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Conan le Cimmérien tome 8 sur 14
EAN : 9782344023372
80 pages
Glénat (20/11/2019)
3.04/5   13 notes
Résumé :
La vengeance est un art
Au royaume de Vendhya, alors que le roi vient de mourir terrassé par les sortilèges des prophètes noirs de Yimsha, sa sœur, Yasmina, décide de le venger… Elle décide, pour s’en charger, de prendre contact avec Conan, alors chef de tribu afghuli. Mais tandis que plusieurs de ses guerriers viennent d’être tués par les hommes du royaume de Vendhya, celui-ci a d’autres plans en tête. La princesse croyait pouvoir se servir du cimmérien, c’e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
R.E. Howard adorait les récits noirs où tout le monde trahissait le monde. Il aurait pu se perdre en soaps nobiliaires en je ne sais pas combien de tomes de complots et d'intrigues, mais il est resté dans le cadre du récit d'action et d'aventure : même si "Le Peuple du Cercle Noir" est l'un de ses récits les plus longs, il reste très court à l'aune de la fantasy d'aujourd'hui…

Donc dans "Le Peuple du Cercle Noir" nous suivons des trahisons en série qui s'entremêlent les unes et les autres : Bhunda Chand de Vendhya est trahi par Yezdigerd de Turan, Yezdigerd de Turan est trahi par le maître des prophètes noirs qui joue au « kingmaker » comme naguère le le Vieux de la Montagne grand chef de la Secte des Assassins, et le maître est trahi par son apprenti (car toujours par deux les Sith vont)… Gitara qui a trahi sa maîtresse presse son amant Khemsa de trahir son maître, et Yasmina qui voulait manipuler Conan se fait manipuler par Conan, tandis que Kerim Shah agent turanien trahit son roi pour devenir roi à sa place ! On aurait pu se vautrer dans le grimdark martinien qui ne sert à rien avec du sexe, de la violence, de l'amoralité et de l'injustice, mais bien au contraire l'auteur déploie tout la palette des émotions humaines : oui tout le monde trahit, mais par amour ou par haine, par envie ou par jalousie, par fierté ou par ambition et qui ne sont prêts à tout et au reste uniquement par volonté de monter quelques marches de plus sur l'escalier du pouvoir dans l'espoir d'exploiter et d'écraser encore plus de monde…

R.E Howard adorait les récits de Talbot Mundy et Harold Lamb, et après s'être régalé en leur rendant hommage dans la saga "El Borak" il recycle son travail pour d'autres créations… La princesse Yasmina de Vendhya a mis fin aux jours de celui qui mourant qui était à la fois son frère et son roi, et elle est persuadée qu'il n'a pas été empoisonné mais ensorcelé. Sa vengeance sera terrible et elle prête à tout tuer le Maître de Yimsha ! Pour cela elle fait enlever sept lieutenants des pillards afghulis, et elle se déplace incognito à la frontière pour obliger leur chef à lui ramener sa tête. Sauf que ce chef c'est Conan le Cimmérien, qu'il n'a ni Dieu ni Maître, et qu'il n'hésite par une seconde à l'enlever pour réclamer rançon selon ses propres termes.
Dans un 1ère partie pleine de rebondissements, Conan et sa prisonnière sont en cavale. Ils sont poursuivis par les Afghulis, les Iraksais, les Vendyaens, et Conan est toujours prêt à diviser pour régner en s'alliant avec les uns pour combattre les autres. Car en parallèle Khemsa et Gitara font tout pour leurs mettre des bâtons dans les roues et jeter de l'huile sur le feu. Ils forment des duos inversés : la bouillante Gitara influe sur le froid Khemsa alors que le bouillant Conan influe sur la froide Yasmina (deux personnages féminins de premier plan dans un récit d'action écrit en 1934 : il y a encore aujourd'hui des intellos élitistes pour taxer l'auteur de machisme et de sexisme, donc je ne sais pas s'il faut rire ou pleurer devant tant d'aveuglement et de stupidité !).
Dans une 2e partie le Maître de Yimsha siffle la fin de la récré, et court-circuite tout le monde pour se réserver la Devi de Vendhya. Conan et ses alliés forcément de circonstances se lancent à sa poursuite, mais traverser son domaine constitue une suite d'épreuve mortelles. Leur opération commando prend la forme d'une quête, et cette quête n'est étonnamment pas très éloignée de celle Lancelot dans "Le Chevalier à la Charrette" : Conan / Lancelot doit délivrer Yasmina / Guenièvre du Maître de Yimsha / Méléagant, et dans un territoire appartenant à « l'autre monde » le héros ici anti-héros doit résoudre des énigmes dont il ne peut triompher qu'avec les indices que son rival lui a laissé pour accomplir d'outre-tombe sa vengeance.
La fin est génialement ouverte : Yasmina et Conan promettent de se revoir pour régler leur histoire commune de rançon. La la froide princesse a au contact du bouillant prolétaire évolué, elle a décidé de devenir reine de ses propres mains, et elle ne précise par si elle veut le tuer, l'épouser ou repartir à l'aventure avec lui... (et pour ne rien gâcher la dernière page de la BD est d'une grande supracooltitude : et pan dans les dents des intellos élitistes d'aujourd'hui qui taxent l'auteur de machisme et de sexisme, et qui feraient mieux de se poser des questions en se regardant dans la miroir !)


Sylvain Runberg est excellent en scénariste de thriller, mais a bien souvent soufflé le chaud et le froid en tant que scénariste de fantasy. Je ne sais ici à quel point les plotmasters Patrice Louinet et David Morvan veillent au grain, mais toujours est-il qu'on est en face qu'une adaptation très réussie sur le fond. J'ai pesté qu'on le fait le fait que les phylactères soient un peu bavard avant de comprendre que c'était la seule manière de tout faire rentrer dans un stand-alone de 65 pages. Et c'est peut-être là que le bât blesse : le rythme est trépidant voire épuisant, donc peut-être qu'une adaptation en 2 tomes aurait été plus judicieuse…
Sur la forme, je suis persuadé que le travail du dessinateur coréen Jae Kwang Park va être très clivant. Moi qui suis un habitué de la Planète Manga j'ai trouvé tout ce qu'il faisait très cool, très fun et très original. Autant je suis dubitatif sur les auteurs occidentaux qui adopte un style oriental, autant j'ai toujours trouvé très intéressantes les collaborations entre artistes occidentaux et artistes orientaux. Car il y a toujours d'horripilants barbons perpétuellement en croisade contre « les conneries orientales en noir et blanc qui se lisent de droite à gauche qui ne sont pas foutues de faire comme tout le monde » : on ne peut plus rien pour ces cas désespérés de racisme et de xénophobie culturelles, donc on ne va pas s'appesantir sur leurs cas (les intéressés se reconnaîtront, j'ai plein de noms, et je suis très gêné pour ceux qui les soutiennent). C'est très fluide et c'est très dynamique, mais parfois il se perd en gimmicks « wu xia » (aka la low fantasy orientale) et « shenmo » (aka la high fantasy orientale), du coup il y a quelques scènes qui ne dépareilleraient dans la saga vidéoludique "Dynasty Warriors". le charadesign est très voire trop expressif, donc fatalement 2 ou 3 protagonistes semblent changer de morphologie selon leurs sentiments. Après entre des graphismes riches en crayonnés et une colorisation à 6 mains nippo-italiano-française, je ne suis pas loin de me demander si la version en noir et blanc n'aurait pas plus de gueule que la version en couleurs...
Lien : http://www.portesdumultivers..
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Au royaume de Vendhya, le jeune roi se meurt d'un étrange maléfice de magie noire. Sa soeur, Devi Yasmina, est prête à tout pour le venger et pour cela elle a besoin d'un guerrier sans peur.

Pour cette adaptation, nous retrouvons Conan à la tête d'une troupe armée. Il cherche à libérer sept de ses compagnons capturés au combat. Ces derniers sont en fait une monnaie d'échange pour Yasmina qui espère faire plier ainsi Conan à ses desseins vengeurs.
Encore une fois je trouve que ce sont les deux personnages féminins de l'histoire qui tirent au mieux leur épingle du jeu. Je ne sais pas s'il en est ainsi dans le roman de Howard mais nous avons à faire avec deux femmes fortes. Tout d'abord Yasmina bien sur, femme de pouvoir femme de vengeance. Elle n'hésite à se mettre au premier plan pour venger son frère, faire plier Conan et par la suite garder son royaume. Un autre personnage féminin a un rôle important, c'est Gitara. Elle renie sa maitresse par amour et convainc son amant de partager ses ambitions. Une vision plutôt moderne de la femme qui est appréciable pour un roman datant des années 30.
Le point noir de cette histoire c'est que je l'ai trouvé un peu confus entre les différentes peuplades et royaumes se faisant la guerre, des fois pour le comptes de d'autres personnes. Avec tous ces noms propres, je ne savais plus qui voulait envahir qui par l'entremise de qui.
Il est ressort tout de même une histoire assez dense et riche en aventure.

J'ai eu beaucoup de mal à accrocher au dessin. le trait est beaucoup trop proche du manga. Alors je pense qu'il plaira à tous les amateurs du genre mais moi je n'ai jamais réussi à aimer ce genre de trait. Liberté anatomique pour forcer les mouvements, trait anguleux aux yeux surdimensionnés, mimiques déformants les visages pour appuyer les expressions...
L'autre point un peu désagréable à mon sens c'est l'effet hachuré pour créer des ombres. En crayonné c'est super sympa et cela donne du beau dessin. Mais avec une colorisation par dessus c'est pas très joli et cela nuit à la lisibilité des cases.
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Le cadre de ce récit se passe dans une version orientale du monde de Conan. Il y a d'ailleurs des noms de pays très proche de la réalité comme l'Iran, l'Irak ou encore l'Afghanistan. Un peu d'originalité aurait sans doute mieux convenu.

Par ailleurs, j'ai trouvé le scénario assez alambiqué pour une fois avec du mal à suivre entre toutes ces trahisons. On ne sait plus très bien où on en est tant il y a une espèce de surcharge d'intrigues assez inhabituels. Je retiens surtout que la menace vient de ces fameux nécromanciens noirs de la montagne que doit combattre notre héros à la fin. La conclusion offrira d'ailleurs un peu plus de lisibilité.

Au niveau graphique, j'ai déjà vu mieux pour cette série car le trait est assez nerveux même si j'apprécie son dynamisme. le découpage n'est pas non plus exempt de défauts.

Il faut dire que c'était presque un sans faute dans cette série qui sortait du lot. Là, je ne peux pas dire cela mais ce n'est pas déplaisant à la lecture pour autant si on aime les aventures de Conan. On se situe juste un cran en dessous car il y a une véritable saturation à tous les niveaux.

Pour autant, on retrouvera tout le charme de la furie guerrière de Conan, la belle princesse exotique enlevée et les inquiétants pouvoirs de ces sorciers. L'essentiel est sauf.
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Ce tome ci non plus ne fera pas parti de mes favoris. Un tome long, un texte dense, à l'image de la nouvelle dont il est issu, une nouvelle bien plus longue que toutes les autres et qui préfigure Howard à l'écriture d'un futur roman. mais c'est justement dans la longueur et la densité que je me suis perdu.
Il y a adaptation et adaptation. Ici, j'ai le sentiment d'être en possession "seulement" d'une transposition et non d'une véritable adaptation. Sylvain Runberg, que je commence à connaître pas mal ( enfin son oeuvre, pas lui!) pour avoir lu pas mal de ses oeuvres ( Orbital, le chant des runes, Les carnets de Darwin, Konungar,, Drones, L'ombre des Shinobis) me semble mal à son aise dans l'exercice qui consiste à adapter le personnage d'Howard, mais surtout mal à son aise dans un genre qui ne lui correspond pas forcément.
J'ai eu l'impression d'avoir affaire à une fuite, une course poursuite incessante, menée tambour battant. le rythme effréné de ce récit m'a finalement laissé en plan.
Le peuple du cercle noir est pratiquement considéré comme un roman. Sans doute eut il fallu un second tome à cette adaptation, afin d'y apporter un minimum de souffle, permette au lecteur de reprendre sa respiration, lui permettre de se poser afin d'en apprécier toutes les facettes. Car on a bien là un chouette récit d'aventure et d'action, qui traite de trahison ( c'est bien simple, tout le monde trahit tout le monde) et de vengeance, deux thèmes profondément et intimement liés l'un à l'autre, ou l'un découle souvent de l'autre.
Graphiquement j'ai été assez surpris par l'aspect oriental de Conan mais je m'y suis fait et ai finalement trouver cela cool. C'est surprenant mais pourquoi pas!!
Pour ce tome, il vous faudra faire preuve d'endurance pour parvenir jusqu'à sa conclusion, magistrale, soit dit en passant, une conclusion aux accents féministes prononcés, révélant ô combien l'oeuvre d'Howard est loin d'être sexiste. Un petit doigt aux grands penseurs, qui pensent tout savoir et avoir raison...
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Une histoire avec beaucoup de potentiel car il y a beaucoup d'éléments abordés et variés entre la magie, l'amour, la loyauté, la guerre, les responsabilités... Mais il en ressort surtout des scènes de combat, un peu à tout bout de champ. Pas très bien menées aux dessins. En effet des têtes volent sur toutes les cases,des grands mouvements d'épées, un Conan victorieux en deux passes contre 100 adversaires... On se croirait dans un jeu vidéo. Tout le reste est vite expédié. Ca aurait mérité plus de temps et d'approfondissement.
De même les personnages pourtant intéressants en ressortent stéréotypés. Devi Yasmina, en femme forte de pouvoir, avait tout pour plaire. Tous avaient les nuances pour les rendre complexes et humains. Seul Conan est sans relief, sans surprise, il n'est même pas spécialement sympathique ou attachant.
Le pauvre cumule les problèmes. Car au niveau des dessins c'est aussi le moins réussi. Disproportionné avec une tête trop petite et des muscles trop gros, des expressions exagérées. D'ailleurs les dessins sont ma déception. Car ils pourraient être très beaux. Ils nous offrent parfois de beaux paysages, décors et portraits dont ils émanent quelque chose. Malheureusement cet effet est gâché par toutes ces hachures qui les rendent moins lisibles. Et les expressions sont parfois trop exagérées.
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critiques presse (2)
ActuaBD
13 janvier 2020
Le Peuple du cercle noir est un album de très grande qualité : les amateurs du genre ne voudront surtout pas manquer ce récit épique d'Heroic Fantasy. Une bande dessinée que l’on ne saurait qualifier de réellement originale dans son contenu, mais qui pourtant parvient à captiver son lecteur de la première à la dernière case.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Sceneario
17 décembre 2019
Une bonne adaptation grace au talent de Sylvain Runberg et une lecture très agréable qui nous plonge avec plaisir dans la période barbare de Conan le Cimmérien.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
[Yasmina] Je te dois toujours ma rançon. Je te paierai dix mille pièces d’or…
[Conan] Je viendrai chercher ma rançon à ma façon et quand je l’aurai décidé. Je viendrai la chercher à Ayodhya… accompagné de cinquante mille hommes afin de m’assurer que les plateaux de la balance sont équitables.
[Yasmina] C’est comme cela que tu l’entends, Conan ? Eh bien, qu’il en soit ainsi… Je viendrai à ta rencontre sur les berges de la Jhumda avec cent mille hommes et nous verrons alors ce qu’il adviendra !
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La barbarie est l’état naturel de l’espèce humaine. La civilisation n’est pas naturelle. Elle résulte d’une fantaisie de la vie. Et la barbarie finit toujours par triompher.
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Peu importent mes blessures, j'ai remporté ce combat et au final c'est la seule chose qui compte.
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"Tu prends tes désirs pour des réalités, Cimmérien. Je ne t'appartiens pas, même si tu viens de me sauver la vie !
Ma vie est dédiée à mon peuple. Je ne partirai pas avec toi, quoi qu'il arrive !"
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