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Lu en VO.

L'empire du silence est le récit fait, alors qu'il croupit en prison, 1500 ans plus tard, de ses premiers pas en tant qu'adulte d'Hadrian Marlowe, à la fois adulé et honni parce que pour gagner une guerre, il a fait sauter un soleil, tuant au passage son empereur et quatre milliards de ses concitoyens, et gagnant le redoutable surnom de Dévoreur de soleil. Dans un univers très influencé par les gréco-romains (alors qu'il ne s'agit pas d'une uchronie) et Frank Herbert, où l'empire Sollan règne sur un quart de milliard de mondes et où la religion est toute-puissante, où les Hoplites ont des lances à plasma et les chevaliers des épées en matière exotique, il va faire son Conan / Kvothe, passant d'une existence privilégiée à l'état de vagabond, puis de gladiateur, de tuteur, de traducteur, avant de finir mercenaire (si, si). le tout sur fond de guerre contre des extraterrestres remettant certains dogmes religieux en question, les Cielcin.

Le style de l'auteur est franchement bon, les personnages principaux attachants et l'univers a « de la gueule » et de l'ambition, mais ce tome 1 a certains défauts qui peuvent gêner certaines catégories de lecteurs : roman très verbeux (mais tout en restant prenant et marquant), trop inspiré par des auteurs antérieurs, mélange des genres qui peut gêner, livre sans doute trop soft-SF pour certains, trop (science-)Fantasy pour les uns, trop Science-Fiction pour les autres, trop commercial pour beaucoup et peut-être trop noir dans certains cas. Pourtant, même si ces défauts sont réels (ou au moins, je le répète, pour certains profils de lecteurs), il n'en reste pas moins qu'une fois refermé, L'empire du silence laisse une bonne impression globale, et surtout que certains de ces problèmes ont été corrigés dans le tome 2, qui est un roman vraiment impressionnant aussi bien sur le fond que sur la forme. Bref, c'est, très sincèrement, un cycle à découvrir, qui, clairement, ne prendra toute sa dimension qu'à partir du tome 2, à mon sens.

Ce qui précède n'est qu'un résumé : j'ai consacré à ce livre une très longue critique (même par rapport à mes standards habituels), que je vous invite à découvrir sur mon blog.
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Un premier tome de 788 pages qui prend le temps, parfois un peu trop, de planter un univers riche et complexe que ce premier volet dévoile prudemment.
Au moment où s'ouvre le récit, Hadrian Marlowe est un homme connu sous de multiples noms dans tout l'empire interstellaire, certains prestigieux et d'autres, comme celui du Dévoreur de Soleil, qui témoignent plutôt d'actions condamnables. Et de condamnation, il en est justement question puisque Hadrian s'apprête à être pendu pour ses crimes.
Le carnet sur lequel il écrit s'adresse directement au lecteur.
Hadrian se confesse, raconte son enfance auprès d'un père autoritaire, son intérêt pour les études et son conflit avec son jeune frère pour la succession du trône. Il nous entraîne dans l'espace, sur d'autres planètes et d'autres civilisations avec toujours, en toile de fond, l'omniprésente catastrophe à venir dans son extraordinaire autobiographie.

Christopher Ruocchio nous embarque dans une sacrée aventure qui promet d'être longue et mouvementée. Il construit un personnage tout en nuances, dont les actions d'éclat et de bravoure sont aussitôt éclipsées par des déconvenues issues d'erreurs stratégiques ou de coups du sort.
J'ai beaucoup aimé son caractère. Les autres personnages bénéficient également d'une psyché complexe où l'ambivalence prime.
L'univers d'Hadrian évolue en même temps que l'âge du personnage. Son rôle en tant que jeune aristocrate dans un empire où le Maître domine plusieurs galaxies nous offre une vision partielle mais intéressante du point de vue politique et des rapports de force.
Son goût pour les études et les langues notamment permet d'éviter l'écueil d'un récit fondé sur de seules batailles épiques. Hadrian, en effet, a soif de connaissance des autres espèces. Ce trait de caractère amène une histoire riche en interprétations sur tous les plans : individus, société, religion et politique.
L'action est cependant présente, notamment avec les combats de gladiateurs dans lesquels des esclaves sont jetés en pâture dans l'arène pour succomber sous le joug des soldats dans une parodie de reconstitution de scènes d'anciennes guerres.
Le genre du récit est assez original.
Il apparaît rapidement que l'histoire prend place longtemps après notre époque puisque la Terre est morte et son souvenir brandie comme un symbole par la religion en place. Une religion au premier abord assez dure et tranchante. Ses membres font régner la terreur, soumettant les citoyens à la question de l'Inquisition. Tout est prétexte à crier au blasphème.
La découverte et la présence d'autres êtres dans la galaxie est d'autant plus rapidement considérée comme une menace et les extra-terrestres transformés en esclaves. Seuls les Pâles, une espèce humanoïde, résistent à l'Empire et la menace de la guerre, présente dès le début devient de plus en plus menaçante au fur et à mesure de la lecture.
Le roman mélange les genres. Les voyages dans l'espace côtoient le maniement de l'épée.
J'ai été surprise plus d'une fois lorsque des références surgies de notre histoire me ramenaient régulièrement à notre univers, que ce soient les noms d'auteurs célèbres ou certaines grandes batailles ayant marqué notre histoire. C'est vraiment un récit intriguant.
J'ai trouvé le rythme assez inégal, notamment sur les cent premières pages qui ont bien failli me faire décrocher de ma lecture, mais dans l'ensemble j'ai beaucoup aimé et je lirai la suite avec plaisir.
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Avec ce roman, vous plongez dans le journal d'Hadrien Marlowe, héritier du monde de de la préfecture de Meidua. Chaque chapitre commence au présent, puis Hadrian déroule ses souvenirs. Pressentant que son père va le destituer au profit de son jeune frère, Hadrian envisage de s'enfuir. Il a soif de connaissance et voue une admiration sans borne à son tuteur et mentor Gibson, qui lui a tout appris. Il lui doit cette envie d'apprendre sur l'univers qui l'entoure et sur les créatures qui le peuple. Il souhaite donc devenir scholiaste, comme Gibson.

L'univers proposé par Christopher Ruocchio est tellement riche, mais se lit avec une facilité déconcertante. Les pages se tournent en perdant la notion du temps, tellement happé par l'histoire. J'avoue avoir parfois du mal à imaginer certains univers, mais je n'ai pas eu cette difficulté ici, bien au contraire. Vous n'avez qu'envie d'en savoir plus, l'auteur réussi à nous donner l'envie d'en apprendre plus, partageant la soif de connaissance de son protagoniste !
Le récit sous forme de journal, nous permet d'avoir la vision du Hadrian ayant l'expérience de l'ancien et le récit du jeune Hadrian, commettant des erreurs de jeunesse. La balance est parfaitement maîtrisée. Dès les premières pages, nous savons quel est l'avenir d'Hadrien, et nous avons cet effet de spoile à plusieurs reprises, mais sans nous en donner de détails. Bref, comment résister à l'envie d'avancer dans la lecture après certaines révélations distillées et parfaitement dosée.

Intrigues, complots et guerres des peuples, un subtil mélange pour un roman parfaitement maîtrisé. J'ai refermé cette brique de presque 900 pages, sans avoir ressenti de longueur, et j'ai juste réservé le tome 2 auprès de ma médiathèque. J'attends avec impatience qu'il soit restitué très vite par son lecteur actuel !
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Voici les confessions d’un homme au multiple nom. Hadrien l’Immortel, Le dévoreur de soleil, Al Neroblis... sur le point d’être pendu, celui ci nous raconte son histoire. Hadrien Marlowe de la maison Marlowe de Delos, fils d’Archonte et petit-fils de vice-reine, sa destinée était faite, mais un accident le fera changer de route. Renié, déshérité et éloigné de son monde par son père, sa vie ne sera plus jamais la même.

Tome 1 de la sage L'empire du silence, le dévoreur de soleil de Chritopher Ruocchio

L'auteur nous livre en premier roman un Space opéra , les premiers chapitres étaient fort prometteur, on sent que l'auteur s'est inspiré du Nom du vent, mais le soufflé est retombé. Un héros, de la politique, des combats de gladiateurs,... un bon mélange qui aurait fait une bonne salade mais un manque de style personnel.
Je ne lirai sûrement pas la suite, car l'histoire n'a pas prise sur moi.
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Blockbuster potentiel parmi les grosses sorties estivales anglo-saxonnes 2018 (ces derniers ayant l'intelligence de faire leur « rentrée » littéraire quand les gens ont à la fois du temps et un budget pour leurs loisirs…), Empire of silence est présenté comme un mélange de Space Opera et de Fantasy épique, comme un alliage de Dune et du Nom du vent (auquel il faut impérativement ajouter Gladiator). de fait, il s'agit du récit fait, alors qu'il croupit en prison, 1500 ans plus tard, de ses premiers pas en tant qu'adulte d'Hadrian Marlowe, à la fois adulé et honni parce que pour gagner une guerre, il a fait sauter un soleil, tuant au passage son empereur et quatre milliards de ses concitoyens, et gagnant le redoutable surnom de Dévoreur de soleil. Dans un univers très influencé par les gréco-romains (alors qu'il ne s'agit pas d'une uchronie) et Frank Herbert, où l'empire Sollan règne sur un quart de milliard de mondes et où la religion est toute-puissante, où les Hoplites ont des lances à plasma et les chevaliers des épées en matière exotique, il va faire son Conan / Kvothe, passant d'une existence privilégiée à l'état de vagabond, puis de gladiateur, de tuteur, de traducteur, avant de finir mercenaire (si, si). le tout sur fond de guerre contre des extraterrestres remettant certains dogmes religieux en question, les Cielcin.

Si le style de l'auteur est franchement bon, les personnages principaux attachants et que l'univers a de la gueule et de l'ambition, bien des points peuvent doucher l'enthousiasme du lecteur potentiel : roman très verbeux (mais tout en restant prenant), trop inspiré (parfois à la limite du…plagiat est sans doute trop fort, mais vous voyez l'idée) par des auteurs antérieurs, mélange des genres qui peut gêner, livre sans doute trop soft-SF pour certains, trop Fantasy pour les uns (bien que cette classification soit à mon avis plus un élément marketing qu'une réalité), trop Science-Fiction pour les autres, trop commercial pour beaucoup et peut-être trop noir dans certains cas. Pourtant, même si ces défauts sont réels (ou au moins, je le répète, pour certains profils de lecteurs), il n'en reste pas moins qu'une fois refermé, Empire of silence laisse une bonne impression globale, que certains de ces défauts peuvent être corrigés dans les tomes 2+, et qu'on a sincèrement hâte de lire ces derniers. Bref, si mon côté rationnel, analytique, ma tête, me disent qu'on a affaire à un roman affligé de trop de défauts pour être qualifié de chef-d'oeuvre, et qui devrait plutôt être présenté comme perfectible / passable, mon coeur et mes tripes, en revanche, vous hurlent que c'est un p*tain de bon bouquin et que vous devriez vous y intéresser ! (ses droits ont été achetés par Bragelonne).

Ce qui précède n'est qu'un résumé : la critique complète (beaucoup, mais alors beaucoup, BEAUCOUP plus détaillée) se trouve sur mon blog.
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Avec ce roman, première surprise de l'année.
Hommage prononcé à Dune, l'auteur a su s'en détacher pour créer un premier opus dense mais passionnant.
Tome d'introduction, le rythme est assez lent mais permet de présenter le monde, les enjeux et les personnages de cet univers foisonnant.
Un vrai régal !
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Dans un univers infini, une planète parmi tant d'autre retient notre attention. Celle où l'histoire d'Hadrian Marlowe à débuté.

Premier né d'un archonte richissime, Hadrian bénéficie de tous les avantages lié à son rang mais tout cela à un prix, il doit se plier aux exigences de son père. Alors que ce dernier prévoit de l'envoyer au service de la Fondation, un ordre religieux où la torture est un passe temps, Hadrian lui ne rêve que de marcher sur les pas de Simeon le Rouge et d'explorer le cosmos.
C'est à la suite de malheureuses décisions que sont destin va prendre une tournure inattendue.

Le récit nous est conté par Hadrian qui est au crépuscule de sa vie. Il revient sur ses choix, ses erreurs, ses regrets sans jamais trahir la suite de l'intrigue. Il accepte de ne pas avoir su, à ce moment précis, comment les choses auraient pu tourner et cela le rend extrêmement attachant.
Il faut savoir qu'Hadrian nous apparait aux premiers abords comme un érudits. Il parle de nombreuses langues, s'intéressent au différentes espèces vivantes dans l'univers, apprécie de passer du temps en compagnie de son tuteur Tor Gibson qui est pour lui la voie de la raison. On se demande donc comment il a pu en arriver à être à ce point détester par une grande partie de la population, comment il a pu être surnommé le Dévoreur de soleil, le Briseur d'Etoile, le Tueur de Pales et j'en passe ...

Christopher Ruocchio nous sert un roman de SF de grande qualité à une échelle tentaculaire. On imagine très bien le nombre infini de planète à découvrir, le nombre de civilisation, de peuple à rencontrer.
Dans ce premier tome déjà terriblement riche (et addictif), nous explorons une seule planète, pas très accueillante d'ailleurs et Hadrian passe par tellement de phase différentes dans ce moment de vie que la suite laisse présager de belles perspectives.

C'est un roman de science fiction léger où l'on ne rentre pas dans les explications barbantes et le jargon scientifique. C'est comme ca, point.
Par contre, les armures et les armes des personnages vont être hyper sophistiquées, la technologie existe mais est limité par la Fondation, les voyages dans l'espaces se font en mode cryogénique ... Il y a énormément à découvrir sans que la lecture soit lourde et harassante.

2024 commence en beauté, j'espère que la suite sera à la hauteur de ce premier tome.
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Grâce à la masse critique organisée par Babelio en mars, j'ai pu recevoir ce tome 1 du Dévoreur de Soleil de Christopher Ruocchio. Pourquoi ce roman faisait-il parti de ma sélection? Parce que la couverture absolument magnifique m'a attirée, parce que le résumé était des plus alléchants. Et quand je l'ai reçu en avance, j'ai eu la surprise de voir que ce beau bébé faisait près de 800 pages! Et j'avoue que ça m'a fait peur... à juste titre!

Hadrian, notre héros, est en prison. Il a fait de grandes et de terribles choses comme avoir détruit le soleil de tout un système. Mais comment en est-il arrivé là? Il va nous conter son histoire, en commençant par le début, par ses origines, ses rencontres, ses aventures, ses mésaventures, entre autres!

Je me suis beaucoup attachée à Hadrian. C'est un personnage très travaillé et complexe mais extrêmement humain avec ses forces et ses faiblesses, ses bonnes et ses mauvaises actions. C'est ce que j'ai aimé chez lui. Un personnage que j'ai appris à connaître en étant au plus proche de lui, en suivant son évolution. Et il risque de me réserver encore bien des surprises par la suite, j'en suis sûr! Il va encore plus évoluer. Je veux absolument savoir ce qu'il va devenir, de pourquoi et comment il a pu détruire toute une étoile; de découvrir un peu plus les Cielcins, ces ennemis conquérants que tout le monde craint; de rencontrer cet empereur tellement cité, sous la coupe de la Fondation... il y a encore tellement à apprendre dans les prochains tomes!

Le roman est écrit à la première personne. On est ainsi dans la tête du personnage principal et cela nous permet d'être très proche de lui, de s'attacher plus facilement à lui. Pour ce qui est de l'univers, c'est INCROYABLE, DINGUISSIME, FOU, ÉTRANGE! Mais quelle imagination de la part de l'auteur! Une tuerie! C'est un space opera et c'est vrai que je n'ai pas non plus l'habitude de ce genre, du moins en littérature. C'est franchement surprenant et même moderne ici. C'est un peu comme si on mélangeait Star Wars, 300 et Gladiator, avec notamment plein de références et même des éléments/mots incongrus à tel point que je me demandais ce que ça faisait dans l'histoire (kébab, barbe à papa, motos, drones, des références à des auteurs littéraires et philosophes ayant vraiment existé...) d'où une certaine modernité. Et l'histoire dépeinte est en quelque sorte notre futur. C'est très difficile à expliquer. L'histoire se déroulerait des millénaires après notre époque, la Terre n'existe plus à cause de ce que l'Humanité lui a infligée (un écho de ce qui pourrait arriver si on ne fait rien en l'état actuel des choses), qui reste un rêve, vénérée comme une déesse dont on espère le retour. le rythme est extrêmement lent, il ne faut pas s'attendre à de l'action à gogo comme je le croyais au vu du résumé. Tout tourne autour de la politique, de l'économie, de l'aspect militaire, entre intrigues et complots et bien d'autres choses. C'est super complexe, tellement riche et d'une densité folle. Ah oui, c'est du costaud! La lecture n'est vraiment pas facile! J'ai eu énormément de mal à entrer dans l'histoire, surtout que le vocabulaire n'est pas du tout facile (d'ailleurs, je n'ai réalisé que vers la fin, qu'il y avait un lexique pour comprendre le vocabulaire utilisé et des notes pour en apprendre plus sur les mondes cités ou rencontrés dans l'histoire ainsi que sur les personnages). Il m'a fallu un très très long temps d'adaptation, de familiarisation pour pleinement apprécier ma lecture. Mais il n'empêche que c'était assez long dans l'ensemble et que j'ai quand même peiné à avancer.

En bref, j'ai bien aimé ma lecture qui est super originale, l'univers est juste dinguissime mais c'est hyper nébuleux et complexe! Il m'a fallu énormément de temps avant d'être à l'aise avec l'histoire, avec les personnages, avec le vocabulaire, avec le style de l'auteur et encore, c'est un bien grand mot! Il y a beaucoup de longueurs, c'était long. Mais j'ai quand même envie de connaitre la suite et de retrouver Hadrian.

Je remercie grandement Babelio et les éditions Bragelonne pour l'envoi et la découverte de ce premier roman prometteur.
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Heureusement que les tomes suivants sont déjà disponibles parce que ce premier volume donne très envie de lire la suite.
Vous avez lu que ça fait penser à Dune?? Je confirme que certains aspects font penser à ce moment de SF qu'est Dune. Mais on est loin du copié/collé. Et tant mieux.
L'univers dans lequel évolue Had est d'une vastitude et d'une richesse qui m'ont fait plaisir. On entre dans la jeunesse de ce héros malgré lui (Mais est-ce vraiment malgré lui?) et on découvre avec lui l'étendue de son univers. En tous cas on découvre un aperçu de cet univers prometteur.
Une des particularités de cet ouvrage est de donner le ton dès la couverture "Le dévoreur de soleil". On sait depuis le tout début qu'une "Happy End" est difficile à envisager. On le sait car Had nous le dot lui-même. Il nous écrit de sa prison. Et cela m'a fait penser aux enquêtes de l'inspecteur Colombo. On connaît le coupable dès les premières minutes et pourtant on reste collé à l'écran pour savoir comment on arrive au résultat qu'on connaît.
Ici, on sait que Had est emprisonné, et on a des informations sur les raisons pour lesquelles il est en cellule. Et on tourne les pages encore et encore pour savoir comment il en est arrivé à se retrouver prisonnier.
C'est riche, c'est dense, c'est détaillé, c'est parfois violent, mais qu'est ce que c'est bon...
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Avec cette couverture singulière mettant en scène un homme à tenue de gladiateur dans le cosmos, le regard tourné vers l'avenir, mais le corps retenu par une main funeste, le dévoreur de soleil m'avait de suite intriguée à sa sortie. Mais l'épaisseur de ce premier tome me faisait craindre une lecture longue et compliquée, j'ai donc repoussé, repoussé, repoussé... Mais avec la sortie du 4e tome, je me suis dit qu'il était tant de voir si ça valait le coup de me lancer et d'acheter la suite. Avec la fluidité que j'ai découvert et l'aventure entraînante que j'ai vécue, le test est plus que validé !

Je ne m'attendais vraiment pas en me lançant dans ce titre à découvrir un univers aussi facile d'accès et une plume aussi abordable. Loin de la SF un peu lourde et longuette que je craignais, j'ai eu un vrai page turner, ultra fluide et simple à suivre, simplicité renforcée si besoin par l'énorme glossaire présent en fin de tome, ce que j'adore.

J'ai donc embarqué pour cette aventure de près de 900 pages, mélange de Dune, Spartacus et Star Trek Discovery où l'on retrouve pêle-mêle une vaste saga familiale, des voyages extra-orbitaux, une mythologie mystérieuse, une nouvelle Inquisition, de la politique inter et extra humain et bien sûr des extraterrestres. le lieu de cette histoire, un futur lointain où le narrateur vient nous raconter une légende, sa légende, celle d'un homme qui a repoussé une invasion extraterrestre mais au détriment de la vie de milliards d'humains et contre les ordres de son Empereur, son nom : Hadrian.

J'ai beaucoup aimé ce mélange de péplum et de space opera, c'était hyper engageant. J'aime suivre les héros de leur jeunesse à leur maturité comme ici. Ça me plaît de les suivre dans les épreuves que la vie a mise devant eux et ici, Hadrian est gâté. de mouton noir de la famille pour son père, il se retrouve à fuir une carrière dont il ne veut pas, il finit à la rue puis dans les entresols d'une arène, avant de servir de tuteur pour une famille noble qui n'a pas que ses intérêts à coeur et pour finir de se retrouver embarquer comme traducteur lors d'une affaire dont il aurait préféré ne pas se mêler de cette façon. L'auteur a vraiment écrit une aventure pleine de rebondissements où on se plaît à le voir galérer et grandir, découvrir et affirmer ses idéaux, avancer et se faire trahir, se relever et commettre des erreurs, etc. C'est très riche.

C'est cependant de la SF très classique et très simple. Il ne faut pas chercher de grands concepts autour des origines de l'humanité ou du voyage dans l'espace. Nous sommes plus sur une fresque politique et mythologique à la sauce alien avec une recherche de la compréhension de cette autre race et un conflit en latence avec elle. L'histoire prend le temps de se mettre en place, un peu en mode Dickens. Elle ne prend vraiment son ampleur que dans le dernier tiers quand les talents pour les langues du héros et son envie de joueurs les ambassadeurs le poussent vers un destin qui n'était pas le sien au début. Mais tout ce qui a jalonné son parcours, l'a conduit jusque là et a contribué à sa construction, donc je ne le renie pas. J'ai aimé suivre son parcours achoppé, ses rencontres qui lui ont permis de sortir de son cercle de privilégié et les revers qu'il a vécu qui l'ont endurci car c'était un personnage un peu trop lisse et gentil au début (et peut-être même encore un peu trop à la fin...).

L'aventure est vraiment le maître mot ici et il risque de l'être encore plus par la suite, d'où mon sentiment d'être dans une redite de Star Trek Discovery. le héros est un amoureux de littérature d'aventure et ça se sent, il nous le transmet bien. On attend qu'une chose, le voir réaliser son rêve et partir à bord d'un vaisseau pour aller percer les secrets de l'univers. Ceux qui s'imposent déjà à lui dans ce premier tome autour de certaines mystérieuses constructions me plaisent déjà beaucoup. C'est simple, classique, mais terriblement efficace et ça me rappelle un peu ce côté explorateur qu'il y avait dans Stargate, en plus de la rencontre avec d'autres cultures. Ce fut donc particulièrement entraînant.

Premier tome copieux, celui-ci n'en fut pas moins extrêmement digeste et facile à lire. Je suis donc totalement rassurée et bien prête à découvrir le destin extraordinaire de ce Dévoreur de Soleil qu'on découvre à peine dans ce premier tome, un tome d'exposition riche, qui pourtant ne dévoile pas grand-chose de ce qui fera sa renommée ensuite. C'est vraiment de la SF de divertissement pur, avec une belle maîtrise narrative, offrant un rythme prenant tout du long malgré les changements de tempos et d'ambiance. Cela aurait peut-être mérité un peu plus de nuances, un peu plus d'épaisseur politique, religieuse, mythologique ou scientifique, mais c'est une excellente accroche pour démarrer un cycle qui invite à l'aventure et l'évasion. Accrochez vos ceintures !
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