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3,8

sur 2824 notes
Il y a deux semaines je vous ai fait part de ma première rencontre avec Carlos Ruiz Zafon. Auteur de la trilogie « Le Cimetière des Livres Oubliés », il m'était apparu, à travers le premier tome de cette trilogie L'Ombre du vent, comme un véritable virtuose de l'écriture.
Je me suis donc empressée de lire le second tome, ne voulant surtout pas rompre avec un quelconque autre livre ces instants de délectation dans lesquels m'avaient plongée les mots de cet auteur espagnol au talent indéniable.


Le Jeu de l'Ange n'est pas véritablement la suite de l'Ombre du vent en ce sens que l'histoire se déroule une vingtaine d'années avant celle de L'Ombre du vent. On y retrouve la librairie Sempere avec joie et on en apprend d'ailleurs plus sur la mère de Daniel, le héros de l'Ombre du vent.
Mais l'essentiel du roman ne se situe pas là.
C'est dans la maison de la tour où vient d'emménager David Martin, un jeune écrivain, que se déroulera l'intrigue de cette nouvelle histoire.
Une intrigue foisonnante qui n'hésite pas à jouer avec les nerfs du lecteur et avec sa sensibilité. Et cette partition-là, croyez-moi, c'est loin d'être la mélodie du bonheur ! L'histoire est lugubre à souhait et parsemée de cadavres !
Si Carlos Ruiz Zafon n'a pas son pareil pour nous plonger dans une atmosphère pesante et angoissante, il a également d'autres cordes à son arc et sait habilement jouer avec celle (la sensible) de ses lecteurs. Rien ne nous sera épargné. Ça et là, il glisse des références littéraires, de Dickens à Charlotte Brontë en passant par Balzac. le suspense habilement ménagé ravira également les amateurs de polars. Même les indéfectibles « fleur bleue » (dont je suis) trouveront leur bonheur en suivant les amours tourmentées du héros. Y trouveront également leur compte les aficionados du fantastique, c'est vous dire ! Et touche finale : le lecteur se surprendra à sourire de l'humour grinçant du héros !


Peut-être trouvez-vous le ton de cette critique un poil sarcastique et moins enthousiasmante que celle que j'avais faite de l'Ombre du vent... Il faut dire aussi que ce deuxième roman fut moins enchanteur pour moi. J'ai eu beaucoup plus de mal à m'attacher au héros de l'histoire, que j'ai trouvé désabusé et d'une froideur antipathique, et par conséquent, j'ai eu moins de coeur à suivre ses multiples déconvenues.
Le début me paraissait prometteur puis j'avoue m'être un peu perdue dans le dédale des sombres pages qui ont suivi. Je me suis raccrochée vainement au personnage d'Isabella, personnage pétillant qui apporte le côté à la fois tendre, léger mais aussi émouvant de l'histoire.


Au final, je pourrais dire que ce fut une lecture en demi-teinte. Je continuerai cependant à lire Carlos Ruiz Zafon, car il m'impressionne beaucoup par son style d'écriture foisonnant !
D'ailleurs, j'ai sur ma table de chevet le troisième volet de la trilogie et je ne suis pas contre m'immerger une nouvelle fois dans « Le Cimetière des livres oubliés » . Qui sait si cette fois-ci je n'y ferai pas la rencontre avec un de ces livres inattendus et inoubliables ?
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Dès les premiers mots, on le sent ! On sent qu'une malédiction souffle sur ce pauvre gosse.
Un gosse pourtant courageux, tenace, qui préfère subir les coups de son ivrogne de père plutôt que de lui livrer son unique trésor : Les Grandes Espérances de Dickens. Un vieux livre aux pages jaunies et racornies qui le suivra tout au long de sa vie entre ses mains ou dans son coeur…
Après tant d'épreuves endurées et d'erreurs commises, il comprendra un peu tard que les Grandes Espérances non accomplies tuent à petit feu. Devenu écrivain, il deviendra vaniteux comme un paon ; il vendra son âme pour un plat de lentilles ; il passera son temps à courir après l'unique amour de sa vie, ce genre d'amour qui transcende et fait soulever des montagnes ; nuit et jour, il écrira comme un fou, comme un damné, au point de ne plus faire la différence entre fiction et réalité.
Carlos Ruiz Zafon ! Votre Barcelone, cette vielle sorcière au charme troublant et vénéneux, est crépusculaire. Les hommes que vous côtoyez perdent souvent leur chemin dans la vie. Ils sont fatigués et s'égarent d'espérances en abandons. Les fantômes qui vous hantent errent d'ombres en ombres, de maisons en ruine en cimetières gothiques, sans jamais trouver le repos. Et vos femmes sont si belles, si fortes. Elles sont irrésistibles et insaisissables…
C'est le coeur serré, un sourire triste et doux aux lèvres que l'on navigue dans l'univers de rêves et de pages de Carlos Ruiz Zafon. On revient toujours un peu changé d'un si long voyage…
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De Carlos Ruiz Zafon, je connaissais le prince de la brume que j'avais plutôt bien apprécié mais le jeu de l'ange a été pour moi un vrai coup de coeur. le seul hic c'est que pendant ma lecture en lisant la page wiki de l'auteur je me suis rendue compte que ce roman était en fait le deuxième tome d'une saga et évidemment je n'ai pas lu le premier! ça c'est tout moi! Enfin je suis rassurée, je n'ai pas eu l'impression qu'il me manquait des éléments et j'ai bien compris l'intrigue...
J'ai été enchanté de voyager dans le Barcelone des années 1920, cette ville que j'ai visité il y a dix ans maintenant et qui m'avait beaucoup plu. La lecture du jeu de l'ange m'a donné envie d'y retourner et de quitter les lieux touristiques pour aller découvrir les lieux un peu plus secret.
Difficile aussi de définir le genre du roman car l'auteur les mélange tous : de l'amour, du mystère, une enquête policière et une petite pointe de fantastique se côtoient au fil des pages et c'est un régal!
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En fait je me suis rendue compte que j'avais lu ce tome deux il y a bien longtemps et que j'avais ignoré qu'il faisait partie d'une quadrilogie. Je viens de réparer mes erreurs.

Ce roman est tel que dans mes souvenirs, étrange et dérangeant.
Il est bien différent du premier tome, car moins addictif pour moi, mais il est essentiel pour une bonne compréhension des quatres tomes...on peut les lire de façon complètement indépendante , mais malgré tout ils sont complémentaires.

il faut dire que l'auteur a une imagination fertile et qu'il arrive a intéressé son lecteur dès les premières pages. Et c'est sans compter pour les amoureux des livres aux tonnes de référence faites a des auteurs connus et bien souvent aimés.

J'ai apprévcié m'immerger dans le monde de Carlos Ruiz Zafon, a tel point que j'ai lu les 4 tomes les uns derrière les autres , sans me laisser le temps de me poser. Son univers est tellement travaillé et il ne laisse certainement pas le lecteur sortir indemne de ses romans.
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Ça y est, j'ai enfin lu (et réparé mon oubli au passage) le deuxième volet de la saga du "Cimetière des livres oubliés". Une fois encore, Carlos Ruiz Zafon nous fait voyager, à la fois à travers les frontières, le temps mais aussi au-delà de tout ce que nous croyons avec certitude.
Un roman captivant, mi-fantastique, mi-religieux qui nous envoie au début de ce XXe siècle dans la profonde Espagne sur les traces de David Martin, un jeune auteur de romans, qui a vu son père assassiné sous ses yeux alors qu'il n'était qu'un petit garçon et qui a, depuis, vécu sous la protection d'un homme, lui aussi écrivain et extrêmement riche de par sa famille de surcroît, Don Pedro Vidal.

La véritable intrigue débute lorsque David se voit confier une mission assez hors du commun et très bien rémunérée de la part d'un éditeur de Paris, un certain Andreas Corelli : celle d'écrire un livre qui serait bien plus qu'un roman mais une religion, ou une nouvelle doctrine si vous préférerez, à lui tout seul.
En acceptant ce contrat, David ne sait pas encore dans quelle aventure il s'embarque et il ne l'apprendra qu'au fil des pages...pages qui peuvent faire tellement de bien mais parfois s'avérer extrêmement dangereuses !
Si un livre peut parfois sauver des vies, il peut aussi en reprendre ! 666...le nombre de pages, cela ne vous rappelle rien ? Telle est en quelque sorte la morale que le lecteur peut tirer de cet ouvrage, fidèle à Carlos Ruiz Zafon à savoir très bien écrit et à l'intrigue passionnante et envoûtante !
J'allais presque oublier que nous retrouvons dans ce livre, bien évidemment, le propriétaire de la librairie Sempere & Fils et que nous en apprenons un plus sur la mère du héros que le lecteur retrouve dans "Le prisonnier du ciel". A lire !
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Cher Carlos Ruiz Zafon,
J'ai lu l'Ombre du vent à une période où ma vie prenait l'eau de tous les côtés, et cette lecture a été une bouée salvatrice dans mon existence.
J'ai découvert ton univers, le Cycle du cimetière des livres oubliés et je me suis jetée dessus comme un exutoire qui me permettait de m'évader pendant des heures et me téléporter dans la trépidante Barcelone qui tu aimais tant.
Ton rythme implacable, ta capacité d'évocation et ton érudition teintée de gothique, avec de merveilleuses embardées fantastiques, m'ont séduite à l'obsession.

Après ton décès j'ai conservé pendant des années, précieusement, presque religieusement, le seul roman qui me restait à découvrir, le jeu de l'ange, car je voulais te rendre un humble hommage en le lisant en version originale.
Je suis partie un mois à Barcelone pour remettre à jour mon espagnol et je viens d'achever, en prenant tout mon temps, les dernières pages de ton héritage exceptionnel à la littérature.

Telles des berceuses enchanteresses, tu as le don de me plonger dans un état de rêve éveillé qui rend fascinant ton univers.
Sans surprise et avec l'émotion de la dernière rencontre, j'ai plongé tête la première dans cette magnifique histoire sur les agonies de l'écrivain et le pouvoir de transformation des livres.

Je te remercie, Carlos Ruiz Zafon d'avoir tenu la promesse de chaleureuses retrouvailles avec des personnages qui nous sont devenus familiers à chaque nouveau roman.
Chacun de tes livres m'a procuré le même émerveillement.
Celui de la magnificence d'une langue en lame de fond, qui sectionne les phrases, puis les laisse déferler sur les pages et dans nos esprits.

Gracias ! Descanse en paz !!


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Roman captivant ou se mêlent intrigues policières et surnaturel. Une belle évasion, un bon moment de détente. Je l'ai presque autant savouré que le premier volume "L'ombre du vent". Un grand livre de Carlos Ruiz Zafon, encore une fois.
Lien : http://araucaria.20six.fr
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Je me suis lancé dans la lecture de Carlos Ruis Zafon sur recommandation d'amis babelio et, comme j'aime bien faire les choses à l'envers, j'ai commencé par le Jeu de l'Ange, laissant provisoirement de côté l'Ombre du Vent.

J'ai bien apprécié ce roman, non par son aspect choral -terme et usage désagréablement fashion-, sensé apporter de la densité aux personnages, mais par le coeur que met Zafon à nous conter et décrire la Barcelone des années 20. Elle est pour moi le personnage principal de ce livre. Zafon saisit à merveille cette Barcelone s'élevant dans la modernité, tandis que les vieux hôtels particuliers tombent en décrépitude, et l'accélération sociale des mouvements de fortune, au gré des trafics humains en tous genres.

En ce qui concerne le style de Zafon, c'est aussi sa non modernité qui m'a plu : certes l'atmosphère angoissante est aussi bien rendue que dans un thriller américain moderne, mais en y associant un côté très gothique, digne de Mary Shelley ou Bram Stoker. Est ce son éducation chez les jésuites, qui confère à Carlos Ruiz cete capacité à réveiller la noirceur des romans du XIXème siècle ? C'est en tous cas très réussi.

Dans certaines critiques survolées avant lecture, j'ai retenu que certains avaient pu regretter une tendance de l'auteur au foisonnement... pour moi cette exubérance exprime une déclinaison espagnole du fantastique classique fort bienvenue... reprochera-t-on à la Sagrada Familia de ne pas être Notre Dame de Paris ? Ces deux cousines ont pourtant aujourd'hui, pour des raisons différentes, le charme commun, de l'inachevé...

L'histoire, au suspense enlevé, est au départ assez simple : David Martin, écrivain frustré, hanté par une enfance difficile et par un amour déçu, ami de la famille Sempere, en vient à visiter le Cimetière des Livres Oubliés. Cet élément fantastique introduit dans l'histoire ne se révèle que le temps de quelques pages, mais par la suite la vie de Martin se trouve bouleversée et le héros embarqué dans une sombre affaire. Dans tout le reste du roman, le fantastique n'est jamais révélé, tout juste suggéré... avec beaucoup de finesse. Cette manière de suggérer les choses, partenaire d'un humour noir so british m'ont également souvent fait pensé à Oscar Wilde.

Merci, donc, M. Zafon, pour ce livre qui, en ce qui me concerne, ne finira pas au cimetière des livres oubliés. Son grand frère L'ombre du Vent attend sur l'étagère, et je recommande à mon tour leur lecture. Malgré certains facilités communes au thriller moderne, vos enfants apportent un renouvellement indéniable au genre, associant ainsi au plaisir immédiat d'une lecture simple celui, plus durable, de marquer l'esprit d'images noir et blanc du Barcelone des années 20, où erreront encore pour un temps indéfini les ombres de David, Cristina, Isabella, et celles, effrayantes, de Corelli et Irène Sabino.


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Une deuxième variation sur le thème du livre qui bouleverse votre vie. Dans L'ombre du vent, il s'agissait d'un livre écrit par un auteur inconnu qui transformait la vie de celui qui l'avait choisi dans le Cimetière des Livres Oubliés, cette fois c'est la vie de celui qui écrit qui est perturbée par son livre.
On rencontre David Martín alors qu'il est encore enfant (comme Daniel Sempere le héros de l'ombre du Vent). C'est un gamin pauvre, abandonné par sa mère à la compagnie de son seul père, homme violent et incapable de comprendre son amour des livres, lui qui est analphabète. Son père mort, il est engagé dans le journal où son père était gardien, comme grouillot, protégé par un jeune riche qui l'encourage à écrire. Son univers est celui des histoires à rebondissements, le titre de son premier feuilleton Les mystères de Barcelone en atteste.
Mais il aimerait écrire autre chose. Justement depuis quelques temps un éditeur français Andreas Corelli lui propose un contrat très avantageux. Lorsqu'il accepte enfin, la maison d'édition avec laquelle il avait signé un contrat d'exclusivité brûle opportunément avec ses deux associés. Ce n'est que la premières des coïncidences, et aussi les premières morts, qui ne seront pas, loin s'en faut, les dernières.
Entre cet éditeur qui se déclare son ami, mais l'inquiète et l'inspecteur Grandes très soucieux également de lui venir en aide en vertu de la sympathie qu'il lui inspire, le pauvre David doit louvoyer.
Il y a toutefois un lieu et un homme qui sont depuis toujours un refuge, Sempere et sa librairie. Comme dans l'ombre du Vent, mais vingt ans avant, cette librairie est tenue par un père et son fils.
Autre ressemblance, l'existence d'une grande maison abandonnée, considérée comme maudite, et dans laquelle David s'installe dès que ses moyens financiers le lui permettent. Également des amours contrariés pour le héros. Et bien sûr, Barcelone, omniprésente, souvent battue par les pluies et les vents.
Comme dit précédemment, plus que comme une saga, j'envisage cette trilogie comme un ensemble de compositions autour d'une idée, je les lis donc en laissant quelques semaines entre chaque titre, afin d'éviter la saturation, et je ne suis pas gênée par une certaine ressemblance dans les scenarii.
Le fantastique est présent dans cet opus, et je me suis demandé au cours de ma lecture si tout trouverait une explication rationnelle comme dans les policiers de Preston & Child, mais ce n'est le cas qu'en partie. Je ne saurais ne lire que des romans fantastiques, mais une incursion dans cet univers de temps en temps est plutôt sympathique.
Je pense donc retrouver Barcelone et son Cimetière des Livres Oubliés, dans le courant du mois prochain avec la même curiosité, et le même plaisir né du style de Carlos Ruiz Zafón.
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Barcelone, grandiose, impénétrable, authentique, qui, dans toute sa splendeur, confond son lecteur. Grande prêtresse mangeuse d'hommes, elle brise, emprisonne et détruit dans un souffle muet et narquois. Roman initiatique, d'aventures, policier, le Jeu de l'ange vous surprendra par sa verve, ses mystères et son rythme qui va crescendo, enfonçant ses personnages dans un piège sybillin qui dépasse l'entendement.

Car c'est avec brio que l'auteur nous transporte à nouveau dans l'atmosphère si caractéristique de L'ombre du vent, cette moiteur froide, humide et trouble qui saisit des pieds à la tête ; le lecteur qui aura aimé ce premier opus entrera avec méfiance dans le deuxième, scrutera les moindres recoins qu'il croira reconnaître et sera surpris, au détour d'un chemin, d'un tramway ou d'un train par une sorcière machiavélique, un ripoux nauséeux, ou, qui sait, peut-être aussi le diable en personne…

Les personnages mis en scène, plus étranges et plus fous que jamais, sont profonds, dessinés avec un soin chirurgical et ne sont pas sans rappeler qui un Werther romantique, qui un Vautrin insaisissable, qui une peau de chagrin écornée, qui une Ophélie déséspérée.

Une démonstration grandiose proposée par un maître d'oeuvre hors pair, un éclaboussement de mystères obscurs comme on les aime, qui savent nous émouvoir et nous faire vibrer, nous étonner, nous effrayer, nous envelopper… bravo Monsieur Zafon, votre main de fer glissée dans un gant de velours a su maintenir ce souffle ténébreux si caractéristique de votre écriture !
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