu'il faut oser affronter pour saisir le caractère précieux de l'existence... La dernière partie est une sorte de délire autour de l'âme de guerrier que l'on est sensé développer afin d'acquérir la discipline nécessaire au contrôle de soi. le livre se conclut sur une prière à la gloire du « Créateur de l'Univers » afin de partager « une puissante communion d'amour »... Bref, je ne suis pas près de devenir « un Maître de la Transformation » !

Malgré tout je garde à l'esprit quelques grands principes sur lesquels travailler à titre personnel : « Je n'aurai plus peur de ce que les autres pensent de moi », « d'être jugé par autrui » et donc « je n'adapterai plus mon comportement en fonction de ce que les autres peuvent penser ». Ainsi je pourrai m'imaginer « vivre sans avoir peur de prendre des risques et d'explorer la vie. Je n'aurai plus peur de perdre quoi que ce soit. » !
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