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Citations sur Requiem des ombres (22)

Ses conseils se résumaient en une prodigieuse formule : exécuter un strip-tease de l’âme. Ne jamais se mentir ni tromper son lectorat. Ecrire vrai. Ecrire viscéral. Murmurer la vie et hurler la mort. Saigner sur la feuille et se noyer dans l’encre.
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On dit souvent que l’être humain s’adapte à tous les changements, quels qu’ils soient. J’ai appris à mes dépends que la réalité est parfois bien différente. On s’accroche à ce que l’on peut, à ce qu’il nous reste, pour ne pas perdre pied. On se dit que le temps pansera les plaies immondes, même si l’on sait qu’au fond, une fois seul et égaré dans la pénombre, plus rien ne sera jamais pareil.
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Je ne t'apprends rien en te confiant que c'est parfois un choix de vie. Un acte lâche, certes, mais profondément humain. Chacun cohabite avec ses démons. J'ai appris à regarder les miens en face et à les tutoyer. On s'entend bien, finalement.
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La brume est dense, poisseuse. Si palpable que je parviens à la sentir au bout de mes doigts engourdis. Elle m’enveloppe de ses bras monstrueux. M’empêche tout mouvement. Me garrotte et me rend aveugle. Un mur de vapeur froide me maintient hors du temps. Masse imperceptible où il est vain de me débattre. J’éprouve de la peur. Ainsi que cette folie contagieuse, en embuscade. Elle se faufile comme une mélodie exaspérante qui fredonne encore et encore. […]
Alors, la réalité me revient telle une gifle.
Ici, plus rien ne m’attend, sinon le vide.
Et ces cris, qui hantent mon esprit. Ces hurlements lointains, pourtant si proches. […]
Le silence m’entoure et tout paraît soudain sans vie.
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L'angoisse se profilait et je n'arrivais pas à la contrer. Je me retrouvais bien démuni face à ce qui m'attendait. Je considérai une nouvelle fois l’objet létal, puis la bouteille vie au pied du lit : du vin bas de gamme. D'un côté la bouteille et de l'autre, le flingue. Le flingue et la bouteille. Qu'importe mon choix, les deux me mèneraient tôt ou tard à une fin identique. L'alcool prendrait seulement plus de temps. Il était clair qu'aucune autre route ne m'avait jamais été proposée. Tout m'avait conduit à ce moment. Dans ce meublé. Avec ce flingue et ce mauvais vin. Chacun de mes choix, depuis l'enfance, convergeait vers cette bouteille. Et par l'intermédiaire de ma mauvaise étoile, le flingue avait rappliqué. Je me trouvais au bord du précipice. Mais je sauterais, quitte à me briser les os, me retrouver désarticulé, en sang et en larmes, sans personne pour me remonter.
Oui, je sauterais. Et je traînerais moi-même les coupables jusque dans leur tombe.
Les yeux cos, je me perdis dans les souvenirs de la nuit précédente.
— Les fenêtres côté château sauvent parfois les chats errants... laissez-en donc une entrouverte... on ne sait jamais...
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Le destin.
Le destin décide de tout.
Toujours.
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Aujourd’hui, je ne voulais plus reculer. Mes idées noires avaient pollué ma vie durant bien trop longtemps. L’heure était venue de me délivrer de cette gangue de néant qui m’asphyxiait, comme une main de géant serrée sur mes os et dans laquelle j’étouffais.
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Dieu ?
Il n’existe pas ! fulminai-je. Ou au mieux, c’est un incapable ! Sinon, il ne laisserai jamais des enfants sauter sur des mines en Afrique ou d’autres se faire embarquer à travers le monde dans des trafics d’êtres humains ! Dieu, c’est une idée inscrite dans les chairs, une information involontairement transmise par le génome humain, comme un legs absurde et sans fondement basé uniquement sur l’espoir, l’ignorance et la solitude ! Vous me parlez de Dieu comme s'il s’était présenté à vous un bon matin ! Moi, il ne m’a jamais aidé ! Pas même regardé !
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La période qui a suivi “l’absence” de Virgile reste un moment étrange. Je vivais avec le sentiment d’être de trop, comme si disparaître avec lui était mon seul espoir de sortir du tunnel.
Et s’il était mort, je l’étais aussi. Car je ne vivais plus vraiment. Je ne ressentais plus aucune émotion, plus aucune sensation. Tel un zombie errant au milieu d’inconnus qui me parlaient et cherchaient à me tirer à eux… ces êtres étranges qui ne ressemblaient plus à rien.
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Iris ôta manteau et chapeau, les suspendit à une branche et demeura sans bouger quelques secondes. Elle était habillée comme la veille : longue robe blanche et étincelante, ondulant sur son corps et dissimulant ses pieds. Ses cheveux étaient parfaitement lissés. Iris s'écarta et s’approcha du bord du lac, face à moi, les mains toujours dissimulées dans des gants blancs. Elle semblait observer quelque chose au fond de l’eau. Le ciel gris sombre se reflétait dans le lac, tandis que son corps, d’un blanc éblouissant, contrastait au milieu de ces eaux limpide, ses ombres tranquilles qui ne semblaient nullement l’impressionner.
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