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Citations sur Le jeu de l'ange (422)

Le vieux libraire m'avait toujours répété que les livres avaient une âme, l'âme de celui qui les avait écrits et de ceux qui les avaient lus et avaient rêvé avec eux.
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L'incompétent se présente toujours comme expert, le cruel comme pitoyable, le pécheur comme dévot, l'usurier comme bienfaiteur, l'arrogant comme humble, le vulgaire comme distingué et l'abruti comme intellectuel.
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" Je ne peux pas mourir encore, docteur. Pas tout de suite. J'ai des choses à faire. Après, j'aurai toute la vie pour mourir."
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- Savez-vous quel est l'avantage des cœurs brisés ? demanda la bibliothécaire.
J'exprimai mon ignorance.
- C'est qu'il ne peuvent véritablement se briser qu'une fois. Les suivantes ne sont que des égratignures.
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"Le temps guérit tout, pensai-je, sauf la vérité."
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Un écrivain n'oublie jamais le moment où, pour la première fois, il a accepté un peu d'argent ou quelques éloges en échange d'une histoire. Il n'oublie jamais la première fois où il a senti dans ses veines le doux poison de la vanité et cru que si personne ne découvrait son absence de talent, son rêve de littérature pourrait lui procurer un toit sur la tête, un vrai repas chaque soir et ce qu'il désirait le plus au monde : son nom imprimé sur un misérable bout de papier qui, il en est sûr vivra plus longtemps que lui. Un écrivain est condamné à se souvenir de ce moment, parce que, dès lors, il est perdu : son âme a un prix.
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Un écrivain n'oublie jamais le moment où, pour la première fois, il a accepté un peu d'argent ou quelques éloges en échange d'une histoire. Il n'oublie jamais la première fois où il a senti dans ses veines le doux poison de la vanité et cru que si personne ne découvrait son absence de talent, son rêve de littérature pourrait lui procurer un toit sur la tête, un vrai repas chaque soir et ce qu'il désirait le plus au monde : son nom imprimé sur un misérable bout de papier qui, il en était sûr, vivra plus longtemps que lui. Un écrivain est condamné à se souvenir de ce moment parce que, dès lors, il est perdu : son âme a un prix.
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"Il arrive que même les pires nouvelles soient un soulagement quand elles sont seulement une confirmation de ce que l'on pressentait sans vouloir le savoir."
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J'allais écrire l'histoire dont Cristina n'avait jamais pu se souvenir, celle qui l'avait menée, enfant, à marcher au-dessus de ces eaux luisantes en tenant la main d'un inconnu. J'écrirais l'histoire de ce souvenir qui n'avait jamais existé, la mémoire d'une vie volée. Les images et la lumière qui se dessinaient entre les phrases me ramenèrent à cette vieille Barcelone de ténèbres qui nous avait engendrés tous les deux. Je travaillai jusqu'à ce que le soleil se couche, qu'il ne reste plus une goutte de café dans le thermos et que mes yeux et mes mains me fassent mal. Je laissai tomber mon stylo et enlevai les feuilles de la table. Quand le concierge frappa à la porte pour me demander si j'allais descendre diner, je ne l'entendis pas. Je dormais profondément et, pour une fois, je rêvais en croyant que les mots, y compris les miens, avaient le pouvoir de guérir.
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L'immeuble, faute d'autres termes pour le désigner, paraissait être issu du croisement entre une gigantesque horloge à carillon et un navire pirate, affublé de fenêtres grandioses et de mansardes vertes dans le toit. Partout ailleurs sur cette terre, cette construction de style baroque et byzantin eût été proclamé l'une des sept merveilles du monde ou le produit diabolique de l'imagination d'un artiste dément possédé par les esprits de l'au-delà. A Barcelone, dans le quartier de l'Ensanche, où des spécimens similaires poussaient de tous côtés comme le trèfle après la pluie, c'était à peine si elle provoquait un haussement de sourcils.
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