Ruptures, deuxième tome de la série Orbital, débute alors que les deux néo-diplomates dont nous suivons les aventures sont dans une fâcheuse posture suite à l'inévitable cliffhanger de la fin du tome un, Cicatrices. Non seulement les négociations qu'ils mènent tournent en rond mais, par-dessus le marché, des centaines d'affreuses bestioles, sortes de croisements entre des méduses et des insectes géants, foncent sur eux à grande vitesse. L'idée générale est donc de savoir comment Caleb Swany et son/sa collègue Mézoké Izzua vont négocier le départ des colons terriens installés illégalement sur Senestam et s'ils vont s'en sortir vivant.
Comme on pouvait s'y attendre, la situation n'est pas toute simple. Chaque partie en présence comprend ses modérés et ses hargneux. de plus, la situation sur ce petit satellite semble avoir attiré l'attention de quelques rapaces tentés d'en tirer profit. Certains personnages s'avèrent également plus complexes que ce que lepremier tome pouvait laisser percevoir (ce n'est paradoxalement, et malheureusement, pas vraiment le cas des deux personnages principaux). On peut par ailleurs noter quelques bonnes idées comme, par exemple, celle de faire se dérouler toute l'histoire dans un environnement pluvieux et… néerlandophone. Limite, ce serait à se demander si la négociation ne porte pas en fait sur la scission de BHV.
Pour une première mission, nos deux héros héritent donc de la totale. Un temps de chien, de subtiles manoeuvres politiques en coulisses, de la haine bien ancrée dans la peur et le repli, des monstres menaçants… C'est rondement mené. Quelques passages sur la planète voisine donnent en plus l'occasion d'oublier la pluie et surtout d'admirer de biens jolis paysages. Je regrette par contre le manque de clarté de certains passages, particulièrement les plus agités. Pour conclure, si ce premier cycle n'est pas un chef d'oeuvre, il n'en reste pas moins une bonne entame pour une série de science-fiction intelligente et prometteuse mais qui pourrait encore monter en puissance.
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